Document 3 :
Taux
d’investissement des
sociétés non
financières
http://www.statapprendre.education.fr/insee/ Novembre 2010
Document 4 :
Pour qu’un projet d’investissement soit rentable, son rendement doit être supérieur à son coût. Comme le
taux d’intérêt mesure le coût des capitaux susceptibles de financer l’investissement, toute hausse du taux
d’intérêt pèse sur la rentabilité attendue des projets d’investissements et décourage donc de mener ces
projets à bien. Supposons par exemple, qu’une entreprise envisage de construire une nouvelle usine qui
coûterait un million de dollars et donc le rendement serait de 100 000 dollars par an, soit 10%. Notre
entreprise va comparer ce rendement attendu de son usine au coût de l’emprunt du million de dollars
nécessaire pour l’acquérir. Si le taux d’intérêt est inférieur à 10%, l’entreprise emprunte l’argent nécessaire
sur les marchés financiers et procède à l’investissement. Si le taux d’intérêt est supérieur à 10%, l’entreprise
renonce à son projet et ne construit pas l’usine.
La décision de l’entreprise d’investir ou de ne pas investir ne se modifie pas si elle est déjà propriétaire du
million de dollars nécessaire. En effet, dans ce cas, l’entreprise a la possibilité de déposer cet argent dans
une banque et de percevoir un taux d’intérêt sur son dépôt. Il est plus rentable de construire une usine que de
déposer son argent dans une banque si et seulement si le taux d’intérêt payé par la banque est inférieur au
rendement de 10% attendu de l’usine.
G.N Mankiv. Macroéconomie. De Boeck. 2003 ;
Document 5 :
Le niveau des taux d’intérêt est bien sur un frein à l’investissement. Avec des taux élevés, les entreprises
préfèrent même se désendetter pour alléger leurs charges de remboursement plutôt que de contracter de
nouveaux emprunts (…) Pour de multiples raisons, elles préfèrent jouer aux rentiers plutôt qu’aux
entrepreneurs. Globalement, dans le contexte actuel, les placements financiers sont plus séduisants et
rapportent plus et plus vite que des investissements physiques à rentabilité aléatoire.
D. Sicot. Alternatives Economiques 1995 ;
Document 6 :
Cette faiblesse de l'investissement [entre 1990 et 1996] peut être reliée à la hausse des taux d'intérêt réels.
Celle ci se traduit par un choc sur le coût de financement externe des entreprises. Ce coût joue de manière
différente selon la phase du cycle conjoncturel. En période de croissance, les taux d'intérêt auraient un
impact réduit sur l'évolution de l'investissement [...]. Cela se vérifie dans la seconde moitié des années 80, au
cours desquelles l'investissement et les taux d'intérêt réels augmentent simultanément. En période de
récession, au contraire, les taux mais aussi d'autres caractéristiques de la structure financière des entreprises
joueraient sur l'investissement. [...] Les petites entreprises ont été plus touchées par le resserrement de la
politique monétaire car elles n'ont pas accès à d'autres modes de financement que les crédits bancaires.
Source: R DUHAUTOIS, « Le ralentissement de l'investissement est plutôt le fait des petites entreprises
tertiaires », Économie et Statistiques, n° 341 342, 2001