On doit donc vivre dans la souca durant sept jours y prendre ses repas voire y dormir selon la
prescription du Lévitique. La construction de la souca obéit à des règles précises (cf. Talmud
Traité Soucot.
- La fête est également nommée Hag Ha’ Assif, fête de l’engrangement de toutes les
récoltes à la fin de l’été. Elle marquait ainsi le début de l’automne.
- Enfin, dernière appellation de la solennité celle de fête selon la prescription du
Deutéronome (16 ; 14) « Tu seras joyeux pendant ta fête ». Soucot devenant ainsi la fête par
excellence, car la plus riche en évènements spirituels, fut donc appelée simplement Hag par
la tradition et le Talmud.
Une fête à l’ombre du soleil et sous la protection du ciel
Même si elle est une demeure provisoire et rudimentaire pour rappeler aux Israélites leur
séjour dans le désert, la construction de la souca obéit à des règles précises. Nombreuses
sont les discussions entre les Amoraim, ces grands maitres du Talmud du IIIe et IVe siècle
(comme Rav, Rav-Houna, Abaye…) sur les dimensions de la souca.
Une souca doit avoir entre dix paumes et vingt coudées de haut selon l’antique mesure soit
entre 76cm et 10.5 m de haut mais pas plus. Sa superficie minimale est de 49 paumes
carrées soit 14-15 m².
On peut faire une souca ronde, carrée ou d'une autre forme, pourvu que les parois
soient distinctes du toit, le sekhakh.
La souca doit être constituée de deux parois entières, plus une troisième, d'au moins une
paume (7.6cm). N'importe quel matériau convient pour les parois, mais celles-ci doivent
être stables et capables de soutenir le sekhakh, constitué obligatoirement de produits
végétaux détachés du sol. De plus on doit voir le ciel depuis le toit de la souca.
L’obligation d’habiter et de manger dans la souca s’accompagne également de la mitsva sur
les quatre espèces, le loulav (branche de palmier dattier), une branche de myrte dont la
particularité est d’avoir trois feuilles attachées ensemble, des branches de saule et un
cédrat, le fruit du bel arbre. Il faut tenir ensemble ces quatre espèces, les agiter en direction
des 4 points cardinaux, vers le ciel et la terre. Ce rite exprime la gratitude du fidèle envers
Dieu qui a donné une récolte abondante et le souhait que le Seigneur accorde l’eau
bienfaisante qui féconde la terre. Mais ces espèces ont également une symbolique riche de
sens quant aux qualités de l’individu.
En outre, la fête de Soucot était embellie au Temple par les libations d’eau quotidiennes.
On remplissait un flacon en or avec un litre et demi d’eau provenant de la source du Siloé
près de Jérusalem et on l’apportait au Temple par la Porte de l’Eau au son du Chofar, de la
flûte et d’autres instruments en signe de joie. Si bien que Soucot prenait aussi le nom de
Simha Beit Ha-Shoeva, la joie de la Maison du Puits ou plutôt « l’allégresse du puisage de
l’eau ». Ce puisage de l’eau est celui du puisage de la plus haute spiritualité, de la recherche
de l’esprit de sainteté.