
PE 297.120 4/9 AD\431405FR.doc
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BREF EXPOSÉ DES MOTIFS
Introduction
La stratégie commune, adoptée au Sommet d'Helsinki le 11 décembre 1999, prolonge l'accord
de partenariat et de coopération (APC) entré en vigueur le 1er mars 1998. Elle a un caractère
exhaustif, en ce sens qu'elle couvre les principaux domaines d'intérêt commun pour l'Union
européenne et l'Ukraine. Elle servira de document directeur pendant au moins quatre ans.
Cependant, elle doit être replacée dans le contexte des responsabilités incombant à la
commission de l'industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l'énergie et, plus
spécialement, des engagements pris par l'Union vis-à-vis de l'Ukraine et de l'évolution de la
situation depuis l'adoption de ladite stratégie.
Les trois principaux objectifs de celle-ci sont: 1) l'appui au processus de transition
démocratique et économique, 2) la garantie de la stabilité et de la sécurité, et 3) le soutien à
une coopération renforcée entre l'Union et l'Ukraine. Ils doivent essentiellement être atteints
par l'intermédiaire de mesures et d'actions relevant du domaine de compétence de la présente
commission. Ainsi, pour ce qui est de l'objectif n° 1, l'Union s'est engagée à épauler l'Ukraine
dans les efforts qu'elle consacre à l'instauration d'un climat favorable à une intensification de
l'activité économique et à une réforme de ses structures économiques et sociales. À cet égard,
la stratégie commune se réfère à diverses politiques: a) mesures macroéconomiques visant à la
stabilité des prix, b) mise en place d'une banque centrale indépendante, c) renforcement de la
surveillance prudentielle, d) réforme de la fiscalité, etc.
Passage à l'économie de marché
La stratégie commune cherche avant tout à aider l'Ukraine à construire une économie de
marché en bon état de fonctionnement. Il a fallu pour cela élaborer une réforme qui soit agréée
par le FMI et la Banque mondiale. Cette réforme touche l'agriculture, l'énergie et les
transports; elle prévoit également la privatisation des grandes entreprises et la libération des
prix, ainsi que des mesures d'incitation à l'intention des PME. L'Union a pris l'engagement
d'apporter une généreuse assistance macroéconomique à cette réforme et dans d'autres secteurs
(allégement de la dette, problèmes urgents liés à la balance des paiements, ou encore, projets
spécifiques dans le domaine de l'énergie).
Le passage à une économie de marché n'a pas été aisé. Depuis quelques années, l'Ukraine
connaît la stagflation. Libellé en prix constants, le PIB a perdu 10 % en 1996, 3 % en 1997,
1,7 % en 1998 et 3 % en 1999. Par contre, les prix à la consommation ont augmenté de 39,7 %
en 1996, 10 % en 1997, 22 % en 1998 et 21 % en 1999.
Malgré une grave récession, l'Ukraine a pu restreindre ses dépenses publiques et contenir ainsi
le déficit du secteur public dans des proportions relativement limitées (le rapport entre ce
déficit et le PIB s'établissait à - 3,2 % en 1996, - 5,6 % en 1997, - 3,5 % en 1998 et - 1,3 % en
1999). De la même façon, le déficit de la balance des opérations courantes a été géré
prudemment (son rapport avec le PIB était de - 2,7 % en 1996, - 3,4 % en 1997, - 1,2 % en
1998 et - 2,1 % en 1999). Cependant, pour préserver l'équilibre de la balance des paiements et