femmes dans la société française - Lettres Histoire Géographie en

Les femmes dans la société française de la Belle Epoque à nos jours.
On étudie la condition féminine au XXe siècle en s’arrêtant sur quelques moments clés :
conquête des droits civils et politiques, maîtrise de la fécondité… On présente l’évolution
économique et sociale de la situation des femmes ainsi que les inégalités qui persistent.
Bibliographie
Christian BARD, Les femmes dans la société française au 20e siècle, A.Colin, 2004.
Sabine BOSIO-VALICI et Michelle ZANCARINI-FOURNEL, Femmes et fières de l’être, un siècle
d’émancipation féminine, Larousse, 2001.
Georges DUBY et Michelle PERROT, Histoire des femmes, T.4 le 19e siècle, T.5 de la Première
Guerre Mondiale à nos jours, Plon, 1991.
Yannick RIPA, Les femmes, actrices de l’histoire, France 1789-1945, A.Colin, 2002.
Yannick RIPA, Les femmes, coll. Idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2002.
Marie-Claire ROUX, Citoyenneté de femmes, coll. Regards sur le monde, pemf ados, 2000.
L’Histoire, numéro spécial « Les femmes, 5000 ans pour l’égalité », n°245, juillet-août 2000.
Dossier « Les femmes et le pouvoir », Muze, 2007.
Archives de l’INA
Site du Sénat
Femme [fam] n.f. Issu du latin femina (qui allaite), le terme a pris le sens de « femelle d’animal »
puis a concurrencé mulier (femme) à l’origine de l’italien moglie, de l’espagnol mujer et de l’ancien
français moïllier- et uxor (épouse) qui a donné en ancien français oissour, attesté jusqu’au XIIIe
siècle. Le terme « femme » a ainsi désigné en français dès le Moyen Age aussi bien la personne de
sexe féminin (sens biologique) que son rapport à l’homme via le mariage (sens sociologique). Par
extension, le terme se rattache à une multiplicité de concepts : maîtresse-femme, femme-objet,
femme du monde, femme d’action, femme de lettres, etc. Il peut également être employé comme
attribut : « Elle est très femme ». Si le mot est parvenu très tôt à sa forme actuelle, son sens a quant
à lui beaucoup évolué parallèlement au statut des femmes dans la société : de la « femelle de
l’homme » du dictionnaire de Diderot et d’Alembert (1751) à l’ «être humain de sexe féminin » du
Petit Robert.
Yannick Ripa, Les femmes, coll. Idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2002.
Problématique :
Quand la femme n’est-elle plus un genre mineur ?
La place des femmes est elle une affaire d’hommes ?
Proposition de plan
1. Une « Belle Epoque » pour les femmes?
2. Deux Guerres pour quels changements?
3. Une révolution des mœurs, intime et personnelle: « les années 70 libèrent la femme »?
Séance 1 Une « Belle Epoque » pour les femmes ?
1. L’inégalité des sexes inscrite dans la Loi.
Les discours scientifiques, philosophique et religieux justifient l’infériorité de la femme, qui se
trouve légalisée par le Code Civil (1804). (Extrait de L’Histoire, « Madame ou Mademoiselle », Y.
Ripa, p.80).
Classer ce qui relève du statut juridique de la femme, de ses devoirs d’épouse. Pourquoi peut-
on dire qu’elle est sous la tutelle de son mari ?
Ainsi, la femme, en se mariant, devient une incapable juridique (jusqu’en 1938).Elle n’a jamais
d’identité propre : elle est toujours fille de, épouse de, veuve de… Son mari est « juge souverain
et absolu de l’honneur de la famille » (art.213). Il doit protection à sa femme qui, en retour, doit
être obéissante.
2. Le mariage, destinée des femmes ?
A la différence des femmes mariées, la femme célibataire est civilement capable. Quel regard la
société porte-t-elle sur ces demoiselles ?
Analyser une caricature.
La femme non mariée est marginalisée par
et dans la société. Le modèle nouveau de
la garçonne fait souvent scandale : cette
jeune femme indépendante, aux cheveux
courts et à la nuque rasée, roulant ses
cigarettes, à la silhouette plus fluide,
sportive ou masculine, reste encore
minoritaire et souvent synonyme de vie
légère.
On accède donc à son statut de femme par
le mariage, mais les situations sont variées
en fonction de la classe sociale à laquelle
on appartient : la vie d’une bourgeoise,
maîtresse de maison, est bien loin du celle
de l’ouvrière ou de la ménagère, qui
travaille pour ramener à la maison un
salaire d’appoint.
Rappelons d’ailleurs que ce n’est qu’à
partir de 1907 que la femme peut disposer
librement de son salaire, qui reste très
inférieur à celui des hommes.
3. Les premières revendications féministes.
1900 Jeanne Chauvin
1er avocate française
Quel est le point commun entre ces deux photographies ?
Quel type de combat peuvent-elles illustrer ?
On pourrait énumérer toutes les premières femmes à être : prix Nobel de physique (Marie Curie en
1903) ; cinéaste (Alice Guy en 1900) ; chauffeur de taxi à Paris (Mme Decourcelle en 1908) ; brevet
de pilote (Elise Deroche en 1910)…
L’objectif est de montrer que les femmes rentrent petit à petit dans un monde jusqu’alors
réservé aux hommes, et qu’elles vont revendiquer cette égalité, qui passe par la conquête de
nouveaux métiers (les infirmières, les institutrices, les vendeuses, les employées de bureau, les
demoiselles des postes et du téléphone…), une égalité de salaires, de meilleures conditions de
travail, et la volonté d’obtenir des réformes en matière d’éducation et droits civiques (réforme
du Code Civil notamment).
1907 Madame Moser
1re cochère de fiacre
A partir du texte et de cette image d’Epinal, expliquez quel regard on porte sur les féministes.
Image d’Epinal de 1927.
« Féminisme », un mot nouveau
Le mot apparaît en France dans le
vocabulaire médical vers 1830, signalant
un sujet masculin présentant des
caractères féminins. Alexandre Dumas fils
l’utilise dans l’Homme-femme en 1872
pour qualifier un homme si peu viril qu’il
n’hésite pas à prendre le parti des
femmes adultères !
Les antiféministes restent attachés à
cette définition péjoratives qu’ils
inversent : être féministe signifie vouloir
pour une femme se viriliser en
s’emparant de ce qui, par nature,
appartient aux hommes, ce qui aboutit à
féminiser ceux-ci. La première militante
de la cause des femmes à se déclarer
ouvertement féministe est Hubertine
Auclert en 1882. On opte pour une
définition large du féminisme comme
« prise de conscience individuelle et
collective de l’oppression spécifique des
femmes, accompagnée de la volonté
d’instaurer l’égalité des sexes dans
certains ou dans tous les domaines, à
plus ou moins longue échéance ».
Y. Ripa, Les femmes actrices de l’histoire,
p.81.
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