A – Les mutations à l’origine du polymorphisme des gènes
Voir TP n°7 : Le polyallélisme des gènes
1. La notion de mutation
Une mutation est une modification aléatoire de la séquence des nucléotides de la molécule d’ADN.
L’ADN est copié de nombreuses fois lors de la réplication. Malgré des mécanismes de correction, il y a
un taux très faible d’erreur de copiage qui conduit naturellement à une séquence nouvelle, à une
mutation.
La fréquence des mutations est évaluée à une erreur (mutation) par million de nucléotides. Ce taux est
augmenté par différents facteurs :
Les agents irradiants, rayons X, UV, rayons ionisants…
Les agents chimiques, plus dangereux que les premiers, provoquent des cassures de la molécule
d’ADN = agents mutagènes.
Autres : Les virus, les gènes sauteurs…
Les mutations sont la source du polyallélisme des gènes. Un gène est polymorphe lorsqu’il existe sous
différentes versions allèliques produites par les mutations.
Les mutations ne créent pas de nouveaux gènes, seulement des versions un peu différentes c’est à dire des allèles.
Au sein d’une population il existe un grand polymorphisme des gènes.
Chez un organisme se reproduisant par sexualité une mutation ne sera transmise à la descendance que
si cette mutation touche la molécule d’ADN située dans les cellules sexuelles ou cellules germinales
(spermatozoïdes, ovules) à l’origine d’un nouvel organisme.
Les mutations affectant l’ADN des cellules non sexuelles vont disparaître à la mort de l’individu.
2 – Les différents types de mutations
+ Les mutations chromosomiques qui correspondent à des cassures ou des remaniements de
chromosome. Ces mutations chromosomiques sont visibles au niveau du caryotype.
+ Les mutations ponctuelles correspondant à la modification d’une seule paire de bases azotées dans
la molécule d’ADN. (Mutation non visible au niveau du caryotype)
On distingue 3 types de mutations ponctuelles :
Mutation par substitution : Changement d’un nucléotide (d’une base) par un autre
nucléotide. Ex : Drépanocytose, Betavar, groupes sanguins, B thalassémie 1.
Mutation par addition : Insertion d’un nucléotide supplémentaire Ex : B thalassémie 5
(insertion adénine).
Mutation par délétion : Perte d’un ou plusieurs nucléotides. Ex : Thalassémie 8 (délétion
CTTT)
Les deux dernières catégories de mutation sont des mutations qui décalent le cadre de lecture de la
molécule d’ADN et d’ARNm.