Royaume du Maroc
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«Elle peut certes avoir un impact dans la mesure où elle induit des changements de température, elle peut impacter les
productions dans certaines régions comme Midelt qui manquent d’eau d’irrigation. Mais ce sont les changements
climatiques brutaux et les amplitudes thermiques entre le jour et la nuit qui posent réellement problème. Ces derniers
stressent le plant et le fruit d’une manière indirecte. Pour sa part, l’eau est un paramètre qui entre en jeu, mais n’est
pas à lui seul un facteur limitant», poursuit M. Rifaï.
Le froid détermine aussi la fermeté d’un fruit comme la pomme. En l’absence d’un climat optimal, la texture du fruit
devient spongieuse. Cela s’applique à toutes les autres espèces des rosacées à des degrés différents.
La reconversion variétale à l'étude
«Le Maroc est acculé à investir dans la recherche variétale appliquée. A ne pas confondre avec la recherche
fondamentale qui consiste à développer une variété, ce qui peut demander jusqu’à 50 ans de travail. Il s’agit plutôt de
chercher des variétés cultivées dans des conditions similaires partout dans le monde, les importer et les essayer. A ce
sujet, un programme de recherche appliquée, dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de l'Agriculture et la
Fedam- Fédération de développement de l'arboriculture au Maroc- est en cours de finalisation», note M. Rifaï.
S’ensuivront des essais dans les bassins de production, une trentaine au total. Il faudra attendre une dizaine d’années
pour obtenir des résultats concrets. «L’arbre fruitier n’entre en production qu’au terme de sa troisième année et
n’atteint son degré de production optimal que vers la sixième ou la septième année. II faut deux cycles au moins pour
confirmer la performance de la variété», souligne notre source.
En attendant qu’une action structurée et normalisée soit lancée, les opérateurs prennent des initiatives individuelles en
important et essayant de nouvelles variétés dans l'espoit qu’elles soient adaptées aux conditions locales.
La météo: un été anormalement chaud
Contactée, la météorologie nationale confirme que "le Maroc est entré dans le réchauffement climatique". Les
chiffres ci-près concernent les températures maximales.
Au cours du mois de juin, le réchauffement n'était pas très accentué. La situation a été proche de la normale, sauf dans
le Saïss (3 à 4 degrés de hausse) et l'extrême nord (1 à 2 degrés).
Par contre, juillet et aout ont été des mois nettement plus chauds que la normale. Pour juillet, Beni Mellal a connu une
vague de chaleur qui a duré 21 jours sans discontinuer, avec une maximale supérieure à 39 degrés. A Marrakech, la
vague de chaleur continue a duré 20 jours, à Fès 19 jours, à Taroudant 13 jours, à Ouarzazate 27 jours, etc.
Au cours du même mois de juillet, la plaine du Saïss a connu une hausse des maximales de l'ordre de 5 à 6 degrés par
rapport à la normale. Le Moyen Atlas 4 à 5 degrés. La plaine du Tadla, le Haouz, le Souss et le Gharb, 4 degrés.
L'Oriental 3 degrés.
Le 29 Août 2016
SOURCE WEB Par Médias 24