Potomanie et mérycisme = signes de gravité, douleurs abdominales, vomissements provoqués,
prise de laxatifs ou diurétiques, hyperactivité motrice.
Cheveux secs et tombants, ongles striés et cassants, peau sèche, lanugo (= petit duvet qui
apparaît chez le nourrisson mais disparaît en temps normal), hypertrichose, érosions buccales,
dents abîmées…, hypertrophie des parotides, troubles cardiovasculaires, hypothermie,
constipation, fractures liées à l’ostéoporose.
5) Contexte psychologique
Déni de la gravité, sentiment de bien être de maîtrise et de triomphe, désir éperdu de mincir et
peur de grossir, isolement relationnel, dépendance relationnelle : relations avec les parents
marquées par l’emprise ou conflits avec les parents contribuant à l’auto-renforcement de la
conduite, besoin de maîtrise du corps, sexualité désinvestie, hyper-investissement scolaire et
intellectualisme, faiblesse de l’estime de soir et dépression au cœur de la psychopathologie,
pas de troubles psychiatrique majeur.
Pas toujours tous les critères pour toutes les patientes. Sauf déni de la gravité : elles pensent
aller bien et ne jamais être assez maigre → dissociation entre la représentation cognitive de
leur corps et la réalité physique.
6) Données paracliniques
Diagnostic clinique
Examens complémentaires pour retentissement de la dénutrition et diagnostic différentiel :
troubles métaboliques, anémie hypochrome, troubles hormonaux, troubles cardiovasculaires,
absorptiométrie osseuse.
7) Signes de gravité
Amaigrissement rapide, brutal et > 30% du poids, BMI (= body mass index) < 13, bradycardie
< 40 battements / minute, hypotension < 9 / 5 (NB : tension normale = 12 / 8), hypothermie
(35°C = signe de gravité), troubles biologiques graves, épuisement (les patientes se sentent
généralement en pleine forme malgré tout), ralentissement psychique, troubles de la
conscience, épisode dépressif majeur, idéations suicidaires.
8) Diagnostic différentiel
Affections psychiatriques : dépression majeure, épisode psychotique, phobies alimentaires
Affections organiques : tumeurs cérébrales, cancers, maladie du tractus digestif,
hyperthyroïdie, panhypopituitarisme, maladie d’Addison.
9) Facteurs étiopathologiques
Facteurs psychologiques : rôle de l’adolescence, personnalité pré-morbide, facteurs familiaux.
Facteurs culturels : corps idéal, impact de la valorisation de la femme mince