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Kinshasa Kids
Marc-Henri Wajnberg
Fiction, République démocratique du Congo, 2012, 1h25
Un jeune enfant fuyant un rite vaudou terrifiant nous entraine à sa suite dans les rues de
Kinshasa.
L’enfant se joint à une bande de gamins, les shégués, repoussés par leur famille, car
considérés comme des sorciers. Ils dorment dans les rues, volent, se débrouillent pour vivre
et gagner un peu de sous et ils rapinent aussi, finissant par intégrer les gardiens de la lois
dans leurs petits coups fumeux. On y rencontre aussi des personnages hauts en couleurs,
un extraordinaire musicien alcoolo, des flics qui arrangent leurs petites affaires tout en
essayant de faire règner un semblant d’ordre, une musicienne qui tient un restaurant.
Le musicien alcoolique les initie au rap, et la musique semble être une bonne porte de sortie
dans leur petite vie. Ce musicien rate par ailleurs sa seule chance d’avoir une audience de
choix, il retournera dans la rue où il semble avoir une meilleure place.
Le film offre une plongée dans un monde incroyablement chaotique où la débrouille règne en
maitre et où un rythme effréné scande les journées.
Plusieurs séquences documentaires croisent la fiction, de même qu’une petite partie animée.
Le réalisateur a séjourné de nombreuses fois dans la capitale congolaise pendant les trois
années qui ont précédé le tournage. « Il n'y a pas d'acteurs professionnels, mais les Kinois
sont des comédiens nés », raconte dans une interview Marc-Henri Wajnberg.
Thèmes : Enfants des rues, solidarité, débrouille, musique comme art de vie et lien social
Empire of Dust
Bram van Paesschen
Documentaire, Congo/Belgique, 2011, 1h15
Lorsque des chinois achètent une mine au Congo, ils y mettent les moyens: construction de
routes d’accès à la mine, renforcement de l’asphalte pour supporter les camions, toute une
main d’œuvre est mise en place et travaille déjà en attendant l’exploitation de la mine.
Lorsque les chinois travaillent au Congo, il leur faut des traducteurs, qui deviennent par la
force des choses extrêmement importants car garants de la bonne entente entre travailleurs
chinois et congolais et partie prenante de toutes les tractations.
Lao Yang est un petit patron chinois. Eddy est congolais et parle couramment le mandarin, le
swahili, le français et l’allemand. Teddy travaille pour Lao qui est chargé de construire une
route entre Kolwezi et Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, en République
Démocratique du Congo.
A travers les malentendus, les pourparlers et les vicissitudes du chantier, Bram Van
Paesschen, réalisateur belge capte avec une malice virtuose la comédie parfois cruelle des
relations entre nouveaux conquérants et anciens colonisés. Et démontre avec virtuosité un
certain état du monde ou personne ne comprend plus personne.
Thèmes : les chinois, nouveaux colons en Afrique ; les enjeux économiques dessinés par
ces nouveaux colons