L'efficacité lumineuse relative ________________________ La perception des couleurs - Introduction L'œil est un capteur sensible à une très petite partie du spectre des ondes électromagnétiques. On note l'intervalle des longueurs d'ondes considérées. Pour information Comme c'est le cas pour la grande majorité des capteurs, ses performances sont différentes en fonction de l'information incidente. La vision est donc en quelque sorte "subjective". Cette subjectivité a pour origine la constitution de l'œil. D'une personne à l'autre, la perception des couleurs est différentes. Néanmoins les différences peuvent être négligées en vue de réaliser un modèle universel. On appelle cela l'observateur moyen. Il a été définie par la CIE. La formalisation mathématique de la subjectivité de la vision Pour deux longueurs d'ondes différentes, l'œil ne va pas les traiter de la même manière. Il faut donc introduire un chiffre v qui va caractériser la réponse de l'œil au stimuli. Ce dernier corrige la différence de perception de l'œil. On définie une fonction v qui à la longueur d'onde λ va associer un chiffre v(λ) compris entre 0 et 1. Ceci peut La fonction se résumer par est normalisée et s'appelle fonction de sensibilité spectrale. Logiquement, cette fonction tend vers zéro dès que l'on sort de l'intervalle Grâce à cette fonction on peut calculer la puissance du flux lumineux associé à un rayonnement polychromatique par la formule suivante : P : Puissance perçue par l'œil du rayonnement (lm) Φ(λ) v(λ) : : densité efficacité de flux lumineuse énergétique relative (sans (W/m) unité) K : coefficient de proportionnalité (lm/W) En vision La fonction photopique (de jour) atteint son maximum pour λ=555 nm et on a K=683 lm/W. C'est à dire qu'un faisceau lumineux monochromatique de longueur d'onde λ=555 nm de 1 W sera "vu" plus lumineux par l'œil que n'importe quel faisceau de même puissance mais de longueur d'onde différente. En La fonction vision scotopique (de nuit) atteint son maximum pour λ=507 nm et on a K=1707 lm/W. Son allure est différente que dans le cas d'une vision photopique. En effet est plus "fine" et légèrement décalée vers les plus courtes longueurs d'onde. On rencontre également l'expression suivante : puissance du flux lumineux reçu par l'œil. Avec pour déterminer la qui est l'efficacité lumineuse. L'utilisation de K(λ) permet de mieux mettre en évidence les différences entre la vision de jour et de nuit (respectivement photopique et scotopique). La fonction est obtenue par superposition des fonctions propres à chaque type de cônes. Concrètement ... Si on note P réel la puissance émise par une source et P perçue la puissance perçue par l'œil, on a P perçue = P réel × v(λ) Prenons trois longueurs d'onde : λ orange=620 nm, λbleue=430 nm et λo=555 nm Un flux énergétique d'un watt de longueur d'onde λo=555 nm engendre un flux lumineux de Φo=683 lm. Pour Φ une puissance orange= Po × de v(λ la orange) source = 683 d'un × watt, v(620) le flux lumineux = 683 × 0,381 sera = inférieur. 260,2 lm Φ bleue= Po × v(λ bleue) = 683 × v(430) = 683 × 0,0116 = 7,9 lm Conclusion : pour l'œil (en vison diurne) alors que la source d'alimentation et le rendement énergétique de la LED sont les mêmes. Dans le cas d'une vision nocturne, la différence de puissance perçue est encore plus flagrante. Quelques valeurs supplémentaires : 1 watt de flux radiométrique = 0.27 = 25.9 = 220.0 lm lm lm pour λ=400 nm pour λ= 450 nm pour λ= 500 nm = 679.0 lm pour λ= 550 nm = 683.0 lm pour λ= 555 nm = 430.0 lm pour λ= 600 nm = 73.0 pour λ= 650 nm lm = 2.78 lm pour λ= 700 nm On a donc, pour deux flux de même énergie, deux sensations visuelles différentes. Un autre jeu d'unité s'impose. Réalisé le 03/03/2007 par Benjamin MONTEIL La vision ________________________ Le mécanisme de la vision La lumière émise par le soleil constitue un spectre de l’infrarouge aux ultraviolets. On appelle la lumière visible la partie du spectre électromagnétique que notre œil est capable de transformer en influx nerveux. La lumière entre dans l’œil par la cornée, l’iris régule le flux lumineux via la pupille, le cristallin quant à lui permet d’avoir une vision nette. Ensuite a lumière traverse le corps vitré pour atteindre la rétine endroit où se forme l’image. La rétine est constituée de cellules photoréceptives qui transforment le signal lumineux en influx nerveux. La rétine est composée d’environ 100 millions de cellules bâtonnets et d’environ 5 millions de cônes. Les bâtonnets se trouvent à la périphérie et possèdent une très grande sensibilité à la lumière (vision de nuit dite scotopique). Les bâtonnets permettent une vision sans perception des détails car plusieurs cellules sont connectées à une seule fibre optique. Les bâtonnets sont tous identiques et permettent une vision achromatique. Ces cellules photoréceptrices sont constituées d’une chromoprotéine : la rhodopsine (qui constitue le pourpre rétinien). En présence de lumière la rhodopsine blanchit d’où l’insensibilité à la lumière. Les cônes se trouvent essentiellement dans la fovéa et constituent les seules cellules photoréceptrices à ce niveau. Chaque cône est connecté à plusieurs fibres optiques ce qui permet une très bonne perception des détails. On distingue 3 classes de cônes selon les pigments qui les constituent, qui ont une sensibilité différente en fonction des longueurs d’ondes. Ainsi, il y a les cellules contenant de l’érythrolabe sensibles au rouge (cône L), de la chloroblaste sensibles au vert (cône M), de la cyanolabe sensibles au bleu (cône S). Les informations transmises par les cônes permettent une vision chromatique (en couleur) par addition des trois couleurs perçues on dit donc que la vision est trichromate. Les cônes permettent une vision diurne c’est-à-dire le jour. Ces deux types de photorécepteurs sont complémentaires et transmettent aux cellules ganglionnaires qui, par l’intermédiaire du nerf optique transmettent au cerveau l'image formée sur la rétine. Ci-dessous les trois courbes d'absorbance relative : S(λ), M(λ) et L(λ). On peut également observer la sensibilité des cônes et des bâtonnets. Les trois paramètres S(λ), M(λ) et L(λ) sont liées à . On peut donc utiliser la formule suivante : v(λ) par la relation suivante : P : Φ(λ) Puissance : perçue densité par de l'œil du flux rayonnement énergétique K : coefficient de proportionnalité On prend en compte les trois types de cônes (types S, M et L). S pour courtes longueurs d'ondes ( Short wavelengths), M pour moyenne ( Medium) et L pour long ( Long). On rappelle la fonction A noter que l'œil possède une réponse logarithmique aux stimulations lumineuses. Il en résulte que l'œil peut percevoir des intensités lumineuses de faibles à très intenses. 12/02/2007