2.-
2.- Engager une réforme en profondeur de notre
système fiscal, pour plus de justice, plus de simplicité et plus
d’attractivité. Ces trois principes se déclinent à travers deux
réformes, celle de l’imposition des personnes (impôt sur le
revenu et prime pour l’emploi) et celle de l’imposition locale des
entreprises (taxe professionnelle), auxquelles s’ajoutent un
ensemble de mesures visant à adapter notre économie à un
environnement économique mouvant et exigeant.
3.- Gagner la bataille de l’emploi : le projet de loi de
finances pour 2006 est entièrement mobilisé autour de cet
objectif prioritaire. Il confirme la volonté du Gouvernement de
poursuivre sur la voie de la baisse des charges déjà engagée :
les allégements généraux sont notamment pérennisés. Tous les
moyens nécessaires sont consacrés à la mise en œuvre du plan
« services à la personne ». Ce projet de loi de finances confirme
enfin la mise en place accélérée des nouveaux contrats aidés
prévus par la loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005.
4.- Poursuivre la consolidation des fonctions
essentielles de notre appareil régalien qui est le socle du « pacte
républicain ». Les lois de programmation (loi relative à la
programmation militaire, loi d’orientation et de programmation
pour la justice et loi d’orientation et de programmation pour la
sécurité intérieure) seront pleinement respectées : une
enveloppe totale de + 1,6 Md€ est ainsi consacrée aux budget de
la défense, de la justice et de l’intérieur. Les moyens consacrés à
l’aide publique au développement (APD) permettront à la France
d’atteindre en 2006 le seuil de 0,47 % du revenu national brut
consacré au développement. Notre pays se conformera en 2007
à l’objectif de Monterrey qui est de 0,50 % du RNB.
5.- Préparer la France aux défis de demain. Le projet
de budget dégage 1 Md€ de moyens supplémentaires pour
renforcer la recherche et l’enseignement supérieur. 3 000
emplois nouveaux vont être créés dans le secteur de la
recherche en 2006. Il accompagne aussi la montée en puissance
de l’Agence pour l’innovation industrielle (AII) mise en place en
2005, à laquelle 2 Md€ de ressources seront consacrées d’ici
2007. Par ailleurs, afin de consolider l’avantage comparatif de
notre pays en matière de qualité de ses infrastructures, les
dépenses consacrées aux contrats de plan État-régions (CPER)
et aux grands projets d’infrastructure dans le domaine des
transports bénéficieront de 2 Md€, à travers l’Agence de
financement des infrastructures de transport de France (AFITF).
III. L’État, enfin, est au rendez-vous de la loi
organique relative aux lois de finances. La présentation du projet
de loi de finances pour 2006 rompt avec 45 ans de présentation
sous l'empire de l'ordonnance organique du 2 janvier 1959. Le
projet de loi de finances pour 2006 respecte ainsi la logique de
lisibilité, de transparence et de sincérité de la loi organique, qui
permettra à notre pays de disposer, le 1er janvier 2006, d'un
budget préparé, négocié, discuté et voté selon les nouvelles
règles prévues par la loi organique relative aux lois de finances
du 1er août 2001.