
II- QUESTION DE SYNTHESE : Après avoir montré que la croissance est indispensable au développement,
vous expliquerez pourquoi elle n’est pas suffisante.
(Amorce) Les perspectives de croissance mondiale sont pessimistes pour l’année 2006. Ainsi, pour la France, la
croissance du PIB serait de moins de 2%. Certains économistes en évoquent déjà les conséquences possibles : hausse du
chômage, baisse de la consommation, entrée dans une spirale récessionniste… Les pays en voie de développement ne
devraient pas être épargnés, puisque leur croissance dépend en partie des exportations qu’ils réalisent vers les pays
développés.
(Définition des termes) Ce ralentissement de la croissance, qui est l’accroissement sur une durée longue d’un
indicateur de production, ne manque pas d’inquiéter les PVD, qui pourraient voir leur processus de développement (qui
est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître,
cumulativement et durablement, son produit réel global) remis en question. (Problématique) La plupart d’entre eux ont en
effet mis en place des politiques de croissance, préalable jugé nécessaire au développement, qui est l’ensemble des
changements mentaux et sociaux qui permettent à une Nation d’accroître son produit réel. Ces politiques reposent en
partie sur les exportations à destination des pays développés. Cette relation supposée entre croissance et développement
est-elle aussi mécanique qu’il y paraît ? La croissance ne peut-elle pas parfois freiner le développement, voire le bloquer ?
(Annonce du plan) Nous montrerons dans un premier temps en quoi la croissance est source de développement, avant
d’analyser les raisons pour lesquelles elle n’est parfois pas suffisante.
I- LA CROISSANCE SEMBLE UN PREALABLE NECESSAIRE AU DEVELOPPEMENT…
(Petite intro du I) La croissance semble indéniablement indispensable au développement, (Annonce des sous parties)
sur un plan aussi bien empirique que théorique.
1) Il existe empiriquement un lien entre croissance et développement
a) Il existe un lien entre PIB et IDH
(Idée) Sur un plan empirique, il semble exister un lien fort entre croissance et développement. (Citation du document) En
effet, le document 1 nous montre ce sont globalement les pays les plus riches, c’est-à-dire ceux ayant connu la plus forte
croissance, qui ont l’IDH le plus élevé. (Utilisation du document à partir d’exemples) Ainsi, le pays situé le plus à droite du
graphique (qui est l’un des plus développés) possède un PIB par habitant d’environ 32 000 dollars, alors que son niveau d’IDH
est d’environ 0.9, alors que le pays le plus à gauche du graphique (qui est le moins développé) possède un PIB par habitant de
moins de 1000 dollars, et un niveau d’IDH de moins de 0.3. (Question 3 TP) (Note : si vous risquez de manquer de temps ou
de place, vous pouvez vous contentez de faire référence à la question 3 du TP, sans recopier l’exemple)
De même, le document 4 montre lui aussi qu’il existe une corrélation entre niveau de PIB/habitant et niveau de
développement : les pays ayant le plus fort PIB par habitant sont ceux ayant le plus fort IDH, et vice et versa. Cela s’explique
car le PIB/habitant est l’un des critères de l’IDH.
b) Il existe un lien entre PIB et pauvreté
(Idée) l semble exister une relation négative entre croissance économique et pauvreté, au sens où plus la croissance est
forte, et moins la pauvreté touche une part importante de la population. Ainsi, dans le document 2 (Citation du document), on
peut voir que, parmi les pays les plus pauvres, ceux ayant connu une croissance économique très rapide ont vu la part des
pauvres dans leur pays diminuer sensiblement, tandis qu’à l’inverse ceux ayant connu une croissance négative ont vu la part
des pauvres augmenter. Par exemple, entre 1987 et 1998, la proportion de pauvres (c’est-à-dire de ceux qui possèdent un
revenu inférieur à 1 dollar par jour) dans les pays à bas revenu (c’est-à-dire les pays les plus pauvres) ayant connu une
croissance économique négative a augmenté de 0.9 point de pourcentage (Utilisation du document à partir d’exemples).
(Transition avec le 2)) Comment expliquer ce lien ?
2) Les raisons de ce lien
(Idée) Tout d’abord, la croissance permet la mise en place de structures nécessaires au développement. En effet, le
développement implique la construction d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, afin d’accroître le capital humain (notion de Gary
Becker) de la population. Or, ces constructions ont un coût, qui peut justement être financé grâce aux fruits de la croissance
(Utilisation du document) (cf document 3). (Explication de l’idée) C’est l’Etat qui en finance la majeure partie ; or, les
ressources de l’Etat proviennent d’un prélèvement opéré sur l’économie, qui dépend du niveau de l’activité économique, donc
de l’importance de la croissance. De plus, une croissance importante attire les élites et les entreprises étrangères, et incite les
élites nationales à rester dans le pays, ce qui accroît le niveau de qualification moyen de la population et donc ses perspectives
de développement.
Dans le même registre, Rostow a avancé que tous les pays suivaient le même chemin de développement. Ce chemin passe
par cinq étapes, de la société traditionnelle où prédomine l’agriculture à la société de consommation de masse. Les PVD (pays
en voie de développement) seraient des pays attardés sur le chemin qui mène à cette dernière étape. Or, selon lui, c’est la
croissance économique qui permet de passer d’une étape à l’autre, et donc d’entraîner le développement.
(Idée) La croissance permet aussi de réduire la misère. (Citation du document) Ainsi, d’après le document 2, il semble
exister une relation négative entre croissance économique et pauvreté, au sens où plus la croissance est forte, et moins la
pauvreté touche une part importante de la population. (Utilisation du document à partir d’exemples) Par exemple, parmi les
pays les plus pauvres, ceux ayant connu une croissance économique très rapide ont vu la part des pauvres dans leur pays
diminuer sensiblement (voir question précédente), tandis qu’à l’inverse ceux ayant connu une croissance négative ont vu la