REPUBLIQUE DU TCHAD
PRESIDENCE
PRIMATURE
MINISTERE DE LA SANTE
PUBLIQUE
Unité- Travail-Progrès
AVRIL 2014
PLAN DE CONTINGENCE DE LUTTE
CONTRE LA FIEVRE EBOLA
PLAN DE CONTINGENCE DE LUTTE CONTRE LA FIEVRE EBOLA
Le nom Ebola virus, ou plus communément virus Ébola, provient du nom d'une rivière
passant près de la ville de Yambuku, en République démocratique du Congo. C'est à l'hôpital
de cette localité que fut identifié pour la première fois, lors d'une épidémie en 1976 a tué
1200 personnes pour 1 850 cas avérés au cours des épidémies les plus graves qui ont touché
l’Afrique centrale. Le virus Ébola compte cinq espèces : Bundibugyo, Côte d’Ivoire, Reston,
Soudan et Zaïre.
Signes et symptômes : La fièvre hémorragique à virus Ébola est une maladie virale aiguë
se caractérisant souvent par une brusque montée de la température, une faiblesse intense,
des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de
vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale. Des hémorragies
internes et externes surviennent ensuite, suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans
50 à 90 % des cas. Les signes hémorragiques peuvent être très frustes à type d’hémorragies
conjonctivales. Le décès survient dans un tableau de choc avec défaillance multi-viscérale, au
bout de 6 à 16 jours.
Modes de transmissions : La maladie à virus Ébola (autrefois appelée aussi fièvre
hémorragique à virus Ébola) chez l’homme est due au virus du même nom. On enregistre au
cours des flambées un taux de létalité pouvant atteindre 90%. Les flambées épidémiques
surviennent principalement dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest,
à proximité des forêts ombrophiles tropicales. Le virus se transmet à l’homme à partir des
animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine.
On pense que des chauves-souris frugivores, de la famille des ptéropidés, sont les hôtes
naturels du virus Ébola. Il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécifique, que ce soit pour
l’homme ou pour l’animal.
La transmission par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, excrétions,
salive) d’une personne infectée est la plus considérable de toutes. Les risques de propagation
chez le personnel hospitalier sont très élevés, particulièrement si la stérilisation du matériel
n’est pas assurée. Dans les zones endémiques, des manques en matière d'hygiène et de
sécurité ont causé la mort de plusieurs médecins et infirmières lors d'épidémies et favorisent
les contaminations nosocomiales.
Le virus a fait son apparition :
En Guinée, l'épidémie de fièvre virale hémorragique, apparue début février dans le
sud du pays, a fait au moins 106 morts, selon le dernier bilan des autorités guinéennes.
La Guinée a déclaré officiellement l’épidémie de la fièvre Ebola par le Chef de l’Etat.
En Sierra Leone, deux cas suspects ont été répertoriés officiellement, dont un garçon
de 14 ans, probablement mort il y a deux semaines en Guinée et dont le corps a
ensuite été transporté dans le pays.
Le Liberia a confirmé deux premiers cas de fièvre Ebola sur son territoire, à la
frontière avec la Guinée, où le virus aurait déjà fait depuis janvier plusieurs victimes.
Au Ghana deux cas suspects ont été notifiés et un cas au Mali à la semaine12
La fièvre Ebola constitue un problème majeur de santé publique du fait de la létalité qu’elle
entraine et aussi de ses conséquences socioéconomique. La fièvre Ebola est un des fléaux qui
sèment la panique et le désarroi au sein de la population à partir de l’annonce d’un seul cas
considéré comme épidémie.
Vue la propagation rapide de l’épidémie de la fièvre Ebola, certains pays ont fermé leur
frontière dont le Sénégal.
Au Tchad, la fièvre Ebola ne fait pas partie des maladies sous surveillance épidémiologique.
Cependant, tenant compte de la porosité de nos frontières, la circulation intense des
populations et le flux important de trafic commercial avec les pays voisins et le déplacement
de nos étudiants résidents en Guinée. Le MSP doit assurer une surveillance accrue et
soutenue sur toute l’étendue du territoire national avec un accent particulier au niveau des
frontières tel que: Ngueli, Aéroport (Hassan Djamous), Touboro et Nguigmi avec une
remontée régulière et quotidienne des informations relatives à tout cas suspect.
Pour assurer cette surveillance, la connaissance de la maladie ainsi que son mode de transmission
s’avère indispensable
Les stratégies de surveillance : une surveillance active des cas suspects de la fièvre Ebola
basée sur des signes et symptômes obtenues par interrogatoire à travers un outil de collecte
d’information sera mise en place dans quatre sites retenus, à nos frontières à savoir : Ngueli,
Aéroport (Hassan Djamous), Touboro et Nguigmi.
Les sites de surveillance : dans ces sites, des équipes sentinelles mixtes composées des
infirmiers, des agents d’hygiène/assainissement formés sur les mesures de prévention et
disposant des équipements de protection seront postées. Elles disposeront des fiches à
remplir pour toute personne provenant d’un des pays infectés de fièvre Ebola, des
médicaments d’urgence des premiers soins, des appareils et intrants de désinfection.
Les médecins superviseurs : deux decins superviseurs sont identifiés pour être en
contact permanent avec les équipes de terrain et la coordination des opérations de
surveillance 24H/24.
Le site d’isolement des cas suspects : Tout cas suspect sera isolé. Le site retenu est l’ancien
site accueillant les malades cholériques de l’hôpital de l’UNION qui sera aménagé à cet effet
avec quatre tentes.
La Coordination des opérations est logée à la DSPELM. Elle est dirigée par la Directrice.
La formation des agents des sites : tous les agents travaillants dans les sites , à savoir les
policiers, les douaniers
La collecte des données : Les informations collectées doivent monter quotidiennement au
niveau central enregistrées sur des fiches adaptées pour tout cas suspect.
Tout cas suspect fera l’objet d’un prélèvement par les techniciens de laboratoire affectés dans
les quatre sites.
Objectif général :
Assurer la lutte contre le virus d’Ebola
Objectifs spécifiques :
Mettre en place Les sites sentinelles de surveillance de la fièvre Ebola à Ngueli,
Aéroport (Hassan Djamous), Touboro et Nguigmi ;
Mettre en place un site d’isolement des cas suspects et malades à l’UNION, dans le
Kanem et dans le Logone occidental ;
Affecter et motiver les agents dans les sites sentinelles ;
Doter les sites sentinelles des équipements, médicaments et de la logistique ;
Former les agents
Multiplier les outils de collecte d’informations.
ANNEXE
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