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 Ressemblance  avec  esséniens.  Pour eux,  l’univers entier  comme l’âme  humaine  sont le  théâtre  d’une lutte  sans 
merci entre l’Ange des Ténèbres et le Prince de la lumière. L’humanité se divise en deux armées (Livre de la Guerre 
de Qumran) les Fils de la Lumières (membres du groupe esséniens) et les Enfants des Ténèbres. Ce dualisme est 
en  accord  avec  le  monothéisme  juif.  Ressemblances  frappantes  entre  le  Maître  de  Justice  qumrânien  et 
Jésus (figure mystérieuse et très importante dans les manuscrits de la Mer morte) 
 Hymnes  de  Qumran:  on  peut  trouver  dans  ceux-ci  une  ébauche  d’ecclésiologie  qui  semble  annoncer  celle  du 
christianisme primitif et à certains égards, même l’idée paulinienne du corps mystique.  
 Dans l’évangile johannique comme à Qumran, le don de l’Esprit Saint, ou Esprit de Vérité, est un fait eschatologique.  
LES ATTAQUES PAIENNES 
Le christianisme face à l’empire et à l’opinion  p.121 
 Au début le  christianisme se  confond aux  yeux des romains avec le  judaïsme mais assez vite  son originalité  est 
reconnue  surtout  qu’Israël  repousse  fortement  cette  prétention :  antichristianisme  se  développe  dans  les masses 
populaires, d’abord comme une variante de l’antijudaïsme.   
 L’Eglise n’a alors plus de statut officiel, et n’est plus protégée par celui du judaïsme (religio licita) 
 Les griefs contre les chrétiens est surtout que leur Dieu est étranger et nouveau. 
 
Les griefs populaires p.125 
 Le grief fondamental est celui du monothéisme assimilé à l’athéisme 
 En refusant les dieux, les chrétiens rejettent du même coup le code de conventions qui régit la vie politique qui régit 
la  vie  politique  et  sociale.  Ils  sont  accusés  de  misanthropie.  En  effet  appliquer  le  Décret  apostolique des  douze 
(Actes 15) revenait à refuser de s’asseoir à table avec un païen. Pourtant, Paul disait qu’on pouvait manger de la 
viande païenne si ça ne scandalisait pas les faibles (1Co10). Justin martyr faisait de l’abstention des idolothytes le 
critère même de l’orthodoxie.  
 Toute  une  série  de  griefs  s’allonge  envers  les  chrétiens (beaucoup  déjà  formulés  contre  les  juifs) :  perversions, 
incestes, meurtre rituel, magie, repas contre nature, conjuration, débauche, etc … 
L’offensive des intellectuels p.129 
 Marc Aurèle, empereur philosophe blâme la passion du martyre qui anime certains chrétiens. Mais il semble qu’il 
(comme beaucoup d’autres) ne se sois pas plus renseigné. Il estime que les chrétiens représentent un danger pour 
l’ordre  établi  et  agira  en  conséquence.  Le  christianisme  n’est  qu’un  témoignage  de  plus  de  l’incurable  sottise 
humaine.  
  Essentiellement trois noms qui correspondent à trois époques différentes de relations entre l’Eglise ancienne et le 
monde païen : Celse, contemporain de Marc  Aurèle,  Porphyre le néo-platonicien, témoins des persécutions du 
IIIème siècle (Dèce, Valérien, et Dioclétien) et Julien l’Apostat (règne 361-363). De ces trois, Julien est le mieux 
renseigné  sur  le  christianisme  car  aurait  eu  une  éducation  chrétienne  assez  approfondie.  Celse  connaît  le 
christianisme du dehors mais à étudié les livres sacrés. Et Porphyre avait rencontré Origène dans sa jeunesse. Il a 
été catéchumène avant de devenir un disciple enthousiaste de Plotin. 
Aspects et arguments de la polémique antichrétienne p.131 
 3 sortes de griefs : historiques et exégétiques, politiques et moraux, métaphysiques. 
  Historiques et exégétiques :  
- Celse prétend que les juifs n’ont rien inventé, Porphyre dénie à Moïse la paternité du pentateuque, Julien fait de 
vives critiques : Genèse ridicule, apport des juifs nul…  
- Messianisme est dangereux pour l’Empereur