OGM non autorisés dans les assiettes européennes :
demande d’enquête !
"Plusieurs maïs OGM commercialisés en Europe pour l'alimentation humaine et
animale ne sont pas/plus ceux qui avaient reçu la bénédiction de la Commission
européenne. En d'autres termes, dans les pays qui l'autorisent, les citoyens ont
consommé des légumes OGM ou des animaux nourris avec des OGM non autorisés, et
ce pendant plusieurs années. Une instruction doit être ouverte pour déterminer les
responsabilités de Syngenta qui commercialise ces OGM, et proposer des sanctions "
explique l'Eurodéputé PS Marc Tarabella en charge de la Protection des consommateurs qui
interpellera la Commission européenne en ce sens aujourd'hui.
La firme a fait savoir aux institutions européennes que les séquences génétiques du MIR604 et du
GA21 s'étaient modifiées et qu'elles ne correspondaient donc plus à ce qui avait été autorisé. Ceci
amène de nombreuses questions sur le fait d'avoir dans son assiette des aliments non-autorisés et non-
contrôlés. Procédure de contrôle? Bonne foi des entreprises? Conséquence pour le citoyen?
Conséquences pour le citoyen?
La firme de son côté explique que le risque est absolument nul tant pour les humains que pour les
animaux.
Dans le rapport de l'EFSA, agence européenne de sécurité alimentaire, on explique que la
modification génétique du MIR604 ne prêterait pas à conséquence. Cependant, le constat est plus
inquiétant pour le GA21 où l'agence a demandé un délai supplémentaire pour leurs analyses sur cet
OGM conçu initialement pour permettre aux plantes de résister aux herbicides à base de glyphosate,
le plus répandu au monde.
D'autres soupçons sur Syngenta
La semaine passée, Syngenta a abandonné ses demandes d’autorisation de mise en culture de ces deux
maïs transgéniques. La firme explique que ces produits ne sont plus assez rentables en Europe.
"Difficile de croire à une coïncidence! Les lourds soupçons qui pèsent sur ces OGM en particulier
mais aussi la position anti OGM d'une majorité d'États européens ou du Parlement européen sont des
explications bien plus crédibles " explique Marc Tarabella.
Les procédures de contrôle: point faible du processus
"Après l'affaire Volkswagen, voici une preuve de plus qu’en matière de contrôle, on ne peut pas
compter que sur la bonne foi des entreprises ! En ce qui concerne les OGM par exemple,
l'évaluation des risques n'est basée quasi exclusivement que les données fournies par les
industriels. C’est un réel problème que doit solutionner la Commission européenne.