3
Ressemblance avec esséniens. Pour eux, l’univers entier comme l’âme humaine sont le théâtre d’une lutte sans
merci entre l’Ange des Ténèbres et le Prince de la lumière. L’humanité se divise en deux armées (Livre de la Guerre
de Qumran) les Fils de la Lumières (membres du groupe esséniens) et les Enfants des Ténèbres. Ce dualisme est
en accord avec le monothéisme juif. Ressemblances frappantes entre le Maître de Justice qumrânien et
Jésus (figure mystérieuse et très importante dans les manuscrits de la Mer morte)
Hymnes de Qumran: on peut trouver dans ceux-ci une ébauche d’ecclésiologie qui semble annoncer celle du
christianisme primitif et à certains égards, même l’idée paulinienne du corps mystique.
Dans l’évangile johannique comme à Qumran, le don de l’Esprit Saint, ou Esprit de Vérité, est un fait eschatologique.
LES ATTAQUES PAIENNES
Le christianisme face à l’empire et à l’opinion p.121
Au début le christianisme se confond aux yeux des romains avec le judaïsme mais assez vite son originalité est
reconnue surtout qu’Israël repousse fortement cette prétention : antichristianisme se développe dans les masses
populaires, d’abord comme une variante de l’antijudaïsme.
L’Eglise n’a alors plus de statut officiel, et n’est plus protégée par celui du judaïsme (religio licita)
Les griefs contre les chrétiens est surtout que leur Dieu est étranger et nouveau.
Les griefs populaires p.125
Le grief fondamental est celui du monothéisme assimilé à l’athéisme
En refusant les dieux, les chrétiens rejettent du même coup le code de conventions qui régit la vie politique qui régit
la vie politique et sociale. Ils sont accusés de misanthropie. En effet appliquer le Décret apostolique des douze
(Actes 15) revenait à refuser de s’asseoir à table avec un païen. Pourtant, Paul disait qu’on pouvait manger de la
viande païenne si ça ne scandalisait pas les faibles (1Co10). Justin martyr faisait de l’abstention des idolothytes le
critère même de l’orthodoxie.
Toute une série de griefs s’allonge envers les chrétiens (beaucoup déjà formulés contre les juifs) : perversions,
incestes, meurtre rituel, magie, repas contre nature, conjuration, débauche, etc …
L’offensive des intellectuels p.129
Marc Aurèle, empereur philosophe blâme la passion du martyre qui anime certains chrétiens. Mais il semble qu’il
(comme beaucoup d’autres) ne se sois pas plus renseigné. Il estime que les chrétiens représentent un danger pour
l’ordre établi et agira en conséquence. Le christianisme n’est qu’un témoignage de plus de l’incurable sottise
humaine.
Essentiellement trois noms qui correspondent à trois époques différentes de relations entre l’Eglise ancienne et le
monde païen : Celse, contemporain de Marc Aurèle, Porphyre le néo-platonicien, témoins des persécutions du
IIIème siècle (Dèce, Valérien, et Dioclétien) et Julien l’Apostat (règne 361-363). De ces trois, Julien est le mieux
renseigné sur le christianisme car aurait eu une éducation chrétienne assez approfondie. Celse connaît le
christianisme du dehors mais à étudié les livres sacrés. Et Porphyre avait rencontré Origène dans sa jeunesse. Il a
été catéchumène avant de devenir un disciple enthousiaste de Plotin.
Aspects et arguments de la polémique antichrétienne p.131
3 sortes de griefs : historiques et exégétiques, politiques et moraux, métaphysiques.
Historiques et exégétiques :
- Celse prétend que les juifs n’ont rien inventé, Porphyre dénie à Moïse la paternité du pentateuque, Julien fait de
vives critiques : Genèse ridicule, apport des juifs nul…
- Messianisme est dangereux pour l’Empereur