Les événements des actes chapitre 10 sont très édifiants. Les premiers chrétiens qui
étaient d’origine juive étaient toujours dans les liens de l’exclusion ethnique ne
comprenant encore la portée universelle du message du christ et le mandat qu’il a
reçu selon Esaie 49,6. L’évangélisation des païens n’avait pas encore été officialisée.
Dieu va conduire de façon surnaturelle saint Pierre à témoigner dans la maison de
corneille de Césarée, un officier romain. Lorsqu’il retourne à Jérusalem et que les
chrétiens juifs lui font des reproches, Pierre va raconter comment Dieu avait
répandu sur les païens son Esprit comme à eux-mêmes au commencement. Les
païens étaient admis dans la communauté universelle des frères disciples du christ.
L’effusion de l’Esprit à la pentecôte est venue comme pour guérir la blessure de la
tour de Babel. A Babel, il y a eu confusion de langage, mais à la pentecôte, il y a
diversité de langues mais le même Esprit qui donne à chacun de comprendre ce que
disent les autres. C’est un signe extraordinaire que Dieu voudrait rapprocher les
Hommes pour réaliser son plan éternel de salut.
Dans la pensée de Dieu, l’Eglise est la communauté des croyants devenus frères
par :
leur foi commune en Jésus Christ. Jude 3
leur baptême unique. Ephésiens 4,5
leur effusion dans l’unique Esprit. 1 cor 12 ;4
leur seule espérance dans le Salut. Ap 7, 9
Les premiers chrétiens ont mené un combat intense pour édifier l’Eglise sur le
fondement du commandement de l’amour, pour vivre la réalité de la grâce que Dieu
a manifesté en brisant la haine et l’inimitié qui existait entre eux. Le
commandement originel de l’amour est resté omniprésent dans l’enseignement des
apôtres toutes choses qui portent témoignage de l’importance qu’ils accordaient à
cette question.
FRUITS D’UN AMOUR FRATERNEL SINCERE
Le fruit premier d’un amour fraternel sincère dans une communauté ou un groupe
est sans nul doute, l’unité. Phil, 2 ; 2.
Le second est la solidarité et l’assistance mutuelle. 1 Jean 3,17 ; 1cor 12, 26-27
A cet égard, j’aimerai citer le pape Benoit dans son encyclique DEUS CARITAS EST :
« l’Eglise est la famille de Dieu dans le monde. Dans cette famille, personne ne doit
souffrir par manque du nécessaire. En même temps, la caritas –agapè dépasse les
frontières de l’Eglise ; la parabole du bon samaritain demeure le critère d’évaluation,
elle impose l’universalité de l’amour qui se tourne vers celui qui est dans le besoin
rencontré par hasard, quel qu’il soit. Tout en maintenant cette universalité du
commandement de l’amour, il y a cependant une exigence spécifiquement ecclésiale,