COMMENTAIRE DES DONNEES SECTORIELLES DE L’ÉCONOMIE VALAISANNE
BAKBASEL 1
1 Situation mondiale et nationale
1.1 Monde
Grâce à des politiques fiscales et monétaires très expansives, le monde est sorti de la récession pendant le
second semestre 2009. La reprise n’a pour autant pas été aussi lisse et dynamique qu’après l’éclatement
de la bulle dot-com. Tous les pays ne sont pas égaux face au redécollage. Alors que les pays émergents
retrouvent rapidement une santé solide, le monde industrialisé devra passer par une longue phase de
réajustement structurel. La menace persiste d’un retrait trop précoce des mesures de soutien budgétaires
et monétaires.
Au cours de l’année passée, ce sont les pays émergents qui ont tiré le monde hors de la crise grâce à
d’ambitieux programmes conjoncturels. En Inde et en Chine, les mesures de relance ont été d’une telle
ampleur que leurs autorités respectives ont finalement dû mettre des freins à la croissance retrouvée. Les
marchés émergents resteront en 2010 les moteurs du développement économique mondial.
Les nations exportatrices profitent de la vigueur des pays émergents. Le commerce extérieur de ces pays
donnera des impulsions de croissance importantes. En revanche, la consommation privée et les investis-
sements souffriront du taux élevé de chômage, de l’endettement des ménages et des entreprises ainsi que
de surcapacités abondantes. Combinée à une forte croissance de l’économie américaine, la dynamique des
pays émergents poussera le monde vers une croissance de 3% de son PIB.
1.2 Suisse
La Suisse, soutenue par la demande étrangère, les aides publiques et la consommation privée, s’est sortie
de la récession courant second semestre 2009, et se trouve dans une bonne situation de départ pour
affronter 2010. Malgré un dernier trimestre en stagnation, l’élan pris fin 2009 permettra d’atteindre une
croissance annuelle de 0.8% cette année.
Les impulsions de croissance demeureront modestes. La dynamique actuelle repose sur des facteurs tem-
poraires. BAKBASEL prévoit pour l’année en cours une timide croissance de 1.2%. Malgré une demande
étrangère en hausse et une progression modérée des dépenses en équipement, les reculs attendus de la
part des dépenses publiques et de la construction ralentiront la reprise. La consommation privée sera
mitigée par les craintes sur le marché du travail et une stagnation des salaires. Enfin, le retour de
l’inflation ne permettra plus de progression du pouvoir d’achat.