suite d’Aristote, on peut donc distinguer différentes approches. La justice commutative ou arithmétique : chacun reçoit la même
chose ; la justice distributive ou géométrique : il est juste que chacun reçoive en proportion de ce qu’il apporte, ce qui
correspond à l’idéal méritocratique qui accepte l’idée que les inégalités peuvent être justes. Enfin la justice corrective cherche à
redistribuer les revenus, les patrimoines, les positions sociales, en fonction de critères moraux, politiques ou sociaux sur ce que
l’on estime être juste. Dans ce cas, on s’intéresse aux besoins des individus et non à leurs mérites
B- Faut-il lutter contre les inégalités ?
Doc.7/8/9
Arguments des libéraux contre l'égalité:
- Le marché est + efficace que l'Etat pour augmenter le niveau de production : le signal
des prix oriente les agents économiques vers les meilleures décisions, et l'intervention
de l'Etat fausserait ces décisions.
- Pour les néo-classiques, les salaires sont liés à la productivité donc les inégalités sont
justes et naturelles puisque l'on a tous des talents différents et qu'on fournit des
efforts différents.
- Les inégalités sont incitatives -> on cherche à s'élever dans la hiérarchie sociale par le
travail.
- Les égalités sont liberticides car on pousse tout le monde à intégrer le même moule.
Effets pervers de la lutte contre les inégalités selon les libéraux :
- Appauvrissement des riches => baisse de l'investissement
- On récompense moins le talent => baisse de l'innovation
- Les bénéficiaires de la redistribution sont désincités à travailler
= Société tirée vers le bas (médiocratie)
Friedrich Von Hayek : le mirage de la justice sociale, 1976.
les régimes socialistes/communistes de l'époque mènent nécessairement au
totalitarisme car c'est dans leur ADN, il ne s'agit pas de dérives : la redistribution est
inefficace donc usage de la propagande pour la mettre en œuvre.
émergence d'une clientèle vivant de la redistribution qui profite à la bureaucratie
improductive, aux hommes politiques...
Courbe de Laffer (économiste américain conseiller de Reagan) : " Trop d'impôt tue
l'impôt".
Faible taux d'imposition -> hausse des recettes fiscales de l'Etat.
Il y a donc un taux optimum d'imposition au delà duquel les prélèvements
deviendraient inefficace : baisse de la production -> baisse de la consommation ->
baisse des recettes fiscales.
Doc.10-a : les dangers de la "passion pour l'égalité"