
I) Généralités sur le mouvement perpétuel 
 
1) Histoire du mouvement perpétuel 
 
L’histoire du mouvement perpétuel remonte au 8ème siècle et même plus loin encore. Pendant 
des millénaires, l’idée d’un mouvement perpétuel n’était pas claire : on ne savait pas si cela 
était possible. Au fur et à mesure, le développement de la thermodynamique moderne a pu 
faire adhérer tous les inventeurs et scientifiques à une idée : le mouvement perpétuel est 
impossible. Malgré cela, beaucoup ont quand même tenté de réaliser ce qui est le Graal des 
inventeurs, une machine à mouvement perpétuel. 
Aux environs de l’an 700 en Bavière a été inventé une machine appelée la « roue magique », 
utilisant des aimants pour tourner seule jusqu’à ce que des frottements l’arrêtent. En cette 
période de l’âge sombre, une roue qui tournait seule ne pouvait qu’être le fait de magie.  
Plutôt que de chercher à exploiter ce phénomène, on accorda aux machines de ce type des 
propriétés magiques comme l’éloignement des mauvais esprits.   
 
Les premiers documents portant réellement sur le mouvement perpétuel datent du 13ème siècle. 
Villard de Honnecourt, un architecte français dessina dans son célèbre « carnet » des plans de 
machines dont cette roue qui devait « tourner seule ». A l’époque c’est ainsi que De 
Honnecourt définissait le mouvement perpétuel. Alors qu’il rejetait toute autre tentative de 
mouvement perpétuel, il croyait, lui, l’avoir découvert grâce à cette machine. Elle devait, 
selon lui, fonctionner avec des maillets et du vif-argent (mercure) et ainsi remplacer les 
cloches d’une église. Plus tard il admettra dans son carnet qu’une telle machine ne peut 
absolument pas tourner par elle-même et reconnaîtra l’impossibilité du mouvement perpétuel. 
 
Léonard de Vinci fut le premier grand inventeur à se pencher sur la question. Il fit un grand 
nombre de dessins et dessina notamment « la lourde cheminée ». Il imagina également une 
roue  déséquilibrée similaire aux projets retrouvés dans le carnet de Villard de Honnecourt. 
Ainsi, Léonard de Vinci avait déjà découvert le principe le plus utilisé dans les tentatives de 
mouvements perpétuels, mais cette fois-ci l’inventeur cherchait à prouver l’impossibilité du 
mouvement perpétuel. 
 
Les XVIIème et XVIIIème siècles virent naître de nombreuses machines mais soit elles n’étaient 
pas fonctionnelles, soit la pratique ne permettait pas de les construire. Cependant certains 
inventeurs auraient créé des machines fonctionnelles tel en 1638, Edward Somerset, 2nd 
marquis de Worcester qui obtint des brevets et exposa beaucoup de roues à eau au roi Charles 
Ier d’Angleterre, dont certaines, selon témoignages, auraient un mouvement perpétuel. En 
l’absence de preuve tangible, il est difficile de croire à ces témoignages. 
 
Dans les années 1760, James Cox développa une horloge qui n’utilisait pas d’énergie 
extérieure et n’avait pas besoin d’être remontée. Cette machine fonctionna et impressionna 
tout le monde. Peu de temps après, la fraude fut découverte : l’énergie provenait des 
changements de pression atmosphérique, qui servait à alimenter la machine à travers un 
baromètre à mercure. Même si la machine n’avait pas réellement un mouvement perpétuel, 
l’astuce de James Cox permettait de faire fonctionner l’horloge sans autre énergie. Cette 
horloge existe toujours aujourd’hui mais est désactivée.