- En dehors des périodes de combats, le ravitaillement arrive parfois avec difficulté et
les hommes subissent le manque d'hygiène (poux, rats, etc.), vivant à proximité des
cadavres de leurs camarades qui n'ont pas pu être évacués et qui sont régulièrement
déterrés et déchiquetés par les obus. Les hivers sont particulièrement durs : il fait froid
et les tranchées se remplissent de boue. Les soldats, surnommés « poilus » ne sont en
contact avec leurs familles que par l'intermédiaire d'un courrier censuré par les
autorités pour maintenir le moral â l'arrière. Des milliards de lettres seront cependant
échangées. Les permissions sont rares (après 1915, une semaine tous les quatre mois
pour les poilus français).
- Il est difficile de tenir dans ces conditions. Les hommes doivent s'endurcir. Pourtant
les cas de mutineries sont restés rares en dehors de celles d'avril 1917 qui font suite à
la boucherie de l'offensive française du chemin des Dames (30 000 morts pour 500
mètres d'avancée). Les 3500 mutins condamnés n'ont jamais refusé de se battre mais
ne veulent plus des grandes offensives meurtrières propres à la guerre d'usure. Entre
60 et 70 mutins de guerre seront fusillés
* A l'Arrière :
Les territoires occupés par les Allemands (Belgique, France) mais aussi l’Allemagne
elle-même, concernés par le blocus économique britannique, connaissent rationnement
et privation, entrainant chèreté des produits et famines.
De plus, les territoires occupés connaissent des actions de brutalité :
-exécutions et destructions : l’invasion de la Belgique a causé la mort de plusieurs
civils. Des endroits prestigieux sont détruits.
-les biens sont réquisitionnés : produits alimentaires, cloches et statues en métal et les
matelas (pour les vêtements des officiers)
-la population civile est réquisitionnée pour des travaux forcés (octobre 1913
février 1917 : 61000 Belges sont envoyés en Allemagne)
-les populations peuvent aussi servir de boucliers humains et d’otages
* Les Génocides :
Texte 5 page 93 : Questions 4, 5, 6 et 7 page 93 : Un témoignage sur le génocide
arménien
Les Arméniens sont un peuple chrétien partagé entre les Empires ottoman et russe.
Après la défaite de l'Empire contre les trompes russes en 1915, le gouvernement
ottoman accuse les Arméniens chrétiens d’être pro-russes et d’être responsable de
l'aboutissement désastreux du conflit.
Dès le XIX siècle les Arméniens sont victimes de violences. Mais, en 1915 le premier
ministre Talaat Pacha prend des mesures conduisant à la destruction du peuple
arménien : arrestation et élimination des élites arméniennes (tortures, meurtres) ;
massacres par l'armée et des organisations paramilitaires ; puis la déportation de toute
la population arménienne vers le Sud par des marches de la mort où ils sont attaqués,
puis abandonnés dans le désert sans moyen de survie.