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IV. Régimes transitoires
Lorsqu’on perturbe temporairement un circuit électrique (mise sous tension ou hors tension,
changement de régime, modification d’un paramètre), il s’écoule toujours une durée variable appelée
régime transitoire avant que le système retrouve un régime permanent stable. La recherche de
l’évolution des courants et des tensions ou de toute autre variable pendant un régime transitoire
conduit à la démarche systématique suivante :
(1) Etablir l’équation différentielle associée à la variable étudiée (en utilisant les lois de
Kirchoff et la loi d’Ohm généralisée pour les signaux de tension et de courant)
(2) Résoudre l’équation différentielle
(3) Déterminer les constantes d’intégration de la solution trouvée en utilisant les
Conditions Initiales (C.I.)
1) Systèmes du premier ordre
La forme générale de l’équation différentielle est du type :
s(t) = SGESSM(t) + SPET(t)
avec SGESSM = Solution Générale de l’Equation Sans Second Membre
et SPET = Solution Particulière de l’Equation Totale
La SGESSM représente le régime transitoire qui s’amortit dans le temps alors que la SPET
correspond au régime permanent qui subsiste seul une fois le régime transitoire terminé. On
montre que (cf. cours de mathématiques) :
avec
= constante de temps [s] et k: constante qui sera
définie par les conditions initiales (C.I.).
Remarque :
On vérifie que le régime transitoire « disparaît » au bout d’un temps arbitrairement
long pour tous les systèmes où les constantes a et b sont positives ou de même signe :
si >0
La SPET dépend de la forme de f(t) : par exemple, si f(t) = E = constante alors
Le temps de réponse à 95% d’un système du premier ordre soumis à un signal d’entrée
en échelon est égal à trois fois la constante de temps :