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pieds ne résident pas continuellement. Tantôt dehors, tantôt sur les places pu-
bliques, et près de tous les coins elle est aux aguets. ” — Proverbes 7:10-12.
La tenue vestimentaire de la femme en dit long sur elle (Genèse 38:14, 15).
C’est une tenue indécente, digne d’une prostituée. La femme a au cœur la ruse, la
“ dissimulation ”, l’“ artifice ”. (Dhorme ; Osty.) Elle est agitée et obstinée, bavarde et
forte tête, bruyante et butée, provocante et insolente. Au lieu de rester à la maison,
elle préfère traîner sur les places publiques, à guetter aux coins des rues pour choi-
sir sa proie. Elle attend quelqu’un comme ce jeune homme.
Une ‘ abondance de force de persuasion ’
Donc, un jeune homme rencontre une coureuse aux intentions machiavéliques.
La scène attire évidemment l’attention de Salomon. Il raconte : “ Elle l’a saisi et lui a
donné un baiser. Elle a pris un air effronté, et elle se met à lui dire : ‘ Je devais des
sacrifices de communion. Aujourd’hui je me suis acquittée de mes vœux. C’est
pourquoi je suis sortie à ta rencontre, pour chercher ton visage, afin de te trouver. ’ ”
— Proverbes 7:13-15.
La femme a les lèvres doucereuses. Prenant un air effronté, elle débite son petit
discours avec assurance, chaque phrase étant soigneusement calculée pour sé-
duire. En affirmant qu’elle a fait des sacrifices de communion le jour même et qu’elle
s’est acquittée de ses vœux, elle s’auréole de justice, insinuant qu’elle ne manque
pas de spiritualité. Comme les sacrifices de communion au temple de Jérusalem
consistaient en viande, en farine, en huile et en vin (Lévitique 19:5, 6 ; 22:21 ;
Nombres 15:8-10), et que l’offrant pouvait en avoir une partie pour lui et sa famille,
le sous-entendu est clair : le jeune homme trouvera chez elle à boire et à manger en
quantité, il peut s’attendre à faire bonne chère ! Puis la femme ajoute qu’elle est
sortie de chez elle exprès pour le chercher. Comme c’est touchant ! pour qui gobe
son histoire, évidemment... “ Il est vrai qu’elle était sortie pour chercher quelqu’un,
dit un bibliste, mais était-elle vraiment à la recherche de cet homme en particulier ?
Seul un nigaud — comme lui — pourrait la croire. ”
Ayant joué de ses charmes par la vue (sa toilette), l’ouïe (ses paroles flatteuses),
le toucher (ses enlacements) et le goût (ses lèvres), la séductrice sollicite mainte-
nant l’odorat. “ J’ai garni mon divan, dit-elle, de couvertures, de choses bigarrées,
de lin d’Égypte. J’ai aspergé mon lit de myrrhe, d’aloès et de cinnamome. ” (Pro-
verbes 7:16, 17). Ainsi, elle a préparé son lit fort joliment avec du lin coloré d’Égypte
et l’a parfumé de fragrances de choix, myrrhe, aloès et cinnamome.
“ Viens, abreuvons-nous d’amour jusqu’au matin, poursuit-elle ; délectons-nous
de marques d’amour. ” Bien plus qu’une invitation à un agréable dîner en tête-à-
tête, c’est une promesse de relations sexuelles. Excitante et troublante proposition !
Enfin, pour finir de convaincre le jeune homme, l’estocade : “ Car le mari n’est pas
dans sa maison, il s’en est allé par un chemin très long. Il a pris dans sa main un
sac d’argent. Au jour de la pleine lune, il viendra dans sa maison. ” (Proverbes 7:18-
20). Ils seront parfaitement tranquilles, lui assure-t-elle, puisque son mari est au loin,
en voyage d’affaires, et qu’il n’est pas près de rentrer. Comme elle s’y entend pour
entortiller un ingénu pareil ! “ Elle l’a égaré par l’abondance de sa force de persua-
sion. Elle le séduit par ses lèvres doucereuses. ” (Proverbes 7:21). Il faut être de
l’envergure de Joseph pour résister à une invite aussi ensorcelante (Genèse 39:9,
12). Que vaut notre jeune homme ?
“ Comme un taureau qui vient à l’abattage ”
“ Tout à coup il se met à la suivre, raconte Salomon, comme un taureau qui vient
à l’abattage, et comme s’il était chargé d’entraves pour la discipline d’un sot, jusqu’à
ce qu’une flèche lui fende le foie, comme un oiseau se précipite dans le piège ; non,
il ne sait pas qu’il y va de son âme même. ” — Proverbes 7:22, 23.
Le jeune homme n’a pas su résister. Oubliant tout bon sens, il suit la femme
“ comme un taureau qui vient à l’abattage ”. De même qu’un condamné entravé ne
peut échapper à son châtiment, de même le jeune homme se laisse entraîner dans
le péché. Il ne voit pas le danger de tout cela jusqu’à ce qu’“ une flèche lui fende le
foie ”, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il soit blessé, peut-être à mort. La mort est soit phy-
sique, en ce qu’il s’expose à des maladies sexuellement transmissibles mortelles,
soit spirituelle, puisqu’“ il y va de son âme même ”. Tout son être et toute sa vie sont
très affectés, et il a gravement péché contre Dieu. Il se précipite ainsi dans les
griffes de la mort comme l’oiseau dans un piège !
“ N’erre pas sur ses routes ”
Tirant une leçon de ce qu’il a vu, le sage roi se fait pressant : “ Et maintenant, ô
fils, écoutez-moi et soyez attentifs aux paroles de ma bouche. Que ton cœur ne
dévie pas vers ses voies. N’erre pas sur ses routes. Car nombreux sont ceux qu’elle
a fait tomber morts, et ils sont nombreux, tous ceux qu’elle tue. Sa maison, ce sont
les voies du shéol ; elles descendent vers les chambres intérieures de la mort. ” —
Proverbes 7:24-27.
Le conseil est sans équivoque : si l’on veut ‘ rester en vie ’, il faut se détourner
des voies mortelles d’une personne immorale (Proverbes 7:2). Combien ce conseil
est opportun ! N’est-il pas vrai qu’il faut éviter les endroits fréquentés par les indivi-
dus à l’affût de proies faciles ? Pourquoi risquer de se prendre à leurs filets en pas-
sant dans leurs parages ? Rien ne vous oblige à être quelqu’un qui “ manque de
cœur ” et s’en va errer sur les routes d’une “ étrangère ” !
La “ femme étrangère ” observée par le roi a enjôlé le jeune homme en l’invitant
à ‘ se délecter ’ avec elle ‘ de marques d’amour ’. Ne voit-on pas beaucoup de
jeunes, surtout parmi les filles, se faire exploiter avec ce genre de balivernes ?
Pourtant réfléchissons : essayer d’obtenir de quelqu’un des relations sexuelles par
la ruse, est-ce de l’amour ? N’est-ce pas plutôt une sensualité égoïste ? Pourquoi
un homme qui aime sincèrement une femme insisterait-il pour qu’elle renie son édu-
cation chrétienne et transige avec sa conscience ? “ Que ton cœur ne dévie pas ”
vers de telles façons d’agir, recommande Salomon.
En général, les propos d’un séducteur ou d’une séductrice sont suaves et très
calculés. Mais on sait les déchiffrer quand on garde près de soi la sagesse et
l’intelligence. N’oublions jamais ce que Jéhovah nous commande, et nous serons