
Turquie WT/TPR/G/259
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I. INTRODUCTION
1) APERÇU GENERAL
1. Le présent rapport du gouvernement turc, qui, à notre sens, facilitera le cinquième examen de
la politique commerciale du pays dans le cadre du Mécanisme d'examen des politiques commerciales
de l'Organisation mondiale du commerce, paraît en des temps d'incertitude et de pessimisme
concernant l'économie mondiale.
2. Bien que l'économie mondiale soit sortie de la plus grave récession jamais connue grâce à un
accroissement record des échanges et à la reprise de l'activité économique en 2010, elle n'a pu se
soustraire après la crise à certains problèmes déjà anciens ou plus nouveaux. Malgré ce redémarrage,
le rétablissement de l'économie mondiale demeure fragile et susceptible de se dégrader à nouveau.
3. Grâce à des politiques économiques énergiques adoptées à point nommé, à des solides
fondamentaux macro-économiques, au maintien des entrées de capitaux, à la baisse des taux d'intérêt
et à l'augmentation des prêts, l'économie turque a enregistré une forte croissance après la crise
économique mondiale de 2008. Le taux de croissance du PIB a atteint 9% en 2010 et 10,2% pendant
le premier semestre de 2011. En 2010, le secteur industriel est parvenu à un taux de croissance
remarquable de 12,6%, et le secteur des services à un taux de 8,5%, ce qui a contribué pour beaucoup
à la forte progression du PIB. Grâce à toutes ces évolutions positives, l'économie turque s'est hissée
au rang des économies dont la croissance a été la plus rapide dans le monde en 2010. Au cours du
premier semestre de 2011, le pays a maintenu son rythme de croissance soutenu et stable grâce à une
conjoncture nationale favorable, et le taux de croissance du PIB a été de 10,2% pendant cette période.
Selon les données de l'Economic Intelligence Unit, pendant le premier trimestre de 2011, la Turquie a
été le pays enregistrant la croissance la plus rapide dans le monde. Pendant le deuxième trimestre de
la même année, elle a conservé son taux de croissance élevé. La progression des secteurs de
l'industrie et des services a été très marquée au cours du premier semestre de 2011, avec des taux de
croissance de 10,4 et 10,6%, respectivement. On citera en particulier comme principaux sous-secteurs
apportant une forte contribution à l'accroissement du PIB l'industrie manufacturière, la construction, le
commerce de détail et de gros et les transports. Le secteur agricole, quant à lui, a progressé de 6,8%
pendant cette période. Selon les études réalisées par l'Economic Intelligence Unit à partir des données
pour 2010, la Turquie est devenue le 6ème pays dans le monde à avoir plus de 70 millions d'habitants et
un revenu par tête de plus de 10 000 dollars EU. Le PIB par habitant du pays a grimpé à
10 067 dollars EU en 2010 contre 7 586 dollars EU en 2006. L'économie turque s'est hissée au
17ème rang dans le monde et au 6ème rang en Europe en 2010. Ainsi, les objectifs de croissance du
9ème Plan de développement pour 2007-2013 ont déjà été atteints.
4. La discipline budgétaire, qui est l'une des pierres angulaires du programme économique en
vigueur de la Turquie, a joué un rôle de premier plan dans le maintien de la stabilité
macro-économique car elle a permis d'alléger le fardeau de la dette. La stratégie réussie de gestion de
la dette a ainsi contribué aux résultats impressionnants enregistrés par l'économie turque ces dix
dernières années. Les principes sous-tendant le programme économique ont permis à cette économie
de parer efficacement aux effets négatifs de la crise financière mondiale de 2008.
5. Grâce à un ajustement budgétaire durable, la prime de risque et le coût de l'emprunt public ont
fortement baissé. L'encours de la dette publique a baissé par rapport au PIB et sa structure s'est
améliorée en parallèle. L'échéance moyenne de la dette s'est allongée et la part de la dette libellée en
devises a beaucoup diminué.