
Les grandes firmes américaines et des pays développés dans le but d’élargir leur
activités économiques cherchent à étendre leur marché au-delà des frontières nationales
tout d’abord par l’exportation. Mais face aux obstacles(tel que les politiques
protectionnistes) les firmes ont jugés plus efficace de conquérir le marché étranger en
s’installant sur place. Elles investissent donc à l’étranger en créant de nouvelles
entreprises. Ces investissements directs à l’étranger peuvent être aussi réalisé par fusion
ou acquisition d’entreprises étrangères déjà existantes. Ce phénomène de délocalisation
des activités de production des entreprises est relativement récent.
Il a pris place à la fin des années 50 par un flux massive d’investissement des
firmes américaines en Europe de l’ouest. Ces firmes étaient attirées par le marché
solvable, peu concentré et en forte croissance de l’Europe. Il faut rappeler qu’en cette
période 50-65 la croissance des E-U était plus faible que celle de l’Europe.2% contre 5%.
Les firmes se délocalisent aussi parce que l’adaptation du produit à la demande
spécifique du marché sera plus facile pour une filiale que pour la maison mère. Les
contraintes légales(normes techniques ou sanitaires), des particularités de la demande lié
au goût et au revenu pourront être mieux apprécié et satisfaites par les filiales sur place.
Les barrières protectionnistes et tarifaires ne viendront plus limiter les ventes mais
pourront au contraire protéger les produits de la filiale contre la concurrence des autres
firmes hors du pays d’accueil.
La structure oligopolistique du marché d’origine(essentiellement le marché
américain) limite la croissance d’une firme à celle de son marché. Les entreprises
cherchent à conquérir des marchés moins structurés et concentrés pour bénéficier de
nouvelles opportunités de croissance .BARAN et SWEEZY montrent que les oligopoles
américains réalisent des profits très importants qu’ils ne peuvent réinvestir sur place parce
que le marché est verrouillé et fortement structuré. Aussi parce que la législation antitrust
américaine les empêche d’étendre leur activité. Donc la seule solution est d’investir ces
surplus à l’extérieur.
Cette délocalisation des années 50 à 65 basé sur une logique de marché va
laisser place à une délocalisation basée sur une logique de production et de réduction des
salaires. Devant l’accroissement de la concurrence des année 65-75 les firmes vont
chercher à réduire leur coût de production. On assiste alors à une délocalisation des firmes
américaines et européennes vers les pays en développement à bas salaire.
En 1978 on assiste à un réinvestissement aux E-U due à la fermeture des
filiales américaines en Europe et aussi à l’investissement des firmes européennes et
japonaises dans des filiales aux E-U ou au Canada. A cette période les E-U représentent le
marché solvable le plus important et connaissent la croissance la plus forte et la plus
longue de leur histoire. Leur stabilité politique est aussi mieux assuré que dans les autres
pays industrialisés.
Dans les années 90 les investissement dans les industries de mains d’œuvre
laissent progressivement la place aux investissements plus intensives en capital. D’autre
part le secteur des services se développe grâce aux progrès de la télécommunication qui
permet d’interconnecter différent pays.
Grâce aux nouvelles technologies et progrès de la télécommunication les
firmes peuvent faire éclater leur processus de production en faisant réaliser chaque
opération élémentaire dans le pays où elle est la moins coûteuse. Ces pièces détachées
seront ensuite transférées en un ou plusieurs points d’assemblages souvent proche du lieu
de commercialisation. Cette division des processus productifs permet à la fois de réduire
les coûts de productions et de réaliser des évasions fiscales. La firme bénéficie d’un accès
privilégié è des facteurs ou à des matières premières à des prix faibles, en particulier du
bas salaire de la main d’œuvre de certains pays en développement.