Principales caractéristiques des différentes doctrines du libéralisme économique
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La doctrine du
libéralisme
économique
chez …
Principes
Quel dosage de « laissez-faire » ?
Quel dosage de « laissez-passer » ?
Régulation ES (Rôle de l’Etat,
Inégalités)
Libre échange
Les Classiques
1776- 1848
La Main Invisible : en poursuivant leurs intérêts particuliers,
les individus poursuivent l’intérêt général, ils créent de la
valeur par leur travail. Il y a donc une autorégulation de
l’activité économique
La force de travail doit pouvoir se reproduire. Il faut réduire
les salaires à ce minimum, qui permet juste de survivre (la
loi d’airain des salaires). En effet, cela permet d’épargner et
d’investir.
NB : Les valeurs de travail et d’épargne sont encouragées
par le protestantisme, ce qui explique que le capitalisme
apparaîtra d’abord dans les régions protestantes de
l’Europe (Angleterre, Pays-Bas, villes de la Hanse, nord de
l’Europe).
Marché autorégulé.
- Etat Gendarme (minimal= justice,
sécurité, défense)
- Intervention de l’Etat pour
l’éducation et la mise en œuvre de
politiques structurelles (canaux de
navigation)
Limites de l’Economie Classique
Proudhon, puis Marx critiquent la
théorie de la valeur des classiques :
le détenteur du capital achète la
force de travail, mais récupère le
produit du travail. Or, la plus-value,
engendrée par la combinaison du
travail des différents ouvriers
revient au capitaliste, qui revend le
produit fini.
« Le doux commerce »
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Les
Néoclassiques
1870-1980
(courant
dominant de
1870 à 1929)
L’individu est rationnel : homo œconomicus. Il effectue des
arbitrages entre coûts et avantages et toutes les décisions
économiques sont prises de la façon suivante
- La perspective est micro-économique : on explique les
décisions individuelles des agents
- Le modèle hypothético-déductif du marché part d’une
situation idéal-typique, basé sur les hypothèses suivantes de
concurrence pure et parfaite (CPP= Atomicité,
homogénéité, transparence, mobilité des facteurs et libre
entrée/libre sortie) : il ya de nombreux acheteurs et de
nombreux vendeurs, des produits homogènes ; les acheteurs
sont très bien informés sur ce qu’ils échangent, les facteurs
de production sont mobiles, et on peut à tout moment
intervenir sur un marché ou s’en retirer.
Sur les 3 marchés des néoclassiques (de biens et services, de
capitaux, et du travail), l’offre rencontre la demande, et
l’équilibre est obtenu à l’intersection des courbes d’offre et
de demande. On obtient le prix d’équilibre, et la quantité
d’équilibre qui correspondent à la situation optimale dans
laquelle toute l’offre et toute la demande trouvent une
contrepartie. Le marché conduit à l’AOR (Allocation
Optimale des Ressources). L’équilibre général sur les trois
marchés est spontané, et toute réglementation est vue
comme une rigidité (l’intervention de l’Etat n’est pas
souhaitable, car elle empêche au marché de fonctionner)
L’Offre est au centre de l’analyse économique, et la loi de
l’Offre du Classique Jean-Baptiste Say reste au cœur du
credo néoclassique
- L’épargne doit être encouragée, car c’est grâce à
l’épargne (accumulation primitive de capital) que
l’on peut investir.
Marché autorégulé sauf dans 3 cas
de défaillance. D’où le rôle de l’Etat
- Etat- Gendarme
- Etat qui doit pallier les
défaillances :
o Externalités, positives
ou négatives
o Biens collectifs
o Monopoles Naturels
Limites de la théorie Néoclassique
La crise de 1929 remet en question
la loi de l’offre : on est face à une
crise de surproduction, qui
provoque une spirale
déflationniste : la baisse de
l’activité qui a conduit les
entreprises à réduire la production
conduit à un chômage important,
qui réduit la demande globale ?
Cette baisse de la demande n’est
pas compensée par la baisse des
prix, et l’offre reste, malgré la
baisse des prix, inférieure à la
demande: le raisonnement
microéconomique montre ses
limites : il ne tient pas compte des
effets globaux des décisions
individuelles
Comme chez les classiques,
l’échange international des biens &
services, du travail, et des capitaux
est encouragé, et certains
économistes néoclassiques donnent
des prolongements à la théorie des
avantages comparatifs : La
spécialisation des pays dans le
commerce international dépend de
leur dotation initiale en facteur de
production : les pays riches en
terre, vont se spécialiser dans
l’agriculture (Vin pour le Portugal),
ceux riches en capital productif vont
se spécialiser dans la production
industrielle (drap pour l’Angleterre,
pour reprendre les exemples cités
dans les avantages comparatifs par
David Ricardo). Petit à petit, les
inégalités vont se réduire, car les
revenus des différents facteurs de
production vont pouvoir se
rapprocher, grâce à l’échange
international.
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Les Keynésiens
(1936 …)
(courant
dominant de
1945 à 1982 -en
France)
Keynes introduit l’analyse macroéconomique, le temps,
donne à la demande un rôle central dans la croissance
(augmentation de la création de richesse sur longue
période).
Pour lui c’est donc la dépense, et non l’épargne qui est
primordiale. Si la demande est forte, les entreprises vont
emprunter pour investir, elles rembourseront avec les fruits
de l’activité économique générée. L’épargne nuit à
l’activité économique qu’elle freine, puisque selon lui,
l’activité économique provient de la circulation des
richesses, et non de l’épargne.
Or lui les agents ne se rendent pas compte de l’illusion
monétaire (perte de pouvoir d’achat lié à l’inflation). En
facilitant le crédit, on permet aux agents qui souhaitent
investir de trouver un financement liquidité de
l’économie- en augmentant la masse monétaire, ce qui
génère de l’inflation, et permet de libérer des fonds pour
l’activité économique. « L’euthanasie du rentier » est
souhaitable selon lui, et l’illusion monétaire va être le
moyen de la provoquer.
- La Demande est au centre de l’analyse économique,
car la loi de l’Offre n’est plus valable
- L’épargne doit être découragée, car elle empêche la
circulation des richesses
- Les inégalités doivent être limitées, car les ménages
les moins aisés ont une tendance à consommer plus
élevée que les ménages les plus aisés : il faut
redistribuer des richesses, pour augmenter leur
circulation, et donc favoriser la croissance.
- Il faut encourager la création monétaire afin de
fournir les liquidités nécessaires à l’investissement.
La création de richesse repose sur l’endettement de
L’Etat –Providence reprend bien sûr
les fonctions minimales de l’Etat
Gendarme, mais s’y ajoutent trois
missions essentielles :
- allocation des ressources : l’Etat
est un acteur économique à part
entière à travers les
administrations, les entreprises
publiques, la réglementation, doit
orienter les choix économiques
- stabilisation : l’Etat doit mener
des politiques économiques pour
agir sur la conjoncture :
- soit pour relancer (GO)
l’économie en utilisant 2 outils.
Politique budgétaire : grâce au
déficit public et à l’endettement,
l’Etat va générer des dépenses
publiques qui vont devenir des
revenus pour d’autres agents,
qui vont eux-mêmes les
dépenser (effet-revenu).
Politique monétaire : faciliter le
crédit à la consommation en
diminuant les taux d’intérêts, ce
qui augmente la rentabilité de
l’activité économique par
rapport à un placement.
Effet attendu : croissance,
baisse du chômage
Effet pervers : inflation (hausse
tendancielle et générale des
Les institutions de Brettons-Woods
mettent en place un système financier
international construit sur le principe
keynésien :
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Les nouveaux
courants du
libéralisme
(néolibéralisme)
(1890 - …)
DOGME
CENTRAL des
différentes
approches
néolibérales :
Le Marché est autorégulé (AOR) et toute intervention
de l’Etat, par exemple pour relancer l’économie ou
pour réduire les inégalités est nocive, car les inégalités
sont un aiguillon nécessaire à l’activité économique.
(on raye de l’histoire la crise de 1929).
Les rigidités empêchent au marché de fonctionner
librement (hypothèse du modèle), donc il faut
supprimer les rigidités : l’Etat doit donc tout mettre en
œuvre pour favoriser l’activité économique, et
favoriser la réduction de son champ d’intervention
(externalisation, libéralisation, dérèglementation).
Le libre échange doit être encouragé : il faut libéraliser la
circulation des biens et services, des personnes (travail) et
des capitaux.
Cette approche accentue à partir de 1995, avec la création de
l’OMC et l’adoption de l’AGCS (libéralisation des services)
l’internationalisation des échanges de biens et services,
encouragés depuis 1945 par les accords du GATT.
Tout est marchandise (Biens et services, travail, capital), et
l’absence de régulation internationale conduit au
développement de tout types d’activités, illégales ici, légales
ailleurs.
Les paradis fiscaux sont une nécessité pour permettre la
fluidité du système financier international.
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Ordolibéralisme :
L’Etat doit permettre le fonctionnement du marché,
en garantissant son fonctionnement, par exemple en
interdisant la concentration excessive (monopoles)
pour garantir la concurrence pure et parfaite
(concurrence libre et non faussée présente dans le
traité de l’UE).
- La Banque centrale mène une politique pour
contenir la masse monétaire (inflation faible), et doit
être indépendante des pressions politiques (ex de la
BCE). L’objectif est de garantir la crédibilité de la
monnaie sur les marchés de capitaux.
- L’Etat conserve la politique budgétaire, qui repose
sur la nécessité d’un budget équilibré, sans déficit
donc, en opposition avec la théorie keynésienne, et se
duit donc en une politique de rigueur.
En favorisant la libre circulation des capitaux, des personnes
et des Biens&Services, on met en concurrence les places
financières : les capitaux iront où les taux d’intérêts sont plus
forts, si les placements réalisés sont sûrs : il faut stabiliser les
économies en permettant au marché de fonctionner : on ne
peut pas laisser les Etats maîtriser la politique monétaire, car
pour plaire à leur électorat, ils risquent de créer une masse
monétaire excessive, ce qui risque de provoquer de l’inflation
et de repousser les investisseurs internationaux qui
préféreront investir ou placer ailleurs dans le monde.
- Théoriciens de
l’Offre :
l’Etat doit encourager les entreprises à produire, en
augmentant la rentabilité du capital :(diminution du
coût du travail et des charges sociales, baisser l’impôt
(tax-cut) sur le revenu pour les plus riches, afin de les
attirer dans son pays, car ce sont les plus riches qui
dynamisent l’économie. Les plus riches pourront
épargner et investir, et ce sont eux qui garantissent la
prospérité.
Les Etats doivent mener des politiques d’attractivité :
dumping social, dumping fiscal doivent permettre aux Etats
les plus concurrentiels d’attirer sur leur territoire les activités
à plus forte valeur ajoutée
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