l'enseignement et de l'apprentissage ont aussi une forte influence sur l'éducation dans les écoles.
Actuellement :
"L'apprenant est activement impliqué dans le développement de ses compétences et de sa
capacité à comprendre grâce à du travail de recherche. Le milieu qui convient le mieux à
l'apprentissage est donc celui dans lequel l'élève est encouragé à penser, déduire, émettre
des hypothèses, critiquer, se poser des questions, évaluer, imaginer, et créer ; et la
stratégie la plus pertinente pour le professeur est de proposer aux élèves des
investigations variées qui fassent appel à la palette complète des capacités de
recherche"(Kirk 1987, 19).
Cependant, d'après Kirk, la plupart des écoles ne disposent pas du matériel nécessaire
pour ces démarches éducatives. Les musées et leurs collections peuvent donc être de vraies
cavernes d'Ali Baba pour les écoles, offrant non seulement le matériel, mais également des
occasions d'apprentissage par l'expérience et la recherche. Hooper-Greenhill insiste sur un autre
aspect essentiel concernant la valeur des musées, à savoir la présence des objets, "les objets
vrais", dont l’observation permet de faire des interprétations nouvelles. Cette sorte d’expérience
est très féconde – non seulement pour les enfants – dans un monde encombré par la télévision, la
radio, les ordinateurs, les journaux, pourvoyeurs d’ interprétations prédigérées du monde
(Hooper-Greenhill 1987). A cet égard, le musée atteint un haut degré de "Anschaulichkeit" en
exposant les objets à leur taille réelle ou sous forme de copies à taille réduite. L'authenticité de
l'objet vrai provoque l'admiration, la curiosité, l'envie de toucher, et ces multiples réactions
encouragent l'apprentissage par la découverte, l'expérience personnelle étant alors le point de
départ du développement de la capacité à comprendre (Matthes 1998).
Les musées sont des lieux où sont créées des expériences, cognitives, sociales, et
affectives. Les objets vrais sont tridimensionnels, et par la même susceptibles d'aider les enfants
à imaginer trois dimensions, ce dont ils sont de moins en moins capables (Zöpfel 2002). Les
musées offrent de nombreuses possibilités de réfléchir à un objet et à ce qu'il représente, en
groupe, et non de façon isolée. En formulant ses impressions, l'enfant se fait connaître et acquiert
une identité dans le groupe, ce qui, au final, fait progresser la compréhension et l'identité
(Larcher 1988).
2.3 L'éducation scientifique dans les écoles
En 1997, les études du TIMMS ont conclu que les connaissances et les capacités des élèves
allemands des écoles secondaires dans les disciplines scientifiques étaient d'un niveau moyen.
Depuis lors, le débat est centré sur les moyens de modifier ce résultat. L'une des solutions
suggérées est fondée sur les progrès escomptés lorsqu’on donne, à partir d'un âge très précoce,
des occasions d'expérimenter les phénomènes scientifiques et leur utilisation technologique.
A l'école primaire, les sciences sont souvent enseignées comme une partie de l'éducation
à "la vie de tous les jours" qui comprend aussi l'histoire locale, la géographie, la circulation, la
nutrition, les métiers, etc. Pour tenir compte du TIMMS, certains Länder ont révisé leurs
programmes pour les écoles primaires (ou ont inclus les résultats du TIMMS dans les révisions
en cours) dans le but d'accroître la proportion d'enseignement des sciences pendant les premières
années d'école. Cependant le fait que les enseignants du primaire soient des généralistes reste un
problème et les contenus des nouveaux programmes n'y changent pas grand-chose. Pendant leur