Polypes et cancer colorectal (148)
Chapitres « Polypes » puis « Cancer du côlon »
POLYPES RECTOCOLIQUES ET DEPISTAGE DU CANCER
COLORECTAL
I - LES DIFFERENTS POLYPES
Les polypes rectocoliques sont des tumeurs de petite dimension faisant saillie dans la lumière
colorectale. Ils peuvent être sessiles ou pédiculés, bénins ou malins. Le terme polype ne présage pas leur
nature histologique. Lorsqu’ils sont nombreux (supérieurs à 10), on parle de polypose.
Il existe essentiellement 4 variétés de polypes rectocoliques:
a- les adénomes (polypes adénomateux) qui sont les seuls susceptibles de se transformer en
adénocarcinome;
b- les polypes hyperplasiques, très fréquents, qui se présentent comme un simple allongement des
cryptes glandulaires;
c- les polypes juvéniles;
d- les pseudo-polypes inflammatoires qui sont des îlots résiduels de muqueuse ou des bourgeons
charnus et qui se rencontrent surtout au cours des maladies inflammatoires du côlon (rectocolite
hémorragique, maladie de Crohn).
Nous ne parlerons ici que des adénomes en raison de leur risque de transformation en cancer et de la
possibilité de réduire le risque et la mortalité par cancer colorectal en détectant puis réséquant les
adénomes.
II - EPIDEMIOLOGIE DES ADENOMES
La prévalence des adénomes augmente avec l’âge, de 7% entre 45 et 49 ans à 20-33% chez les
sujets de 65 ans et plus. La majorité des adénomes ne se transformeront pas en cancer puisqu’on estime le
risque de cancer colorectal à 3,5 % chez un individu sans facteur de risque identifié, vivant jusqu’à 75
ans.
Les adénomes sont plus fréquents dans le côlon distal (côlon gauche au rectum) que dans le côlon
proximal (caecum jusqu’à angle gauche) (Fig. 1).
Les adénomes sont le plus souvent uniques. Quand ils sont multiples, ils peuvent être situés
n’importe où dans le côlon et le rectum.
15 %
45 % 20 %
10 %
10 %
Fig 1
RÉPARTITION DES ADÉNOMES
DANS LE COLON ET LE
RECTUM