L’ASIE ORIENTALE, UNE AIRE DE PUISSANCE EN EXTENSION A partir des photos p 202, 21,7 218, 238 1) Que représentent ces photos ? Situez-les sur la carte p 206. 2) Quels éléments ont-elles en commun ? Pourriez vous donner d’autres exemples équivalents en Asie orientale ? 3) Quelle image de l’Asie orientale ces documents nous donnent-ils ? Justifiez votre réponse en les confrontant avec le croquis p 207 ou schéma p 231. INTRODUCTION : L’Asie orientale désigne une la façade orientale de l’Eurasie. Elle regroupe en fait le japon, + NPI (HK, Taiwan, Corée du s, Singapour) + chine littorale + autre pays ex NPI de la deuxième génération… Cette façade littorale découpée en presqu’îles, archipels rassemble seulement 1.4% des terres émergées. Elle concentre une pop° nombreuse (15% de la pop° mondiale) et dense (voir carte p 206). C’est avant tout une des grandes ouvertures maritimes mondiales (au même titre que la façade atlantique des EU) représentant 17% Du PMB et 1/5 des exportations internationales. C’est aussi un espace très éclaté (carte p 207 et 224). D’ailleurs l’intérêt de l’étude ici est que l’espace est vaste et international. De nombreux états. C’est donc avant tout une façade qui se caractérise par sa diversité : -contrastes de richesse : des pays au revenu très fort( Japon) mais aussi des pays très pauvres comme le Vietnam et qui ne sont pas tous au même stade de développement ( Japon, NPI 1, NPI 2..) -situations politiques très variables : démocraties, + ou – autoritaires, parti unique, réelles dictatures -tensions géopolitiques : Comment cet espace est-il donc devenu une aire de puissance majeure ? Quel modèle lui a permis d’intégrer des pays si différents ? I L’Asie orientale un pôle de la triade II Les bases de l’extension de l’aire de puissance d’Asie orientale. III Une aire asiatique vulnérable ? I L’ASIE ORIENTALE UN POLE DE LA TRIADE Malgré de très nombreux contrastes et disparités l’Asie orientale a connu ces quarante dernières années une croissance économique impressionnante qui lui permet d’avoir de nos jours.. 1 A/ Une place prépondérante dans le système mondial. 1) Le 3° pôle de la triade : ¼ du RMB (14% pour le japon et 3.6 pour la chine). Le japon est la deuxième puissance économique du monde et la chine depuis peu la 4° Nombreuses bourses d’ampleur internationales : Tokyo (Kabuto Cho), Singapour, H/K témoignent de la vitalité économique de cette région. 2) Une influence culturelle croissante Cinéma, ex : Kitano. Cinéma d’animation, ex : Miyazaki. Mangas. Evènements sportifs : Jo de Séoul en 88, de Beijing en 2008, coupe du monde de Foot en Corée en 2002 Place des grandes marques électroniques ou automobile ex : Canon, Sony, Toyota.. Diffusion de la cuisine asiatique sushi B/ Une réelle vitalité économique 1) Une croissance élevée Depuis une quarantaine d’années l’ensemble de la région connaît une croissance élevée. Cette aire de croissance concerne de nombreux pays du Japon à Singapour.Cette croissance intègre aussi la Corée et depuis peu la chine littorale mais tous les pays ne connaissent pas un fort développement en même temps. Par ex, la Corée du sud et Taiwan bénéficia d’un taux de croissance de 7% en moyenne de 1965 à 1995. La croissance chinoise est beaucoup plus récente (milieu des années 90). Elle atteint de nos jours 9% / an jusqu’en alors que chez ses voisins elle reste beaucoup plus faible (autour de 2% pour la Corée ou et 1% pour le Japon). 2) Une industrie puissante à l’origine de cette forte croissance Ce « miracle asiatique est révélateur d’une réelle vitalité économique et surtout industrielle. Cette vitalité économique est basée sur le développement de la production industrielle (électronique, automobile, textile, industrie lourde ex chantiers navals). L’Asie est vue désormais comme l’atelier du monde. C’est un lieu de concentration des NPI ex Taiwan (dragons), Thaïlande (tigre). L’Asie orientale réalise 1/5° des exportations mondiales ; L’essentiel de ces exportations sont des produits manufacturés (85%). Les exportations de marchandises d’Asie orientale représentent ¼ des exportations mondiales de marchandises et 1/5° des exportations de services. Dans quasiment tous les pays d’Asie orientale les exportations de marchandises sont supérieures aux importations sauf a H/K. 3) Développement des activités touristiques : Tourisme international accueillant des Américains, des Européens et des Australiens. Plus investissements japonais à Hawaï, en Australie ou NZ. Cela contribue à l’intégration de l’Asie orientale dans le système monde (financière notamment). Développement aussi d’un tourisme interne ce qui renforce l’intégration économique. 2 C/ Une région particulièrement attractive 1) D’importants investissements : Région qui reçoit beaucoup d’IDE ; en 2001, 14% des IDE mondiaux, en 2002, 17%. Le principal bénéficiaire est la Chine. Cela se traduit par des délocalisations, notamment en Chine, qui bénéficie d’une MO nombreuse, bon marché et docile. De plus, la Chine est un marché prometteur offrant d’immenses débouchés. D’autre part, les investissements internes sont de + en + importants. Donc plus d’intégration économique. Des économies asiatiques de plus en plus interdépendantes. 2) Une intégration régionale de plus en plus forte A l’heure actuelle, nouvelle évolution : plus de la moitié des échanges se font à l’intérieur de la zone. Par exemple la chine réalise 46% des ses échanges avec l’Asie développée. Et cette part est grandissante. Ce commerce intérieur progresse de 6.5% par an ! Essor des marchés intérieurs qui témoignent d’un réel développement et d’un fort dynamisme qui font de l’Asie une région très attractive. II LES BASES DE L’EXTENSION DE L’AIRE DE PUISSANCE D’ASIE ORIENTALE. A/ Une population nombreuse et dynamique 1) Le tiers de l’humanité L’Asie concentre plus de deux milliards d’habitants soit le tiers de l’humanité ( 800 millions dans les limites du programme). On y trouve aussi parmi les densités de pop° les plus élevées au monde notamment dans les plaines côtières et alluviales de la Chine ( plus de 1500 habitants / KM²). Traditionnellement la fécondité est forte mais les campagnes malthusiennes des années 70 ont largement contribué à freiner la croissance. La vitalité démo est moins forte de nos jours e la pop° est touchée par un phénomène de vieillissement.. Le réservoir de main d’œuvre est important. Il est appelé à devenir un marché considérable. La diaspora chinoise est présente dans de nombreuses régions du globe (Asie, EU, UE). Elle finance en partie le développement de l’Asie. Elle est à l’origine de la création de l’United Overseas Bank (UOB) qui draine une épargne importante destinée à financer des projets importants en Asie. 2) Facteurs culturels et historiques Les pays ont un fond culturel commun. Ils partagent la même représentation du monde et de la société. Cette civilisation est fortement marquée par la civilisation chinoise qui a dominé la région pendant de long siècle. Elle est fortement empreinte du confucianisme. Le confucianisme établit un ordre social à respecter et définis des rapports sociaux calqués sur ceux de la famille. Importance de la hiérarchie, obéissance, respect. Importance aussi de l’éducation pour trouver sa place dans la société. Cette société asiatique est 3 beaucoup plus pyramidale que la société occidentale respect de l’autorité, du chef d’entreprise… La société asiatique est aussi empreinte d’un fort communautarisme. Le groupe passe avant l’individu. Cet aspect de la société est certainement lié au poids de la riziculture qui nécessite une entraide indéfectible liens sociaux très forts. L’individu acquiert son identité par son appartenance à un groupe (à une entreprise). C'est une vision totalement opposée à l’individualisme occidental. Facteurs historiques plus récents : débuts de la GF le Japon et la Corée ont obtenu une aide considérable des EU. Mais cette aide as toujours une contrepartie : ouverture des marchés, pénétration, plus ou moins forte, de la culture occidentale dans les sociétés d’extrême orient B/ L’impulsion du modèle japonais ( dossier p 214-215) 1) le modèle japonais De puis une quarantaine d’année l’Asie semble connaître une forte croissance éco quasi-continuelle. Ce phénomène est dû à l’essor successif des différents pays de la région. Le Japon a connu un développement économique dès le XIX°s ère Meiji, nom de l’empereur qui a imposé profonde réforme du pays : ouverture aux techniques occidentales. Avec la GF et l’aide considérable du EU pour lutter contre la progression du communisme en Asie le Japon connaît une très forte croissance économique à partir des années 50-60. On parle alors de « miracle japonais » Le modèle japonais repose sur des structures économiques performantes et un rôle prépondérant de l’état. L’état intervient grâce au MITI (ministère du commerce et de l’industrie) On parle de capitalisme d’état. Il définit la politique économique, soutien les entreprises, aide à la reconversion, finance certains investissements. Il n’hésite pas parfois à adopter une politique protectionniste. Il impose par exemple la reconversion de l’économie japonaise dans les hautes technologies dans les années 70. L’état travaille en étroite collaboration avec de très grandes firmes les keiretsus Les keiretsus sont le fer de lance de l’économie japonaise. Ce sont de vastes conglomérats (voir définition p 222) composé généralement d’un pôle financier, une maison de commerce ( sogo-sosha) et de firmes industrielles. Il existe 6 grands groupes au Japon dont Mitsui, Fuji ou Mitsubishi. Ces grands groupes travaillent en collaboration étroite avec de nombreuses PME qui sont de véritables amortisseurs à la crise. Celles-ci doivent s’adapter, sans cesse, aux exigences de leurs clients et du marché et faire donc preuve d’une grande souplesse. Elles sont aussi parfois facteurs de dynamisme économique en innovant. Sony est en ancienne PME qui à révolution le domaine de l’électronique dans les années 70. Au fil du temps les grands groupes japonais recherchent des partenariats avec des sous-traitantes dans d’autres pays de l’Asie et n’hésitent pas à délocaliser leurs activités chez leurs voisins coréen ou taiwanais. Diffusant ainsi leur modèle éco à toute l’Asie orientale 2) « le vol d’oies sauvages » ( doc 5 p 215) Diffusion du modèle japonais qui devient alors un modèle asiatique. Cette s’accompagne a d’une interdépendance croissante des économies asiatiques. Le modèle japonais se répand à travers l’Asie. Dans les années 60 miracle japonais , forte croissance , besoin de MO que l’on trouve abondante et peu coûteuse dans les pays proches…Les firmes japonaises délocalisent leurs industries produisant des produits de moindre valeur ajoutée et nécessitant une MO peu coûteuse vers les voisins asiatiques comme 4 la Corée ou Taiwan. Les firmes japonaises implantant de nombreuses usines d’assemblage ou « usine tournevis » à travers l’Asie orientale (photo p 211), participent à la création d’un système économique dans l’ensemble de l’Asie. A partir des années 70, les firmes japonaises se reconvertissent et s’orientent peu à peu vers des activités de hautes technologies nécessitant une MO de moins en moins nombreuses. Parallèlement, elles amplifient le phénomène de délocalisation des activités les moins compétitives. Ainsi se diffuse progressivement le modèle de développement japonais. En 40 ans se met en place une Division Internationale du travail (DIT) qui s’étend même au-delà de l’Asie orientale (dragons, puis tigres et NPI de la troisième génération…). Ces pays profitent pendant cette période du transfert de technologie nécessaire au bon fonctionnement des usines des firmes nippones et affirme petit à petit leur indépendance visà-vis du Japon. Les Dragons avaient, à l’origine, une situation semblable à celle du Japon : MO importante disciplinée et peu coûteuse, des capitaux limités, une économie basée sur le textile et des productions traditionnelles. Puis ouverture, sous l’impulsion japonaise, à des activités plus qualifiées. L’autarcie est impossible car le marché intérieur reste faible (même si le pouvoir d’achat augmente, les salaires restent faibles). Donc les NPI choisissent, à l’instar du maître japonais, l’industrialisation pour l’exportation. Ensuite a lieu un lent processus de substitutions des activités industrielles. Acquisition progressive de savoir-faire grâce aux délocalisations nippones. Le niveau de vie, au départ, très bas augmente Epargne. Investissements croissants dans de nouvelles technologies et dans des pays voisins comme la Thaïlande ( tigres ou NPI de la 2ème génération). Les dragons activement à l’essor de l’Asie orientale et sont considérés, dès la fin des années 80, comme des pays riches . Par exemple, la réussite économique de la Corée du sud est « validée » par l’organisation des JO de Séoul en 1988 et l’organisation de la coupe du monde de foot en 2002. A l’heure actuelle la reconversion vers des activités de hautes technologies est une véritable réussite Des entreprises de plus en plus fortes qui peuvent elles aussi investir désormais vers l’étranger et s’imposer sur les marchés internationaux. Exemple : les chaebols ( p222) coréens qui fonctionnent sur le modèle des keiretsus au Japon Samsung commence par la production de téléviseurs en 72, puis se reconvertit dans les semi-conducteurs ( mémoire PC), collaboration avec de puissants groupes ( NEC), aujourd’hui 1er fabricant de téléviseurs au monde, nombreuses délocalisations en Californie et en Chine le nouveau pays atelier de l’Asie orientale. La Chine le nouveau pays atelier de l’Asie orientale. A partir de 1978 politique de l’ouverture insufflée par Deng Xiaoping ouverture progressive vers les marchés internationaux (« économie socialiste de marché ») ; création de ZES zones économiques spéciales : avantages fiscaux aux entreprises, autorisation d’installer des banques étrangères, marchandises importées détaxées ( pour l’assemblage), assouplissement de la législation du travail . .( doc 14 et 17p 218-219) développement des activités économiques et très forte croissance. De nos jours la Chine a pour objectif est de rattraper les EU. Elle se voit comme le seul rival possible à l’hégémonie états-unienne. Plusieurs signes montrent qu’elle s’impose de plus en plus dans le concert des grandes nations : Shanghai , premier chantier du monde, 1er taïkonaute en 2003, JO de Beijing en 2008, Exposition universelle de Shanghai en 2010. Les deux concurrents principaux dans la région semblent dépassés. C/ L’ouverture aux marché internationaux L’Asie orientale est de nos jours un ensemble d’économies et d’entreprises interdépendantes et ouvertes sur le monde. 5 1)Les réseaux d’entreprises s’étendent dans toute la région. Ils s’organisent autour de centres d’impulsion performants dominant des espaces périphériques de plus en plus intégrés au système mondial et contribuent à la formation d’une aire de puissance asiatique. Ces centres sont souvent des villes mondiales comme Shanghai ou Singapour. 2)Des villes puissantes Les villes d’Asie orientale participent à un phénomène de métropolisation. Elles sont devenues des carrefours incontournables, des lieux d’innovation, de véritables centres décisionnels. Elles disposent de centres d’affaires puissants abritant des gratte-ciel exprimant le dynamisme économique de cette région comme les tours Pétronas à Kuala Lumpur ou le quartier de Pudong à Shanghai (voir photo p 218). Ces villes s’étendent . Extension des agglomérations urbanisation des campagnes proches. Intégration de région proche ou frontalière ex Singapour. Développement de régions urbaines polycentriques ex Corée ou mégalopole japonaise abritant une population dense mais aussi de nombreuses activités complémentaires. Ces régions urbaines sont connectées au système monde grâce à des infrastructures de transport performantes (cartes 7 p 216 et 5 p 233) 3) Une région connectée : C’est aussi une façade maritime qui dispose d’infrastructures de commerce et de transport particulièrement performant (carte 2 p 207). Singapour est le premier port de la région( doc 3 p 233) et un des premiers ports mondiaux avec rotterdam. C’est le premier port à conteneurs du monde + Tokyo Yokohama (2° port mondial) + Pusan + Hong Kong ( p 209) ( savoir localiser HK, Singapour, Kaoshing, Pusan, Shanghai, Tokyo) De grands aéroports comme Narita à Tokyo, 4° aéroport mondial + Singapour + H/K véritables hubs : plaques tournantes qui organisent le trafic régional et l’intègre dans les échanges mondiaux. C’est un axe économique majeur. Les grandes métropoles de l’Asie orientale sont des métropoles internationales à partir desquelles la croissance au sein de l’aire asiatique est redistribuée. Elles s’imposent comme de véritables nœuds de l’espace mondialisé(texte 1 p 218 + question 1 p 219). Ex Singapour (texte 12 p 218). La Chine dispose d’un littoral ouvert sur le monde doté de nombreuses ZES( dossier p218, 219) Importance port de Shanghai et du delta des perles au sud de la Chine : vaste région économique regroupant Hong Kong , Macao, deux ZES , Skenzen et Zhulai accueillant de nombreuses multinationales… Liens étroits avec tous les pôles de la triade.. III UNE AIRE ASIATIQUE VULNERABLE ? A/ Un modèle économique remis en question 1) la « décennie perdue » Les années 90 sont une remise en cause du modèle asiatique. En effet ce modèle s’avère fragile dans un contexte mondialisé. Il est affaibli par une crise grave concernant l’ensemble des acteurs de la région. Plusieurs facteurs entrent en jeu : La forte extraversion des économies asiatiques : Les pays d’Asie orientale dépendent très fortement des marchés internationaux (nécessité de trouver des débouchés, approvisionnement en matières premières alimentaires énergétiques et minérales). Un pays 6 comme le Japon ne dispose pas de richesses naturelles ; il doit tout importer. A l’instar du Japon, les pays d’Asie orientales ont des besoins énormes, car pop° nombreuses + poids grandissant des hydrocarbures et des matières premières minières dont les cours s’envolent avec l’essor de la Chine…Dans ce domaine d’ailleurs la chine semble être moins touchée car elle dispose de richesses naturelles cependant insuffisantes… Concurrence des pays d’Asie entre eux qui ont tous le même modèle extraverti ; ils ont les mêmes clients, fabriquent les mêmes produits. En cas de d’essoufflement économique aux EU ou en UE, leurs débouchés sont donc limités d’autant plus que les NPIA n’ont pas de marché intérieur car les salaires sont relativement bas crise Omniprésence de l’état fortement contestée dans le cadre de la mondialisation : De nombreux pays , notamment les EU dénoncent l’intervention trop forte des états asiatiques dans l’économie (protectionnisme déguisé , aide aux firmes à la reconversion...). En entrant dans l’OMC les pays d’Asie orientale doivent donc respecter les principes du libre échange et s’ouvrent à la concurrence d’autres NPI comme le Brésil ou l’Indedifficultés éco. Enfin, une des conséquences pour les pays d’Asie orientale est le fait que de nombreux investisseurs asiatiques profitent du libre échange et de la mondialisation pour investir aux EU où les rendements semblent meilleurs. fuites de capitaux et baisse des investissements enfonçant un peu plus la région dans les difficultés économiques. Baisse de la croissance économique : Au début des années 90 l’aire asiatique connaît une très forte croissance qui encourage les investisseurs très confiants. Engagements de capitaux énormes dans des marchés hélas rapidement saturés (voir explications précédentes). Augmentation, en même temps, des valeurs boursières, due à la spéculation. Très vite les cours ne sont plus en rapport avec la réalité économique. Formation d’une bulle spéculative . Celle-ci explose au milieu des années 90 et provoque une grave crise financière qui touche de secteurs clefs de l’économie comme par exemple l’immobilier. Elle révèle aussi le surendettement des grand groupes qui ont investit dans des projets risqués banqueroutes et dépôt de bilan ,ex, la firme coréenne Kia en 98 , ou faillite de Daewoo. Ces conglomérats ont dû revoir leurs ambitions à la baisse et surtout beaucoup ont été obligés de s’allier avec des firmes étrangères ( fin de leur indépendance) ex, Nissan/Renault , Ford/Mazda Nombreux plans sociaux imposés par le partenaires économiques Cette remise en cause profonde du modèle asiatique, qui ne s’est jamais vue en Asie, s’accompagne d’une crise sociétale : augmentation du chômage et tensions sociales 2) Une société de plus en plus marquée par la crise : Augmentation des inégalités sociales, Vieillissement de la pop° notamment en chine et au Japon qui pose le problème de plus en plus urgent du paiement des retraites. Développement des petits boulots les « arubaïto » qui touche les jeunes mais aussi les retraités qui n’ont pas assez de revenus pour vivre. Déstabilisation des valeurs traditionnelles ; les jeunes, plus individualistes aspirent au confort de la vie occidentale. Ils rejettent parfois une société asiatique trop rigide et se réfugient dans divers mouvements de contestation notamment au Japon. Un malaise grave qui se traduit par un taux de suicide fort chez les adolescents japonais B/ Une région encore en construction 1) L’inefficacité des organisations régionales 7 L’Asie orientale manque de structures claires politiques et économiques. APEC : organisation trop vaste, beaucoup de divergences, prépondérance des EU. ASEAN : crée en 67 peine à devenir une véritable zone de libre échange, même si elle tente de s’élargir en concluant des accords commerciaux avec le Chine la Corée du sud et le Japon. Entente interne fragile car subsistent des tensions géopolitiques. 2) Les tensions géopolitiques : carte p 224 La région est un point de rencontre d’intérêts souvent divergent ( chine , japon EU ) et le rivalités internes sont fortes, ex entre Chine et Japon …+ enjeux géopolitiques majeurs - Japon pénalisé par son histoire n’a pas les moyens de fédérer l’Asie orientale - La chine s’impose progressivement comme un grande puissance et fait peur par son poids démo, son poids diplomatique , son armée puissante et nombreuse dotée de l’arme nucléaire + Tensions avec Taiwan qui a peur d’être annexé. + dispute avec la Malaisie et le Vietnam à propos d’îlots en mer de Chine dont l’ enjeu est le contrôle d’importantes ressources pétrolières sousmarines) - Reliquats de la guerre froide entre les deux Corées. p 225 - Présence marquée des EU en Corée du sud à Taiwan et aux Philippines afin de défendre leurs intérêts économiques. 3 ) Des inégalités de développement : Forts écarts de développement entre Japon et la Chine ou le Vietnam. En Chine contrastes très forts entre littoral et intérieur exode rural fort vers les grandes ville côtières comme Shanghai. Forte croissance urbaine à l’origine de problèmes sociaux importants. C/ Les problèmes environnementaux - Forte « artificialisation » des milieux qui accentue leur fragilisation face au phénomènes naturels ( typhons, tsunamis , tremblement de terre..) Densités de pop° très forte qui aggravent les effets des catastrophes naturelles. Pollution intense. Pillage des fonds marins et appauvrissement de la faune. CONCLUSION L’Asie orientale, troisième pôle de la triade est devenu une véritable aire de puissance, Elle a bénéficié du dynamisme économique du Japon , puis des dragons et de nos jours de l’extrême vitalité économique de la Chine. Elle apparaît sous bien des aspects, comme une région puissante et intégrée. Cependant elle reste aussi très divisée. Bien souvent, les tensions entre le principaux partenaires, mais aussi concurrents, asiatiques sont encore vives . L’Asie orientale saura-t-elle dans les années futures surmonter ses divisions pour s’imposer comme la première aire de puissance au monde ? Quel seront alors le rôle et la place de la Chine et du Japon dans l’affirmation de cette aire de puissance? La chine pourra-telle s’imposer, à l’image des Etats-Unis, comme une superpuissance ? 8 9