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16, rue du Général-Dufour
1204 Genève
PROJECTIONS SCOLAIRES DU 21 AU 25 JANVIER 2013
Le festival de films Black Movie aura lieu cette année du 18 au 27 janvier. Dans le cadre de
celui-ci, nous organisons les projections scolaires du lundi 21 au vendredi 25.
Voici les 5 films proposés dans le programme scolaire. Ils ont été choisis en fonction de leur
intérêt formel et de leur contenu thématique. Différents thèmes fondamentaux sont abordés
à travers ces films : droits de l’homme, identité culturelle, avenir des enfants,
marginalisation... Tous ces films sont fortement marqués par leur pays de provenance et le
contexte socio-économique.
Cette année, quatre films plus longs sont proposés. Deux films sont en séance scolaire le
mercredi après-midi afin de permettre aux enseignants du PO de s’y déplacer, et deux films,
que nous avons classés dans la catégorie recommandations, seront programmés en
séance publique, et le programme sortira le 7 janvier. Les enseignants pourront s’inscrire
aussi à ces séances, dans la mesure des places disponibles.
Si vous inscrivez votre classe en séance scolaire et que souhaitez préparer vos élèves à
l'une de ces projections, nous pouvons vous fournir du matériel pédagogique: DVD de pré-
visionnement (pour l'enseignant/e) et dossier pédagogique en lien avec le film.
En classe, des questionnaires pourront enrichir encore cette expérience.
Les projections auront lieu aux cinémas du Grütli (Langlois et Simon) et au cinéma Spoutnik.
Vous trouverez les horaires proposés dans la grille ci-jointe.
Tous les films sont en version originale sous-titrée français.
Le prix d’entrée aux projections est de frs 5.- par élève (tarif fixé par le DIP).
Nous nous réjouissons d’avance de vous accueillir lors de la prochaine édition du festival.
Chantal Bermond
Coordinatrice/scolaires
Inscriptions pour les projections scolaires: Remplir la fiche ci-jointe, ou adresser un mail
avec toutes les informations requises (titre, date et horaire projection, nombre d'élèves) à
l'adresse ci-dessous:
Chantal Bermond : scolaires@blackmovie.ch
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1. Films propos
Kinshasa Kids
Marc-Henri Wajnberg
Fiction, République démocratique du Congo, 2012, 1h25
Un jeune enfant fuyant un rite vaudou terrifiant nous entraine à sa suite dans les rues de
Kinshasa.
L’enfant se joint à une bande de gamins, les shégués, repoussés par leur famille, car
considérés comme des sorciers. Ils dorment dans les rues, volent, se débrouillent pour vivre
et gagner un peu de sous et ils rapinent aussi, finissant par intégrer les gardiens de la lois
dans leurs petits coups fumeux. On y rencontre aussi des personnages hauts en couleurs,
un extraordinaire musicien alcoolo, des flics qui arrangent leurs petites affaires tout en
essayant de faire règner un semblant d’ordre, une musicienne qui tient un restaurant.
Le musicien alcoolique les initie au rap, et la musique semble être une bonne porte de sortie
dans leur petite vie. Ce musicien rate par ailleurs sa seule chance d’avoir une audience de
choix, il retournera dans la rue où il semble avoir une meilleure place.
Le film offre une plongée dans un monde incroyablement chaotique où la débrouille règne en
maitre et où un rythme effréné scande les journées.
Plusieurs séquences documentaires croisent la fiction, de même qu’une petite partie animée.
Le réalisateur a séjourné de nombreuses fois dans la capitale congolaise pendant les trois
années qui ont précédé le tournage. « Il n'y a pas d'acteurs professionnels, mais les Kinois
sont des comédiens nés », raconte dans une interview Marc-Henri Wajnberg.
Thèmes : Enfants des rues, solidarité, débrouille, musique comme art de vie et lien social
Empire of Dust
Bram van Paesschen
Documentaire, Congo/Belgique, 2011, 1h15
Lorsque des chinois achètent une mine au Congo, ils y mettent les moyens: construction de
routes d’accès à la mine, renforcement de l’asphalte pour supporter les camions, toute une
main d’œuvre est mise en place et travaille déjà en attendant l’exploitation de la mine.
Lorsque les chinois travaillent au Congo, il leur faut des traducteurs, qui deviennent par la
force des choses extrêmement importants car garants de la bonne entente entre travailleurs
chinois et congolais et partie prenante de toutes les tractations.
Lao Yang est un petit patron chinois. Eddy est congolais et parle couramment le mandarin, le
swahili, le français et l’allemand. Teddy travaille pour Lao qui est char de construire une
route entre Kolwezi et Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, en République
Démocratique du Congo.
A travers les malentendus, les pourparlers et les vicissitudes du chantier, Bram Van
Paesschen, réalisateur belge capte avec une malice virtuose la comédie parfois cruelle des
relations entre nouveaux conquérants et anciens colonisés. Et démontre avec virtuosité un
certain état du monde ou personne ne comprend plus personne.
Thèmes : les chinois, nouveaux colons en Afrique ; les enjeux économiques dessinés par
ces nouveaux colons
3
Li Ké Terra
Filipa Reis, Joao Miller Guerra, Nuno Baptista
Documentaire, Portugal, 2012, 1h05
Deux jeunes Capverdiens, Miguel et Ruben, sont nés au Portugal de mères Capverdiennes.
Ils vivent dans la banlieue de Lisbonne, les immeubles sont neufs et l’ambiance paraît calme
et sereine.
On les suit dans leur quotidien au sein d’une communauté Capverdienne dont ils se
reconnaissent être les descendants, même s’ils n’ont jamais mis les pieds dans ce pays. La
nourriture, la musique capverdienne, tout leur rappelle cet ailleurs, qu’ ils ne connaissent
pas.
Ils sont bien intégrés dans leur quartier. Miguel est étudiant mais toujours sans papier, ce qui
inquiète beaucoup sa grand-mère. Ruben a délaissé ses études car il passe son temps à
courir les administrations pour se procurer les papiers d’identité qui lui permettront de
reprendre des études ou de travailler. Mais il se heurte à l’absurdité d’une bureaucratie qui
lui demande de fournir dabord des papiers qu’il n’a pas. Enfermé dans une situation absurde
qui semble sans issue, il est tenté par une vie plus libertaire de petite délinquance.
Portrait touchant qui questionne la notion de double appartenance. Deux jeunes en quête
d’identité dans le pays qui les a vu naitre et qui ne leur reconnaît pas le droit d’exister au
quotidien.
Thèmes : identité, les émigrants de 2ème ou 3ème génération, situation du Cap Vert actuel
anglais assez simple pourrait convenir pour des cours d’anglais
Cama de gato
Filipa Reis, Joao Miller Guerra
Fiction, Portugal, 2012, 1h15
Joana, adolescente issue d’un milieu populaire est mère d’une adorable petite fille d’un an
qu’elle emmène partout avec elle, voir ses copines, au café, se faire les ongles….
Le père de sa fille, «son premier grand amour» est en prison, mais il l’a laissée tomber pour
une nouvelle copine.
Joana est tiraillée entre deux pôles. D’un côté, la loyauté envers son père qui la nourrit et
l’habille, de l’autre ses envies de jeune fille de 18 ans à peine, qui aimerait sortir et faire la
fête. Le film oscille entre ces deux mondes que Joana fréquente. Les rencontres avec ses
copines ponctuées de fous rires, de chansons, d’humour et le monde des adultes qui, par la
voix de ses parents, lui rappelle son rôle de mère et les obligations qui en découlent.
Tout se déroule sous le regard curieux et sérieux de sa petite fille qui la suit comme son
ombre et qui a l’air de s’adapter à toutes les situations.
En suivant Joana, nous partageons un moment de vie d’une très jeune adulte à travers ce
film de fiction très proche du style documentaire.
Thèmes : les jeunes filles-mères/adultes ou adolescentes, relation avec la famille, autonomie
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Espoir voyage
Michel K. Zongo
Documentaire, Burkina Faso, 2012, 1h20
Le réalisateur burkinabé part à la recherche de la mémoire de son frère qui a émigré dix-huit
ans plus tôt en Côte d’Ivoire pour y chercher fortune et bonheur, et qui y est décédé sans
avoir revu sa famile. Michel K. Zongo parcourt, en bus, le chemin de son frère aîné.
En tentant de suivre et de comprendre quelle a été la vie de son frère, il donne à voir le
parcours des émigrants, leurs espoirs, leur travail au quotidien, et la réussite ou la défaite au
bout du chemin.
Il part à la recherche des gens qui ont connu son frère, qui l’ont cotoyé et qui finalement le
connaissent presque mieux que sa propre famille.
Un parcours au cœur de l’Afrique, filmée depuis l’intérieur d’un bus qui cahotte sur des
routes parfois défoncées. Des hommes qui parlent de leur vie, de leurs espoirs.
Et au bout : le travail dans les plantations de cacao ou de café, la difficile intégration, les
espoirs et désespoirs.
Tout au long du film, le réalisateur donne la parole aux membres de sa famille qui n’ont plus
eu de contact depuis très longtemps. Il recrée des liens familiaux qui s’étaient perdus à
cause du temps et de l’éloignement. La parole des uns rejoint celles des autres et donne un
autre regard sur la réalité et la perception de chacun.
Thèmes : Emigration/ espoir, réussite, la récolte du cacao et du café au XXIème, la situation
économique du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire
Anton’S Right Here
Lyubov Arkus
Documentaire, Russie, 2012, 1h50
Note : en raison de la durée du film, nous ne le proposons qu’une fois le mercredi après-midi.
En partant à la recherche de l’auteur d’un bref texte-poême d’une force incroyable, la
réalisatrice tombe sur un jeune adolescent autiste, Anton. La vie de celui-ci se déroule entre
les murs de sa chambre qu’il griffonne de mots et de textes, et des séjours dans un hôpital
psychiatrique. La rencontre entre Anton et la réalisatrice bouleverse la vie de chacun dans
une mesure impossible à prévoir.
Durant près de six ans, Anton est filmé. La caméra comme témoin et capteur d’images
d’Anton prend une importance particulière dans la rencontre. La distance entre Anton et
l’équipe de tournage se réduit, et son portrait se transforme en un documentaire sur les
relations humaines, la reconnaissance de l’autre, et dans quelle mesure chacun de nous
influence l’autre, aussi différent soit-il. Se pose aussi en filigrane la question des normes, et
de la place laissée à ceux qui ne cadrent pas avec les conventions.
« Tous les gens rentrent à la maison. Tous les gens vont faire des courses. Fument. Pleurent,
rient. Tous les gens souffrent. Et Anton souffre. Souffrent quand ignorés. Souffrent quand
envoyés dans un hôpital psychiatrique. Souffrent quand jetés dehors. En quatre années, il
endure beaucoup de choses importantes. »
5
Capitaine Thomas Sankara
Christophe Cupelin
Documentaire, Suisse/Burkina Faso, 2012, 1h50
Note : en raison de la durée du film, nous ne le proposons qu’une fois le mercredi après-midi.
Le montage rétro-introspectif d'archives opéré par Christophe Cupelin ressuscite avec
flamboyance et ironie le destin de l’un des plus importants leaders africains du XXe siècle.
Thomas Sankara devient président de la Haute-Volta le 4 août 1983. Une année après, il
marque définitivement l’histoire et l’identité de son pays en le rebaptisant « Burkina Faso »,
littéralement la « Terre des Hommes intègres ».
Un portrait fascinant en archives de Thomas Sankara, président de trente-trois ans qui a
voulu transformer les mentalités dans son pays, le Burkina Faso, et qui a marqué l’histoire
de l’Afrique, tenté de remettre en cause l’ordre mondial et fait trembler les puissants de son
époque dans les années quatre-vingt.
Bien au-delà des frontières de son pays, il a représenté un immense espoir pour une grande
partie de la jeunesse africaine. Il a conduit une révolution « démocratique et populaire », et
apporté davantage de progrès pour les populations pendant les quatre années de sa
présidence que durant un demi-siècle de colonisation française. Vingt-cinq ans après la
disparition tragique et non élucidée de Thomas Sankara survenue le 15 octobre 1987, ce film
donne à voir et à entendre la parole de ce chef d’Etat atypique, sans doute l’un des plus
importants leaders africains du 20ème siècle.
Thèmes : décolonisation, pouvoir
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Deux films recommandés
Ne se trouvent pas en séances scolaires en raison de leur durée. Les classes peuvent
s’inscrire dans des séances publiques, programme définitif disponible dès le 7 janvier 2013.
Sur réservation uniquement.
Les chevaux de Dieu
Nabil Ayouch, Maroc, 2012, 1h55, fiction
Le réalisateur avait tourné une partie d’un film dans le quartier de Sidi Moumen qui a été le
berceau des attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca. Ce film est librement inspiré
de cette tragédie.
"Les habitants de ce quartier étaient dans mon souvenir très pacifistes, très ouverts, alors,
lorsqu’il y a eu les attentats de 2003, je n’ai pas compris. Quatorze gamins de Sidi Moumen
se sont fait sauter. Je me suis dit « c’est impossible !»
Yachine, 10 ans, vit avec sa famille dans le bidonville de Sidi Moumen à Casablanca. Sa
mère dirige comme elle peut toute la famille: un père dépressif, trois frères dont Hamid, 13
ans, petit caïd du quartier et protecteur de Yachine. Quelques années plus tard, Hamid se
retrouve en prison, et Yachine enchaîne les petits boulots pour aider sa mère, et sortir de ce
marasme où règnent violence, misère et drogue.
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