
4- Hétérogreffes
On appelle hétérogreffe la transplantation d’un tissu provenant d’un donneur qui appartient à
une espèce différente mais similaire (par exemple singe et homme : HLA du singe est similaire à 98% à
l’homme). En moyenne la rapidité et l’intensité du rejet sont plus grandes qu’avec les homogreffes.
Les hétérogreffes entraînent en général un rejet suraigu puis un rejet aigu.
Ex : Un chimpanzé a donné son foie à un jeune enfant. Le foie de l’animal était totalement
différent d’un point de vue génétique. L’enfant a fait un rejet suraigu, suivi d’un rejet aigu. L’enfant n’a
pas survécu à cette hétérogreffe.
5- Xénogreffes
On appelle xénogreffes des tissus que l’on transplante entre des espèces différentes (comme
par exemple entre porcs et chiens). Dans la plupart des cas, les xénogreffes sont détruites en quelques
heures par un rejet suraigu. Le rejet est plus aigu du porc vers le chien que l’inverse.
B- L’immunité cellulaire
Il y a 2 sortes d’immunité : immunité humorale et cellulaire. Pour le rejet de greffe c’est
l’immunité cellulaire qui est en jeu.
Elle est sous la dépendance d’une variété de globule blanc : le lymphocyte :
- comme le prouvent les expériences de laboratoire
- l’envahissement des greffes par les lymphocytes au moment du rejet.
Elle est donc responsable du rejet.
L’immunité cellulaire dépend des Lymphocytes T (LT) et l’immunité humorale des immunoglobulines
sécrétées par les Lymphocytes B.
Au début les traitements immunosuppresseurs étaient non sélectifs, aujourd’hui sélectifs des LT avec
l’IL-2.
C- Conditions du succès d’une transplantation d’organe
1 - Atténuation des différences antigéniques
Il y a sélection des donneurs : identité du HLA pour une compatibilité totale.
En veillant à ce qu’il y ait une bonne immunité tissulaire. Mais actuellement les traitements
immunosuppresseurs sont tellement forts que cette atténuation des différences antigéniques a beaucoup
moins d’importance.
2 - Diminution des défenses immunitaires
Par un traitement immunosuppresseur. Ainsi un donneur vivant peut par exemple donner un de ses
reins à son conjoint, ce qui était impossible auparavant.
Avantage : organe préservé, vascularisé