question de synthèse ses n°1

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QUESTION DE SYNTHÈSE SES N°1
Travail préparatoire (10 points)
Vous répondrez à chacune des questions préparatoires en une dizaine de lignes maximum.
1. Qu’est-ce que l’IDH (document 1) ? (1 pt)
2. Expliquez la différence entre les notions de croissance économique et de développement. (document 1)
(2 points)
3. Quelle est l’idée principale que l’on peut tirer du document 1 ? (1 pt)
4. Que signifie « - 11.8 » ? (document 2) (1 point)
5. D’après le document 2, existe-t-il une relation entre croissance économique et pauvreté ? (1 point)
6. Expliquez la phrase soulignée. Ce document s’oppose-t-il au document précédent ? Pourquoi ?
(document 3) (2 points)
7. En vous référant à des exemples tirés du document 4, expliquez pourquoi le classement des pays selon
le PIB par habitant ne correspond pas toujours au classement selon l'IDH. (2 points)
Question de synthèse (10 points)
Après avoir montré que la croissance est indispensable au développement, vous expliquerez que la
croissance ne permet pas toujours le développement.
Document 1
Arne Melchior, Kjetil Telle et Henrik Wiig, Globalisation and Inequality, 2000
Note : « PIB per capita » signifie « PIB par habitant »
Remarque : Chaque point sur le graphique donne la situation d’un pays différent.
.
Document 2
Document 3
D'Adam Smith à Karl Marx, tous les économistes ont admis la valeur de la croissance économique. Marx
n'a-t-il pas affirmé que le capitalisme, du moins à ses débuts, représentait une structure économique
essentielle par laquelle la société pouvait sortir de la féodalité ? [...]
Il soutenait, de plus, que ce n'est que lorsque l'appareil productif est très développé qu'une « société peut
favoriser le développement libre et complet de chaque individu ». Autrement dit, seule une société riche
peut se permettre d'offrir à chacun des individus la possibilité de s'épanouit pleinement dans son travail et
dans ses loisirs.
W J. Baumol, A. S. Blinder, W M. Scarth, L'Economique, principes et politiques, macroéconomie, t. 11,
Études vivantes, 1990.
Document 4
Niveau d’IDH
1- Norvège
2- Islande
3- Suède
4- Australie
5- Pays-bas
6- Belgique
7- Etats-Unis
8- Canada
13- Royaume-Uni
17- France
Source : PNUD, 2003
0.944
0.942
0.941
0.939
0.938
0.937
0.937
0.937
0.930
0.925
Différence PIB par hab en
PPA et IDH
4
2
15
8
3
5
-5
1
6
3
QUESTION DE SYNTHESE 1 : Croissance et développement
I-
TRAVAIL PREPARATOIRE
1) Le développement est mesuré par l’IDH, qui est un indicateur de développement mis en place par le PNUD
(programme des Nations Unies pour le dvpt) depuis 1992.
C’est un indicateur composite qui cherche à refléter 3 aspects du dvpt éco et social d’une nation :
a) espérance de vie à la naissance
b) degré d’éducation : il se mesure grâce à 2 indicateurs : le taux d’alphabétisation des adultes et la moyenne d’années
d’études
c) l’accès aux ressources indispensables pour vivre décemment. On utilise le PIB réel par habitant (exprimé en PPA)
2) Pour François Perroux , la croissance économique est « l’augmentation soutenue durant une ou plusieurs périodes
longues d’un indicateur de dimension : pour une nation, le produit global brut ou net, en termes réels», alors que le
développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire
croître, cumulativement et durablement, son produit réel global ». Le développement est une notion complexe qui ne
se réduit pas au seul accroissement des richesses produites. Il est défini à partir de critères qualitatifs qui permettent
de mieux mesurer le développement que le seul PIB qui, lui, est un indicateur uniquement quantitatif.
3) L’idée principale que l’on peut tirer du document 1 est qu’il existe un lien empirique fort entre croissance et
développement. En effet, plus un pays possède un PIB par habitant élevé, plus son niveau d’IDH (qui sert à mesurer le
développement) est élevé, et vice et versa. Ainsi, le pays situé le plus à droite du graphique (qui est l’un des plus
développés) possède un PIB par habitant d’environ 32 000 dollars, alors que son niveau d’IDH est d’environ 0.9, alors
que le pays le plus à gauche du graphique (qui est le moins développé) possède un PIB par habitant de moins de 1000
dollars, et un niveau d’IDH de moins de 0.3.
4) Entre 1987 et 1998, la proportion de pauvres (c’est-à-dire de ceux qui possèdent un revenu inférieur à 1 dollar par
jour) dans les pays à bas revenu (c’est-à-dire les pays les plus pauvres) ayant connu une croissance économique très
rapide a diminué de 11.8 points de pourcentage.
5) D’après le document 2, il semble exister une relation négative entre croissance économique et pauvreté, au sens où
plus la croissance est forte, et moins la pauvreté touche une part importante de la population. Ainsi, parmi les pays les
plus pauvres, ceux ayant connu une croissance économique très rapide ont vu la part des pauvres dans leur pays
diminuer sensiblement (voir question précédente), tandis qu’à l’inverse ceux ayant connu une croissance négative ont
vu la part des pauvres augmenter. Par exemple, entre 1987 et 1998, la proportion de pauvres (c’est-à-dire de ceux qui
possèdent un revenu inférieur à 1 dollar par jour) dans les pays à bas revenu (c’est-à-dire les pays les plus pauvres)
ayant connu une croissance économique négative a augmenté de 0.9 point de pourcentage.
6) Le développement est en partie lié à la croissance. En effet, le développement induit des dépenses importantes :
irrigation, structures médicales, construction d’écoles et d’université, mise en place d’infrastructures routières et en
terme de communication… La plupart de ces dépenses sont prises en charge par l’Etat, qui les finance à partir des
prélèvements obligatoires. Or, l’importance de ces prélèvements est liée au niveau du PIB, et donc indirectement au
développement de l’appareil productif. De plus, le « développement libre et complet de chaque individu » passe par la
possibilité pour chacun de pouvoir postuler à l’emploi qu’il souhaite, ce qui sous-entend là aussi l’existence d’un
appareil productif dynamique. Enfin, une croissance économique forte est synonyme de chômage en régression et de
salaires en progression, ce qui permet le recul de la pauvreté.
7) Il peut exister des différences de positionnement selon les deux critères pour certains pays ; ainsi, les Etats-Unis sont
2ème en terme de PIB/habitant, mais seulement 7ème en terme de classement à l’IDH, alors que si la Suède est 3ème au
classement des pays à l’IDH, elle n’est que 18ème en terme de PIB/habitant en PPA. Cette différence s’explique par
des modes de répartition de croissance différents : ainsi, les pays qui sont mieux classés en terme de PIB qu’en terme
d’IDH sont ceux dans lesquels les fruits de la croissance n’ont pas profité à l’ensemble de la population. Cette inégale
répartition des richesses peut provenir d’une faible intervention publique, les administrations publiques étant le
principal vecteur de mesures redistributives. On peut alors parler de « mal-développement », lorsque par exemple une
partie de la population est tenue à l’écart des progrès sanitaires et sociaux, et n’a pas accès à une éducation qui lui
permettrait d’accroître son capital humain (notion développée par Gary Becker).
II-
QUESTION DE SYNTHESE : Après avoir montré que la croissance est indispensable au développement,
vous expliquerez pourquoi elle n’est pas suffisante.
(Amorce) Les perspectives de croissance mondiale sont pessimistes pour l’année 2006. Ainsi, pour la France, la
croissance du PIB serait de moins de 2%. Certains économistes en évoquent déjà les conséquences possibles : hausse du
chômage, baisse de la consommation, entrée dans une spirale récessionniste… Les pays en voie de développement ne
devraient pas être épargnés, puisque leur croissance dépend en partie des exportations qu’ils réalisent vers les pays
développés.
(Définition des termes) Ce ralentissement de la croissance, qui est l’accroissement sur une durée longue d’un
indicateur de production, ne manque pas d’inquiéter les PVD, qui pourraient voir leur processus de développement (qui
est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître,
cumulativement et durablement, son produit réel global) remis en question. (Problématique) La plupart d’entre eux ont en
effet mis en place des politiques de croissance, préalable jugé nécessaire au développement, qui est l’ensemble des
changements mentaux et sociaux qui permettent à une Nation d’accroître son produit réel. Ces politiques reposent en
partie sur les exportations à destination des pays développés. Cette relation supposée entre croissance et développement
est-elle aussi mécanique qu’il y paraît ? La croissance ne peut-elle pas parfois freiner le développement, voire le bloquer ?
(Annonce du plan) Nous montrerons dans un premier temps en quoi la croissance est source de développement, avant
d’analyser les raisons pour lesquelles elle n’est parfois pas suffisante.
I-
LA CROISSANCE SEMBLE UN PREALABLE NECESSAIRE AU DEVELOPPEMENT…
(Petite intro du I) La croissance semble indéniablement indispensable au développement, (Annonce des sous parties)
sur un plan aussi bien empirique que théorique.
1) Il existe empiriquement un lien entre croissance et développement
a) Il existe un lien entre PIB et IDH
(Idée) Sur un plan empirique, il semble exister un lien fort entre croissance et développement. (Citation du document) En
effet, le document 1 nous montre ce sont globalement les pays les plus riches, c’est-à-dire ceux ayant connu la plus forte
croissance, qui ont l’IDH le plus élevé. (Utilisation du document à partir d’exemples) Ainsi, le pays situé le plus à droite du
graphique (qui est l’un des plus développés) possède un PIB par habitant d’environ 32 000 dollars, alors que son niveau d’IDH
est d’environ 0.9, alors que le pays le plus à gauche du graphique (qui est le moins développé) possède un PIB par habitant de
moins de 1000 dollars, et un niveau d’IDH de moins de 0.3. (Question 3 TP) (Note : si vous risquez de manquer de temps ou
de place, vous pouvez vous contentez de faire référence à la question 3 du TP, sans recopier l’exemple)
De même, le document 4 montre lui aussi qu’il existe une corrélation entre niveau de PIB/habitant et niveau de
développement : les pays ayant le plus fort PIB par habitant sont ceux ayant le plus fort IDH, et vice et versa. Cela s’explique
car le PIB/habitant est l’un des critères de l’IDH.
b) Il existe un lien entre PIB et pauvreté
(Idée) l semble exister une relation négative entre croissance économique et pauvreté, au sens où plus la croissance est
forte, et moins la pauvreté touche une part importante de la population. Ainsi, dans le document 2 (Citation du document), on
peut voir que, parmi les pays les plus pauvres, ceux ayant connu une croissance économique très rapide ont vu la part des
pauvres dans leur pays diminuer sensiblement, tandis qu’à l’inverse ceux ayant connu une croissance négative ont vu la part
des pauvres augmenter. Par exemple, entre 1987 et 1998, la proportion de pauvres (c’est-à-dire de ceux qui possèdent un
revenu inférieur à 1 dollar par jour) dans les pays à bas revenu (c’est-à-dire les pays les plus pauvres) ayant connu une
croissance économique négative a augmenté de 0.9 point de pourcentage (Utilisation du document à partir d’exemples).
(Transition avec le 2)) Comment expliquer ce lien ?
2) Les raisons de ce lien
(Idée) Tout d’abord, la croissance permet la mise en place de structures nécessaires au développement. En effet, le
développement implique la construction d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, afin d’accroître le capital humain (notion de Gary
Becker) de la population. Or, ces constructions ont un coût, qui peut justement être financé grâce aux fruits de la croissance
(Utilisation du document) (cf document 3). (Explication de l’idée) C’est l’Etat qui en finance la majeure partie ; or, les
ressources de l’Etat proviennent d’un prélèvement opéré sur l’économie, qui dépend du niveau de l’activité économique, donc
de l’importance de la croissance. De plus, une croissance importante attire les élites et les entreprises étrangères, et incite les
élites nationales à rester dans le pays, ce qui accroît le niveau de qualification moyen de la population et donc ses perspectives
de développement.
Dans le même registre, Rostow a avancé que tous les pays suivaient le même chemin de développement. Ce chemin passe
par cinq étapes, de la société traditionnelle où prédomine l’agriculture à la société de consommation de masse. Les PVD (pays
en voie de développement) seraient des pays attardés sur le chemin qui mène à cette dernière étape. Or, selon lui, c’est la
croissance économique qui permet de passer d’une étape à l’autre, et donc d’entraîner le développement.
(Idée) La croissance permet aussi de réduire la misère. (Citation du document) Ainsi, d’après le document 2, il semble
exister une relation négative entre croissance économique et pauvreté, au sens où plus la croissance est forte, et moins la
pauvreté touche une part importante de la population. (Utilisation du document à partir d’exemples) Par exemple, parmi les
pays les plus pauvres, ceux ayant connu une croissance économique très rapide ont vu la part des pauvres dans leur pays
diminuer sensiblement (voir question précédente), tandis qu’à l’inverse ceux ayant connu une croissance négative ont vu la
part des pauvres augmenter. Par exemple, entre 1987 et 1998, la proportion de pauvres (c’est-à-dire de ceux qui possèdent un
revenu inférieur à 1 dollar par jour) dans les pays à bas revenu (c’est-à-dire les pays les plus pauvres) ayant connu une
croissance économique négative a augmenté de 0.9 point de pourcentage. (Note : si vous risquez de manquer de temps ou de
place, vous pouvez vous contentez de faire référence à la question 3 du TP, sans recopier l’exemple)
(Explication de l’idée) En effet, la croissance entraîne le plus souvent l’augmentation des revenus distribués, ce qui profite à
la population dont le pouvoir d’achat augmente. Le développement passe par la réduction de la pauvreté, justement permise
par la croissance. De plus, la croissance augmente le nombre d’emplois proposés, car la hausse de la production passe par
l’accroissement de la quantité de facteurs de production utilisés, dont le facteur travail. Or, cela va permettre à la population
d’avoir un choix plus important dans sa recherche d’emploi, ce qui est, selon le document 3, un facteur qui peut « favoriser le
développement libre et complet de chaque individu ».
Par conséquent, le développement induit des dépenses. Pour réaliser ces dépenses, il faut que la richesse du pays ait
augmenté, donc qu’il y ait eu au préalable croissance économique. Avant de redistribuer des richesses, il faut créer ces
richesses.
(Transition avec le II) La croissance n’est cependant pas la panacée. En effet, non seulement la croissance n’entraîne pas
forcément le développement, mais le développement est un phénomène bien plus complexe qui peut survenir sans croissance.
II-
… MAIS CE LIEN PEUT ETRE REMIS EN QUESTION
1) Un lien pas toujours avéré
a) Le constat
(Idée + citation du document) Le document 4 nous montre qu’il peut exister des différences de positionnement pour les
pays en terme de classement en PIB/habitant et en terme : (Utilisation du document à partir d’exemples) ainsi, les Etats-Unis
sont 2ème en terme de PIB/habitant, mais seulement 7ème en terme de classement à l’IDH, alors que si la Suède est 3ème au
classement des pays à l’IDH, elle n’est que 18ème en terme de PIB/habitant en PPA.
b) Les raisons
(Explication de l’idée) Cette différence s’explique par des modes de répartition de croissance différents : ainsi, les pays
qui sont mieux classés en terme de PIB qu’en terme d’IDH sont ceux dans lesquels les fruits de la croissance n’ont pas profité
à l’ensemble de la population. Cette croissance peut alors aller de paire avec une augmentation des inégalités. Cette inégale
répartition des richesses peut provenir d’une faible intervention publique, les administrations publiques étant le principal
vecteur de mesures redistributives. On peut alors parler de « mal-développement », lorsque par exemple une partie de la
population est tenue à l’écart des progrès sanitaires et sociaux, et n’a pas accès à une éducation qui lui permettrait d’accroître
son capital humain (notion développée par Gary Becker).
De plus, la croissance économique induit des transformations structurelles, qui implique une mobilité géographique et
professionnelle pour une partie de la population. Or, cette mobilité n’est pas possible pour tous, en particulier pour les moins
qualifiés. Il peut en résulter une augmentation du chômage structurel, source d’exclusion, ainsi qu’un exode rural dans certains
pays en voie de développement, source de disparition des liens sociaux et des solidarités traditionnelles.
Enfin, la croissance peut provenir d’une évolution des valeurs (montée de l’individualisme et de la rationalité), qui peut
être à la source d’un changement de mentalité, et donc d’une perte de repères, d’une augmentation du stress, et donc d’une
perte de bien-être pour une partie de la population.
2) La problématique plus large du développement durable
a) Définition du développement durable
La notion de développement durable est apparue en 1983, dans le rapport Brundtland. La conférence de Rio de 1992 a repris
cette notion de développement durable ou soutenable, qui énonce qu’une croissance n’est positive que si elle « répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». Le
développement durable se place ainsi sur trois dimensions : économique, social et environnemental. À long terme, il n’y aura
pas de développement possible si celui-ci n’est pas économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement
soutenable.
b) Quelle croissance pour quel développement ?
Une croissance qui ne respecte pas l’environnement et qui épuise les ressources naturelles n’est pas synonyme de
développement durable. La croissance n’est pas forcément signe de développement ; tout dépend de quelle croissance on parle
(question 7 TP). La croissance n’est ainsi pas une fin en soi, c’est un moyen utilisé pour parvenir au développement… mais un
moyen qui doit être encadré par toute une série de mesures et de priorités, afin que la croissance d’aujourd’hui ne se fasse pas
au détriment du développement de demain.
(Résumé) Les relations entre croissance et développement sont bien plus complexes qu’il n’y paraît au premier abord. S’il
existe un lien entre les deux au sens où il est difficile qu’il y ait développement sans croissance, il peut dans le même temps y
avoir croissance dans développement. A l’heure où les problèmes d’environnement se font de plus en plus pressants –voir à ce
sujet la dernière réunion du G8 en Juillet 2005 mettant en avant la nécessité de lutter contre la pollution -, il est urgent de se
demander si le mode de développement des pays capitalistes, qui a reposé sur des politiques de croissance, est généralisable
dans le monde entier.
(Ouverture) Pour autant, si la croissance est nécessaire au développement, et que la lutte contre les activités polluantes
induit des mesures visant à une restriction de la croissance dans les pays en développement, peut-on légitimement empêcher
ces pays de suivre un chemin que les pays riches ont pris, et qui leur a justement permis de devenir des pays développés ?
CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT
I-
LA CROISSANCE SEMBLE UN PREALABLE NECESSAIRE AU DEVELOPPEMENT…
1) Il existe empiriquement un lien entre croissance et développement
a) Comment mesurer croissance et développement ?
● La croissance
Pour François Perroux , la croissance économique est « l’augmentation soutenue durant une ou plusieurs périodes longues d’un
indicateur de dimension : pour une nation, le produit global brut ou net, en termes réels».
On la mesure à partir du PIB, qui fournit une mesure de la production d’une nation. Il représente la valeur des biens et services
produits pendant une année par les agents résidents à l’intérieur du territoire national quelle que soit leur nationalité (=> critère
de résidence et non la nationalité).
Mode de calcul : PIB = somme des VA + TVA + DD - subventions à l’importation
(Question 2 TP)
● Le développement
Le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire
croître, cumulativement et durablement, son produit réel global ». Il est mesuré par l’IDH, qui est un indicateur de
développement mis en place par le PNUD (programme des Nations Unies pour le dvpt) depuis 1992.
C’est un indicateur composite qui cherche à refléter 3 aspects du dvpt éco et social d’une nation :
1) espérance de vie à la naissance
2) degré d’éducation : il se mesure grâce à 2 indicateurs : le taux d’alphabétisation des adultes et la moyenne d’années d’études
3) l’accès aux ressources indispensables pour vivre décemment. On utilise le PIB réel par habitant (exprimé en PPA)
(Question 1 TP)
b) Le constat
 Document 1 : ce sont globalement les pays les plus riches, càd ceux ayant connu la plus forte croissance, qui ont l’IDH le
plus élevé (donner des exemples) (Question 3 TP)
 Document 4 : Même idée.
2) Les raisons de ce lien
● Croissance : ↗ prod ⇒ ↗ emplois
⇒ ↗ recettes de l’Etat ⇒ ↗ hôpitaux, écoles, culture… ⇒ ↗ bien être et qualité de vie
⇒ ↗ revenus ⇒ ↗ conso ⇒ ↘ pauvreté
 Document 2 (question 5 TP)
● Le dvp induit des dépenses. Pour réaliser ces dépenses, il faut que la richesse du pays ait augmenté, donc qu’il y ait eu au
préalable croissance éco. Avant de redistribuer des richesses, il faut créer ces richesses.
 Document 3 (question 6 TP)
II-
… MAIS CE LIEN PEUT ETRE REMIS EN QUESTION
1) Un lien pas toujours avéré
a) Le constat
 Document 4 : exemple des EU et de la Suède (question 7 TP)
b) Les raisons
● Mauvaise redistribution des richesses ⇒ ↗ inégalités ⇒ ↗ pauvreté. Parler de mal-développement
● Transformations structurelles ⇒ ↗ chômage structurel + bidonvilisation + exode rural ⇒ disparition des liens sociaux et
des solidarités traditionnelles ⇒ ↗ pauvreté
● Changement de mentalité ⇒ perte de repères, stress, perte de bien-être
⇒ Idée essentielle : La croissance peut mener au mal-développement si ses fruits sont mal répartis.
2) La problématique plus large du développement durable
a) Définition du développement durable
b) Quelle croissance pour quel développement ?
Une croissance qui ne respecte pas l’environnement et qui épuise les ressources naturelles n’est pas synonyme de
développement durable. La croissance n’est pas forcément signe de développement ; tout dépend de quelle croissance on
parle (question 7 TP)
LES ERREURS RETROUVEES DANS LA MAJORITE DES COPIES
1) Dire que le développement est source de croissance est hors sujet 2) Il faut sauter une ligne entre les sous parties à
l’intérieur d’une partie 3) il faut introduire chaque partie par une petite phrase qui va annoncer ce que vous aller dire 4) Il
faut FORCEMENT utiliser les documents ; en particulier, lorsqu’il y a des chiffres dans un tableau, il faut au moins en
citer un 5) Tout ce que vous écrivez doit servir à apporter des arguments permettant de répondre à la question posée… et
non pas à réciter « gratuitement » votre cours
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