SYSTEME SINO JAPONAIS
CHRONOLOGIE DES DYNASTIES CHINOISES
XIA (-2100-1600)
SU (591 à 618)
SHANG (-1600-1100)
TANG (618 à 907)
ZHOU (-1100 -207)
~ occidentaux, orientaux, Printemps &
Automnes, combattants ~
EPOQUE DES 5 DYNASTIES (907 à 960)
~ Liang, Tang, Jin, Han, Zhou ~
QIN (-221-207)
SONG (960 à 1279)
HAN (-206 à 220)
~ occidentaux, orientaux ~
LIAO (916 à 1125)
EPOQUE DES 3 royaumes (220 à 265)
~ Wei, Shu Han, Wu ~
JIN (1115 à 1234)
JIN (265 à 420)
YUAN (1271 à 1368)
DYNASTIES DU NORD ET DU SUD (420
à 581)
~ Song, Gi, Liang, Chen, Sud ~
MING (1368 à 1644)
WEI (534 à 556)
GING (1644 à 1911)
ZHOU (557 à 581)
CHRONOLOGIE DES DYNASTIES JAPONAISES
Jomon (-10500 à -300)
Kamakura (1185 à 1334)
Yayoi (- 450 à 540)
Muromachi (1533 à 1573)
Asuka (540 à 645)
Momoyama (1573 à 1615)
Nara (645 à 782)
Edo (1615 à 1868)
Heian (782 à 1185)
Meiji (1868 à 1912)
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| ●_ | Y a 1063 Kanji là d’dans ^^
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SEMESTRE 1
L’ECRITURE
L’origine même de l’écriture japonaise vient de la Chine.
Le japonais était une langue orale à la base.
I La langue chinoise
A/ Caractéristiques
Elle est répertoriée dans la catégorie des langues ‘tonales’ à base monosyllabique.
Tandis que le ton en japonais n’est pas important.
La langue chinoise se dit ‘Han Yu’ (Han : grande dynastie chinoise), d’où découle le nom des
caractères chinois utilisés en japonais : les ‘Kanji’.
Kan (Chine des Han)
Ji (caractère)
La langue officielle en Chine est le Chinois de Pékin, bien qu’il existe plusieurs
variantes selon les régions. L’écriture toutefois est la même partout.
L’écriture a été centrale dans l’unification de la Chine (Ex : populations tibétaines sinisées au
maximum).
B/ Origines mythiques: 3 origines possibles.
1 - L’empereur céleste Fu Xi aurait créé les trigrammes.
2 - L’empereur céleste Shen Nong, aurait créé des nœuds sur cordelettes (faire des nœuds
pour la compatibilité, le marquage du temps…)
3 - l’empereur Jaune qui aurait vécu au 26è siècle avant notre ère aurait demandé à son
ministre Cang Jie d’inventer l’écriture, en s’inspirant de la nature.
Dans les 3 cas, l’origine supposée de l’écriture provient des plus hautes instances du pouvoir.
C/ Origines historiques:
a) Traces archéologiques sous les Shang & les Zhou:
Suite à la crue d’une rivière en 1899, on a retrouvé des carapaces de tortue et des
omoplates de cerfs, datant de la dynastie des Shang (-1600 à -1100), sur lesquelles étaient
gravées des caractères Chinois
L’archéologie a pu en identifier 5000 différents, semblables à ceux utilisés de nos jours.
Pourquoi ? En fait, les Chinois étaient friands des pratiques divinatoires (oracles pour
prévoir les récolte, connaître le bien fondé d’une guerre, etc.). A cet effet, on faisait chauffer
des carapaces ou des bouts de viande jusqu’à ce qu’une fumée censée prédire l’avenir en
émane. C’est alors que les oracles, en charge de l’interprétation, inscrivaient leurs auspices
sur les carapaces.
Plus tard, sous la dynastie des Zhou (-1100 à -221), on a retrouvé des formes
d’écritures sur des objets en métal. Ce style d’écriture sur métal se dit ‘Jinwen : les caractères
sont des schémas stylisés, proches d’une image, qui servent à suggérer l’objet plus qu’à le
représenter.
b) Uniformisation & simplification de l’écriture sous les Qin (-221 à -207)
Un des Empereurs Qin a demandé à son ministre Li Si d’uniformiser les caractères et
de créer un manuel de 3000 caractères.
Ceci a eu pour effet une simplification de l’exécution technique (les lignes sinueuses
deviennent des traits constants). Ces écritures ne sont plus en usage de nos jours, mais restent
utilisées dans la calligraphie ou l’écriture sur sceau.
2 styles se démarquent à cette période : Li Shu (écriture à trait) pour la vie quotidienne, et
un autre, plus esthétique, pour la religion ou les textes solennels.
c) Diversification sous les Han (-206 à 220)
On y repère 3 styles : l’écriture d’herbe ou de brouillon (Cao Shu) = on ne lève pas le
pinceau pendant l’écriture du caractère, et ces derniers sont liés entres eux ; le style cursif
(Xing Shu) : les caractères sont tracés rapidement mais restent distincts les uns des autres et le
style régulier (Kai Shu) : très régulière et rationnelle qui finira par devenir la norme.
Le style Cao Shu est encore utilisé en calligraphie.
Conclusion : Il faudra attendre la république populaire de Chine pour avoir une réforme, qui
a 2 objectifs : normaliser et simplifier. 515 caractères simplifiés, et 54 composants simplifiés,
soit un peu plus de 1500 caractères en tout. La moyenne des traits passe de 16 à 8.
II Les caractères
Le sens des caractères est le plus souvent indépendant des représentations graphiques qui les
composent.
Le toit + la femme = la paix.
Tout caractère est régit à un certain nombre de règles. On trouve 8 traits fondamentaux.
Il est nécessaire de connaître 1945 kanji en japonais ; 800 en première année.
A/ Comment les Japonais se sont appropriés l’écriture chinoise ?
a) Particularités du Japonais de l’époque :
A cette époque, pas de système d’écriture au Japon : juste une langue totalement différente
du Chinois (syllabique de la catégorie altaïque [turc, mongol, mandchou] >< tonale).
Au niveau du lexique, on peut qualifier le Japonais de langue Malayo-polynésienne.
b) Diffusion du bouddhisme au 6ème siècle via la Corée.
Dans un premier temps, les caractères chinois ont servi pour reproduire les soutras
bouddhiques et les textes officiels. Ceci via l’arrivée d’immigrés Coréens.
Ce n’est qu’au 8ème siècle qu’on utilise les caractères chinois pour écrire les textes purement
japonais. On retrouve encore ces lectures : ONYOMI (censé respecter la prononciation
d’origine chinoise), et KUNYOMI qui propose la lecture japonaise du caractère.
=じん (onyomi) ひと(kunyomi)
En réalité, on trouve dans la plupart des cas plus de 2 lectures.
B/ Les Kana
a) Origines
(Manyoushuu) (recueil des 10000 feuilles, 8ème siècle) : dans ce recueil de
4500 poèmes écrits en langue japonaise ordonné par la Cour, on utilisait déjà des caractères
chinois pour les retranscriptions phonétiques japonaises = les 万葉仮名(Manyougana) .
Au 9ème siècle, on continue d’écrire en Chinois, mais une propre écriture japonaise se
forme utilisée de manière phonétique : les ‘Kana’. On aurait pu penser à cette époque que les
idéogrammes allaient disparaître (cf : Corée) car on pouvait déjà retranscrire tous les sons de
la langue japonaise. Ca ne s’est pas fait à cause du nombre trop important d’homophones.
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b) Katakana / Hiragana
Origine mythique : certains attribuent l’invention des kana au moine Kuukai 空海,
plus connu sous son nom posthume : Kouboudaishi 弘法大師 au 9ème siècle.
Les Katakana (片仮名) étaient utilisé par les ‘bonzes’ (moines) en marge des
documents. Style très anguleux.
Vers 950, il existait un grand nombre de katakana différents pour une syllabe. Sous la période
des Heian (794 - 1185), il y’avait déjà une simplification des formes, mais c’est à l’époque
Muromachi (1392 1573) qu’ils furent fixés.
Les Hiragana 女手 (mains de femmes) constituaient l’écriture de la correspondance
des journaux intimes dans les cours de femmes.
A partir du 12ème siècle, les kana et les kanji commencent à se combiner.
Le tableau des 50 Kana : 五十音図 (Gojyuonzu) a été fixé à l’époque d’Edo (1603-1867). Il
comprend 5 lignes horizontales (agyo) et 10 lignes verticales (adan).
Vient de l’étude de la prononciation des caractères chinois, de l’étude des sanskrits et de
l’observation de la coordination des syllabes dans la langue japonaise de l’époque.
De nos jours, le tableau sert à la classification des syllabes dans le dictionnaire ainsi qu’à
expliquer l’alternance morphologique des mots.
Toutefois, un mot peut malgré tout s’écrire en hiragana. C’est la langue du ‘cœur’
propre aux femmes. L’idéogramme s’adresse surtout à l’intellect, aux hommes.
c) Persistance des Kanji
Sous l’époque Meiji (1868-1912), le chinois est toujours utilisé dans les trucs
d’intellos (administration, philosophie, etc.).
De même : sorte de bilinguisme dans la littérature japonaise Le Kanbun 漢文 désigne
un texte rédigé en Chinois par opposition au Wabun 和文 qui s’écrit en Kana. Chez un même
écrivain, on peut retrouver ces deux formes. Y compris au sein d’une même œuvre.
De nos jours, le style Kanbun a tendance a être délaissé au profit des genres plus faciles
d’accès. Après 1945, le Chinois classique n’est plus la base de toute culture générale au
Japon : elle occupe une place analogue à celle du latin aujourd’hui dans les lycées Français.
CONCLUSION : L’écriture chinoise a non seulement permis à la langue japonaise de se
constituer au fil des siècles une écriture dans laquelle encore 50% des mots sont en chinois.
Mais elle a également offert aux Japonais d’avoir accès aux écrits chinois, et enfin l’écriture
chinoise a permis de créer un style d’écriture : le Kanbun (ou le Kanshi en poésie). Même si
ce style n’est plus majoritaire de nos jours, il constitue quand même un style important dans la
littérature japonaise jusqu’à l’orée du 20ème siècle. De nos jours, les Katakana servent pour les
mots étrangers, les mots tabous. Et les hiragana servent pour les instruments grammaticaux.
L’ART ET LA TECHNIQUE DE L’ECRITURE (CALLIGRAPHIE = Shodou 書道)
La calligraphie en Chine est aussi ancienne que l’écriture elle-même.
L’écriture est d’abord une affaire d’Etat : à l’époque des Qin, on exigeait la connaissance de
9000 caractères dans les 3 styles (cursif, régulier et brouillon) pour devenir fonctionnaire.
I - La technique
A / L’équipement
a) Le pinceau
Le caractère chinois de ‘pinceau’ associe le bambou et le manche.
Ce dernier est fait à partir de poils d’animaux liés ensemble (de Tanuki, de lapin et de daim),
dont le manche (en bambou ou en roseau) mesure 20cm. Chaque lettré a ses propres pinceaux
et peut même se faire enterrer avec. Sur le pinceau, on peut trouver des inscriptions qui
indiquent l’origine des matériaux et aussi le nom de l’artisan qui les a fabriqué.
~ Particularités des pinceaux Japonais ~
Ils sont constitués, comme en Chine, à partir de bambou auquel on fixe au cœur du
pinceau les poils à l’aide d’un tissu de chanvre.
Une différence notable : les japs vont modifier la forme des pinceaux pour faire les
calligraphies en Kana = pinceaux au poil long.
Au 17ème, chaque école a ses artisans propres qui fabriquent leurs propres pinceaux.
Sasohi Kotaku (1658-1635) invente une nouvelle forme de pinceau sans papier de chanvre =
les poils sont à la fois durs et souples, qu’on nomme pinceau de l’eau en raison de sa fluidité.
Sous l’ère Meiji, où l’enseignement de la calligraphie devient centrale, les pinceaux
sont supposés être animés d’un souffle particuliers = « la ligne de vie ». Ces poils qui forment
l’axe du pinceau portent le nom de « poil de vie ». Quand les Japonais décrivent le pinceau,
ils parlent des reins, des épaules, de la gorge…
De nos jours, les pinceaux les plus courants sont faits à partir de poils de lapin, ou aussi de
mouton / cheval, voire de daim pour les pinceaux les plus durs.
>>> Pour le calligraphe, les pinceaux ont une existence et une âme.
b) L’encre
On utilise les clés ‘terre’ et ‘noir’. En effet, l’encre (dont on retrouve les 1ères
traces au Ier siècle dans un tombeau des Han orientaux) aurait été préparée à partir de noir de
fumée obtenu par la combustion de branches d’arbre et de pin… Une bonne encre est censée
s’améliorer avec le temps. ‘Épargner l’encre, c’est épargner de l’or ‘.
Utilisation de pierre à encre. La texture peut être en terre cuite ou vernissée (sous les
Qing) ou taillée dans la pierre sous les Tang. Importance du nettoyage quotidien, et
importance du bruit quand on tape : faut que le son soit doux et profond en même temps.
~ Particularités de l’encre Japonaise ~
Les secrets de fabrication auraient été introduit vers 610 par un moine Coréen (Don
Cho) sous forme de bâtonnets mélangés à de la suée et de la colle.
En 701, un décret impérial réglemente la production de l’encre. C’est l’ancienne
capitale Nara qui devient le centre de production de l’encre jusqu’au 17ème siècle.
La pierre à encre jap est similaire à la chinoise. On dit ‘Suzuri’ en japonais (),
‘migaku’ 磨く signifie à la fois polir, frotter.
c) Le papier
Avant le papier, les Chinois ont écrit sur de la soie. On utilise à la fabrication l’écorce
de bambou, la pâte de riz, le chanvre Détail important : un bon papier doit être velouté,
délicatement rugueux et absorbant à la fois.
~ Particularités du papier Japonais ~
C’est également Don Cho qui en aurait introduit les secrets au 7ème.
Les jap font perfectionner la fabrication du papier en utilisant des plantes un peu différentes
comme le mûrier, la fleur ganpi.
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