A l’inverse, le travail humain a la double propriété de conserver la valeur des moyens de
production qu’il consomme en la transférant au produit et d’y ajouter une valeur
supplémentaire en fonction de la quantité de travail dépensé (temps, intensité, nombre de
travailleurs).
La valeur d’une marchandise est donc elle-même composée :
-D’une part transférée par les moyens de production à travers ce processus. Elle est
proportionnelle à la quantité de travail passé nécessaire à la production de ces moyens de
production. (= nouveaux moyens de production qui doivent être acquis pour que le processus
puisse perdurer)
- D’une part créée (ajoutée) par le processus et proportionnelle à la quantité de travail présent.
Cette quantité de valeur nouvellement créée est supérieure à la valeur de la force de travail
elle-même. Autrement dit, une partie seulement du travail dépensé est nécessaire à la
reproduction de la force humaine de travail utilisé. Elle équivaut à la quantité des
marchandises que le travailleur doit consommer pour reproduire cette force de W.
Le mode de production capitaliste ne peut donc se développer que sur la base d’une
productivité suffisante du travail (dépendant elle-même des progrès des instruments et des
techniques de production).
3. Caractéristiques de la survaleur et ses deux formes.
Il existe 2 limites à la sur-valeur :
- Limite supérieure : c’est la capacité de W de la classe ouvrière.
- Limite inférieure : c’est la valeur même de la force de W.
Le mécanisme de la production de la sur-valeur est donc un mécanisme d’exploitation, pour
que le travailleur repousse ces deux limites. D’où la lutte des classes, le capitaliste
recherchant l’extraction maximale de la survaleur, le travailleur tentant de préserver sa propre
subsistance.
Enfin il est intéressant de distinguer la survaleur absolue de la survaleur relative.
La première met en rapport une productivité donnée du travail social à une valeur donnée de
la force de W. Elle révèle l’essence de l’accroissement du capital : contraindre le travailleur à
dépenser sa force de travail au delà des nécessités de sa propre reproduction. Elle est typique
de la situation où l’on ne peut reproduire sa force de W qu’en travaillant plus longtemps.
Avec la seconde, une augmentation du sur-travail est obtenue non par la hausse mais par la
baisse du W nécessaire (càd, baisse de la valeur de la force de travail, la valeur des
marchandises nécessaires à la reproduction). Elle passe par l’élévation de la productivité,
l’intensité du travail. Et il n’existe aucune limite absolue aux méthodes qui permettent
d’accroître la productivité (division du travail tjrs + poussée, mais aussi machines…).
Des extraits de l’encyclopédie Yahoo !
La valeur-travail fait du coût de production l'élément déterminant de la valeur. La valeur d'un
bien est le coût des ressources sacrifiées pour le produire. Elle met ainsi l'accent sur la
fonction d'offre et concentre l'attention sur l'état des forces productives. Il est symptomatique
que cette conception se développe pendant la révolution industrielle dont Ricardo et Marx
sont les contemporains, à une époque marquée par une profonde mutation des méthodes et des
rapports de production.