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de croissance. Pour les années suivant la date à laquelle la correction du déficit
excessif est prévue, l’amélioration escomptée du solde budgétaire structurel (recalculé)
est adéquate en 2014 et 2015 (respectivement 0,6 et 0,7 point de PIB), mais elle est
insuffisante en 2016 (0,3 point de PIB). La Slovaquie devrait respecter le critère des
dépenses. Selon le programme, la dette publique devrait rester jusqu’en 2016 en deçà
de la valeur de référence de 60 % fixée dans le traité. Les prévisions de printemps de
la Commission prévoient une augmentation du ratio d’endettement, qui passerait
à 54,6 % du PIB en 2013 puis à 56,7 % du PIB en 2014.
Afin de garantir une réduction appréciable du déficit nominal depuis 2011, les
autorités ont également mis en œuvre des réductions dans les investissements financés
sur le budget des administrations publiques, ce qui peut ne pas être viable ou
souhaitable dans une perspective à moyen ou long terme, ainsi que des mesures
ponctuelles. À l’avenir, le processus d’assainissement et de convergence en cours
devra maintenir les dépenses dans les postes porteurs de croissance, tels que
l’éducation, l’innovation et les infrastructures de transport.
(9) La Slovaquie peut lever des ressources supplémentaires en élargissant l’assiette de
l'impôt, en restreignant les possibilités de non-respect des obligations fiscales et de
fraude fiscale, et en mettant davantage en œuvre des taxes moins préjudiciables à la
croissance, telles que l’impôt foncier et les taxes environnementales. Un plan d’action
visant à lutter contre la fraude fiscale, qui accorde une place particulière à la TVA, a
été adopté en 2012. Pour que cette stratégie fonctionne, d’autres mesures sont
nécessaires; il faut en particulier améliorer les infrastructures des technologies de
l'information, étendre les compétences et la capacité d’audit des autorités et garantir le
suivi judiciaire.
(10) En 2012, la Slovaquie a adopté une réforme des retraites afin d’accroître la viabilité à
long terme de ses finances publiques. L’écart de viabilité à long terme, qui se chiffre
à 4,9 % du PIB, reste toutefois largement supérieur à la moyenne de l’UE, qui se situe
à 3 %. Il traduit dans une large mesure l’effet du vieillissement de la population, les
dépenses en matière de retraite et les dépenses de santé contribuant à hauteur de 1,5
et 2 points de PIB respectivement. Étant donné que les projections indiquent une
augmentation sensible des dépenses de santé de la Slovaquie sur le long terme, les
progrès réalisés en ce qui concerne l’amélioration de la viabilité des retraites devront
s’accompagner d’une réforme du système de soins pour asseoir les finances publiques
sur des fondements viables. La mise en place de dispositifs d’incitation efficaces et de
mécanismes de contrôle contribuerait à améliorer l’efficacité économique du système
de soins.
(11) Le chômage reste l’un des principaux défis auxquels l'économie slovaque est
confrontée. Au cours des derniers mois, la Slovaquie a pris des mesures visant à
réformer les politiques actives du marché du travail. Le succès de cette réforme
dépendra néanmoins pour une grande part de la capacité des services publics de
l'emploi à la mettre effectivement en œuvre. Des mesures supplémentaires plus ciblées
sur les chômeurs les plus défavorisés s'imposent. Il y a lieu de renforcer le lien entre la
fourniture d'aides sociales et l’activation; il est nécessaire de supprimer les éléments
des régimes fiscaux et de prestations qui rendent les emplois faiblement rémunérés peu
attractifs aux yeux des chômeurs. La participation des femmes et des personnes âgées
au marché du travail permettrait d’accroître le taux d’emploi global et d’atteindre
l’objectif national en matière d’emploi, qui a été fixé à 72 %. Cependant, le manque de
structures d’accueil d'enfants appropriées, en particulier pour les enfants âgés de moins
de trois ans, complique le retour des mères sur le marché du travail.