UNIVERSITE DE COCODY Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique UFR- SEG/ CIRES GPE-ABIDJAN-2009/2010 INTEGRATION AFRICAINE Comparaison UEMOA et CEDEAO Professeur Moustapha Kassé www.mkasse.com Doc.4 bis 1 Organisations d'intégration économique régionale : UEMOA et CEDEAO L'intégration est un Processus par lequel deux ou plusieurs pays cherchent à éliminer les barrières discriminatoires existant entre eux pour établir un espace économique unique. Devant les changements profonds qui affectent l'économie mondiale, l'intégration apparaît comme réponse adéquate au phénomène de globalisation. La constitution des blocs telles que l'union Européenne, l'Accord de libre Échange Nord Américain (ALENA), témoigne de la nécessité des pays cheminer en groupe. Le Burkina Faso, à l'instar des pays de la sous région appartient aux organisations d'intégration économique suivantes : La Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO) L'union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) Dans le cadre de ce travail, nous présenterons d'abord dans le tableau ci dessous les deux communautés, ensuite les avantages et les coûts de l'intégration et enfin les mesures prises pour remédier aux conséquences négatives de l'intégration Présentation de deux organisations d'intégration économique Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest Union Économique et Monétaire Oues africaine 1- Nom (sigle) Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) Union économique et Monétaire Ouest africain (UEMOA) 2- Date et lieu de création 28 Mai 1975 à Lagos (Nigeria) 10 Janvier 1994 à Dakar (Sénégal) 3- États membres Bénin, Burkina, Cap vert, Côte d'ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Léone, Togo Bénin, Burkina, côte d'ivoire, Guinée Bissau (,12 Mai 1997) Mali, Niger, Sénégal, Togo 4- population Superficie 240 Millions d'hts - 6 194 000km2 67 Millions d'hts - 3 509 125 km2 5- Principaux objectifs Promouvoir la Renforcer la compétitivité des activités coopération et l'intégration économiques et financières des États afin d'améliorer le niveau de membres dans le cadre d'un marché ouvert e vie de ses populations concurrentiel et d'un environnement juridique, rationalisé et harmoniser Maintenir et renforcer la 2 stabilité économique Favoriser les relations entre ses membres, contribuer au progrès et au développement du continent africain Assurer la convergence des performances et des politiques économiques des États membres par l'institution d'une surveillance multilatérale Créer entre les États membres commun basé sur la libre circulation des personnes et Harmoniser et des biens, des services et des capitaux et sur coordonner les politiques le droit d'établissement des personnes nationales exerçant une activité indépendante ou salariée ainsi que sur un tarif extérieur Créer un marché commun commun et une politique commerciale commune et une union économique Harmoniser les législations des Etats Participer à la création de la communauté économique membres et particulièrement le régime de la fiscalité africaine Instituer une coordination des politiques sectorielles nationales par la mise en œuvre d'action commune et éventuellement de politiques communes notamment dans les domaines des ressources humaines de l'aménagement du territoire, des transports et télécommunication, de l'environnement, de l'agriculture de l'énergie, de l'industrie et des mines. La conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement Le conseil des ministres La cour de Justice 6 - Instances dirigeantes Les commissions techniques spécialisées Le secrétariat exécutif Le conseil économique et social Le parlement de la communauté 7 - Organigramme Le secrétaire exécutif est assisté de deux adjoints; 3 La conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement Le conseil des ministres La commission La cour de justice La cour des comptes Le comité inter-parlementaire La chambre consulaire régionale La commission commission comprend hu membres et est dirigé par un président élu pour quatre ans. (S.E.A) La présidence qui est renouvelable est Le secrétaire exécutif assurée par chaque État membre à tour de adjoint chargé de rôle. Les commissaires sont chargés de la l'administration et des direction des départements ci-dessous : finances est responsable des sections suivantes : Le département de l'amenagement du territoire et des infrastructures, des Affaires juridiques transports et des communications ; Affaires sociales et culturelle Le département des ressources ; Le département de l'énergie, des mines, de Administration et finance l'industrie et de l'artisanat ; Le département des politiques commerciales et douanières ; L'autre chargé des affaires économiques est responsable des sections Commerce,Douane, Immigration, Questions monétaires et paiements Le département des politiques économiques ; Le département du développement rural e de l'environnement ; Le département des politiques financières Transport, communication, énergie Industrie, Agriculture et ressources naturelles Recherche et statistiques Agence monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO) 8 - Institutions spécialisées Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) Fonds de coopération, de Banque Ouest africaine de développement compensation et de (BOAD) développement Avantages Les principaux avantages découlant de l'intégration sont : 1. La baisse des coûts de production à l'intérieur de la région grâce aux économies d'échelle due la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires, 2. La substitution du commerce légal au commerce transfrontalier illégal généralement associé 4 aux activités improductives et onéreuses encouragées par des différences de prix découlant d politiques diverses ; 3. L'accélération du rythme des investissements attirés par un marché élargi et un code communautaire des investissements plus libéral. 4. La baisse des prix due à la réduction des tarifs et à la concurrence et l'élargissement de la gamme de choix pour les consommateurs. Au delà de ces avantages considérés comme globalement positifs pour la zone, l'intégration, entraîn des coûts. Les coûts Le schéma de libéralisation préconisé dans le cadre de l'UEMOA et de la CEDEAO entraîne, au moins dans l'immédiat des moins values budgétaires, et une inégalité dans la répartitio des avantages et des coûts de l'intégration pour les différents pays. Les moins values budgétaires La fiscalité de l'ensemble des pays de la sous région se caractérise essentiellement par l'importance la fiscalité de porte dans le montant total des recettes budgétaires des Etats. Dans un tel contexte, toute diminution ou suppression des droits de douane entraîne des moins values budgétaires importantes pour les différents pays. Surtout pour des pays en proie à de graves difficultés financières, toute perte de recettes est lourde de conséquences. Mais au delà de ces moins values budgétaires, on note une inégalité des avantages et des coûts pour les pays. Une inégalité des avantages et des coûts Celle-ci résulte des écarts de développement existant entre les différents pays, en particulier sui- le plan industriel. Les pays dotés de tissus industriels plus développés et de circuits de distribution plus élaborés profitent plus des effets de l'intégration que les pays moins avancés à tissus industriels peu étoffés. Ceci s'explique par le jeu des . avantages comparatifs généralement défavorables à ces derniers. A l'intérieur de l'UEMOA, la Côte d'Ivoire constitue l'économie dominante avec 34,7%, du PIB de l'Union. Elle est suivie du Sénégal (22,1% du PIB) et ensuite les autres pays qui représentent chacun environ 8,5% du PIB de l'Union. C'est la disparité des niveaux de développement des économies que semble attester la liste des produits et des entreprises agréés à la taxe préférentielle communautaire ; A la date du ler septembr 1997, sur les 211 entreprises dont les produits sont agréees., on note., la répartition suivante : 98 pour la Côte d'Ivoire 56 pour le Sénégal 18 pour le Mali 5 15 pour le Burkina Faso 9 pour le Togo 8 pour le Niger 6 pour le Bénin D'autre part, l'hétérogénité des mesures tarifaires et non tarifaires, notamment sur le plan du droit des affaires, sur le plan de la fiscalité et dans le domaine des règles de concurrence fausse le jeu de la libre concurrence. De telle hétérogénité viennent, le plus sounvent aggraver entre les pays l'inégalité dans la répartitio des avantages et des coûts pour les différents pays. Face à toutes ces conséquences on note un effort de mise en place de mécanismes de compensation pour y remédier. Les mecanismes de compensationaux moins values budgétaires et aux inégalités et dispararités Ces compensations peuvent être regroupées en deux catégories : la compensation par les fonds la compensation par le droit La compensation par les fonds comprend : 1. Le fonds de compensation financière provisoire pour pertes de recettes de l'UEMOA , 2. Le fonds de coopération, de compensation et de développement (FCCD) de la CEDEAO; 3. Les fonds structurels pour l'aménagement équilibré du territoire communautaire La compensation des dispan'tés par le droit comprend d'une part l'harmonisation des fiscalités et des législations et, d'autre part, l'adoption de règles garantissant la libre concurrence 6