
Philippe CALLOT  Page 2  18/04/2017 
Ces orientations favorisent l’émergence alors d’une nouvelle génération de produits/services 
qui  sortent  enfin  de  leur  cadre,  carcan,  défini  comme  trop  basique  (Levitt,  1980)  pour 
apporter d’autres utilisations et donc d’autres bénéfices (supposés) au consommateur final 
toujours aussi friand de gravir un échelon supplémentaire de la pyramide si psychologique 
de Maslow (1943, 1954).  
La  prise  en main  électronique  à  l’exemple  des  systèmes d’autoguidage,  la  rencontre  d’un 
consommateur devenu planétaire grâce  à  l’e-business (ou e-biz désormais), et  l’ensemble 
des modes de plus en plus contractés de connections (ISP, WAP, EDI, ECR, pour ne citer 
que celles-ci)
 expriment cette folie obsessionnelle de la primauté à l’information devenue de 
plus en plus stratégique. Mais la course à cette information toujours renouvelée, réaffirme, si 
besoin était et en même temps, la question et le concept de rationalité limitée. « Le cerveau 
d’un  seul  homme  reste  incapable  de  maîtriser  globalement  la  complexité  croissante  et 
l’incertitude qui  demeure  […]  sa  rationalité  ne  peut  et  ne  pourra  jamais  être  que  limitée » 
(Simon, 1983). Ainsi ce n’est pas tant le statut de l’information qui interpelle mais plutôt son 
traitement  (compréhension),  sa  computation  (traitement  analytique)  et  son  stockage 
(archivage,  base  de  données).  Plutôt  que  produit,  l’information  redevient  alors  processus 
(Lesca et al, 1995). On le suppute ici, l’émergence des services pour les particuliers comme 
pour les entreprises, dans ces domaines aussi différents que vastes, prédominera encore 
pour les quelques années à venir. 
L’objet de ce papier est d’une part d’évoquer les concepts majeurs qui gravitent autour du 
thème  du  Marketing  des  Services,  d’en  souligner,  dans  une  approche  résolument 
épistémologique,  les  fondements  et  pertinences,  puis,  d’autre  part  de  mettre  en  évidence 
l’importance  de  l’élément  humain  au  cœur  de  la  prestation  d’échange  que  constitue 
pratiquement toujours l’acte de service. 
Après le rappel, au travers de quelques exemples, des dysfonctionnements potentiels dans 
les sociétés de services, qui mettent à jour la faiblesse des systèmes pour éviter que les 
erreurs apparaissent, les concepts fondamentaux qui ont trait au Marketing des Services 
seront évoqués. 
A la suite de quoi, il sera discuté de la pertinence des outils, méthodes et processus pour 
optimiser les prestations de service. 
 
 ISP : Internet Service Provider ou fournisseur de services Internet qui propose en plus de l’accès à 
internet un certain nombre de services à valeur ajoutée ;  
WAP : Wireless Application Protocol ou standard de transmission sur téléphone portable. Il donne 
accès à des services sous forme de texte : actualités, résultats sportifs, programmes, infos routières, 
météo… ; in France Télécom, (1998). 
EDI :  Electronic  Data  Interchange  ou  Echange  de  Données  Informatisées  c’est-à-dire la capacité à 
échanger des données par des réseaux électroniques,  
ECR :  Efficient  Consumer  Response  ou  comment  améliorer  l’efficacité  de  la  promotion,  de  la 
logistique, des lancements de nouveaux produits et l’assortiment des points de vente in KOTLER et 
al. (2000).