assurer un revenu minimum aux agriculteurs en écoulant leur surplus. Ainsi, La
Commission pour les prix et coûts agricoles est chargée de définir chaque année, en
début de campagne, des « prix de soutien » minimum, et la « Food corporation of
India » qui transporte, stock et distribue les produits agricoles. Par ailleurs, le
gouvernement multiplie les « Primary agricultural cooperative societies » (des crédits
agricoles à court terme qui rencontrent d’importants problèmes de corruption, de
favoritisme…) et des « Primary land development banks » à plus long terme, ainsi
que la nationalisation des banques qui doivent consacrer, en théorie, 17% de leurs
crédits au secteur agricole. La révolution verte c’est donc le passage d’une
agriculture d’autosubsistance à une agriculture de plus en plus commerciale.
Cependant, la révolution verte est accusée de favoriser les classes les plus
aisées mais les conditions étaient déjà inégalitaires : pour se moderniser il fallait
avoir des fonds ! Et il faut noter qu’elle a eu des répercussions favorables : les
pauvres par exemple ont tiré des bénéfices de la révolution. Ils peuvent désormais
compter sur une 2me récolte, sur une hausse des salaires, une réduction de la
différence des salaires entre hommes et femmes… Par ailleurs, les régions
avantagées par la révolution verte sont celles pourvues d’irrigation ou, à un degré
moindre, suffisamment pluvieuses. La révolution verte s’est greffée sur des zones qui
se trouvaient déjà en avance, ce qui a contribué à accentuer es inégalités : les
régions centrales sont donc complètement délaissées.
3) Des réformes agricoles récentes.
Par la suite, de nouvelles réformes agraires vont avoir lieue : la « révolution
blanche », celle du lait, a permis à l’Inde d’être depuis 2000 le premier producteur
mondial de lait. Elle n’a pas été opérée de la même manière que la révolution verte
mais par le développement d’un dense réseau de coopératives. Puis la révolution
jaune, celle des oléagineux, à lieue dans les années 1990 et permet la production
de doubler en moins de 10 ans grâce à des méthodes modernes.
Sur le plan agricole, l’Inde est aujourd’hui la 4ème puissance agricole mondiale
derrière la Chine, la Russie et les USA. Elle occupe le 1er rang pour certaines
productions : elle est le 1er exportateur de thé et d’épices, le 2nd pour le riz, le 7ème
pour le blé… (cf. document2 : La productivité agricole, de 1950 à la fin des années 1990) La
surface du pays est à 60% cultivée, et plus de la moitié des actifs sont dans
l’agriculture. L’activité agricole influence donc pour beaucoup la vie nationale,
d’autant plus que nombre d’industries et de services en dépendent également :
fabrication de matériel agricole, d’engrais chimiques, industries agroalimentaires…
Or, si l’agriculture a une telle importance dans l’économie indienne, une mauvaise
mousson peut entraîner une chute de l’économie tout entière, et la nécessité de
réformes sur le plan politique (comme ce fut le cas en 1991.)
Par ailleurs, les légumes sont mal transportés ce qui engendre une importante
perte de produits, l’agriculture intensive est un énorme inconvénient en terme de
développement durable, et le coût de soutien à l’agriculture est devenu exorbitant.
Ces éléments conduisent le gouvernement à envisager une nouvelle révolution
agricole, avec les OGM et l’insertion améliorée du pays dans les marchés agricoles
mondiaux.