
Cyberspace ? 
 
Fin du fin, un connecteur pour lunettes 3D attend les aspirants cybernautes. 
En guise de cerise sur le gâteau, l'Indy est livrée d'origine avec IndyCam, une petite caméra 
digitale couleurs qui se loge sur le haut de l'écran. La petite caméra n'a l'air de rien mais 
connectée directement au port vidéo d'Indy, elle fournit 30 images par seconde de 512 sur 492 
pixels et sur 8 bits couleurs. Ses performances lui permettent donc d'être à la hauteur dans des 
applications aussi gourmandes que de la vidéoconférence. Elle peut aussi être utilisée pour 
digitaliser des images qui sont ensuite attachées à du courrier électronique. L'Indy accepte des 
images en provenance de la caméra, d'un port NTSC, PAL ou du connecteur S-video. Et 
comme il peut afficher 32 millions de pixels en moins d'une seconde ( c'est-à-dire 24 images 
de 1280 sur 1024 pixels ), l'animation digitale ne lui fait pas peur. 
 
J'allais oublier le Floptical drive acceptant disquette 21 MB ou disquette standard  en 
provenance d'une machine Unix (cpio, tar), Dos ou Macintosh.  
 
Trois composants fournissent à l'Indy une puissance graphique hors du commun :  
- le Raster Engine pour le traitement des primitives de dessin : points, ligne, bloc 
- un framebuffer pour la carte graphique de base 8 bits ou la carte optionnelle 24 bits. 
- un video controller dédicacé envoyant un signal RGB au moniteur. 
 
Plumage et ramage ont bénéficié de la même volonté de perfection. 
Le système d'exploitation est l'IRIX 5.1. Il s'agit d'un Unix System V.4 avec extensions BSD 
4.3. Il inclut la couche graphique XWindow X11R5, un OSF/Motif Toolkit 1.2 et une gestion 
de l'affichage via Display PostScript. IRIX 5.1 est complété par des extensions ou protocoles 
réseau TCP/IP et NFS (Network File System). Compatible au niveau binaire avec les 
workstations IRIS 4D, l'Indy dispose ainsi dès sa naissance d'une vaste gamme d'applications 
graphiques ou scientifiques. Comme si ce n'était pas suffisant, Indy supporte des clients réseau 
pour Netware ou AppleTalk lui permettant de se relier à des réseaux PC ou Macintosh. Il 
inclut d'origine Soft PC d'Insignia, le célèbre émulateur MS-DOS acceptant les applications 
Dos et même Windows. Une version d'évaluation d'un émulateur Macintosh nous prouve qu'il 
est possible de faire tourner Word et Excel pour Mac sur l'Indy. 
 
Silicon Graphics dépasse le concept du Graphical User Interface pour nous proposer Indigo 
Magic, son Media User Interface masquant totalement la complexité d'Unix. Indigo Magic 
supporte la couche X Motif classique et inclut, à côté des tristement célèbres calculettes et 
calendriers, toute une série d'utilitaires non conventionnels : 
éditeur son, gestionnaire CD et DAT, convertisseur animation QuickTime, courrier 
électronique multimédia, outils de vidéoconférence, tableau interactif pour travail en 
workgroups. La documentation est totalement électronique et gérée par un Online 
Documentation Viewer. Iris Showcase 3.0 permet la génération de documents multimédia 
interactifs en mixant texte, image bitmap, son digital, image live, objets 3D  et animation 
numérique. 
 
Les développeurs pourront passer plusieurs semaines à faire le tour des outils qui leur sont 
consacrés : compilateur C, C++ et Fortran, CASEVision, l'environnement graphique de 
développement et les librairies Iris Graphics, Open GL (intégrée dans une future version de 
Windows NT), les librairies de traitement d'image ou de desktop vidéo.  
 
Vous l'aurez senti au ton subjectif de l'article, nous sommes tombé amoureux de cette machine