Les fondements de la politique monétaire.
I) Un fondement théorique essentiel : la relation entre activité, chômage et inflation.
Loi d’Okun : l’écart du taux de chômage à son niveau naturel dépend négativement
de l’écart de production.
Courbe de Phillips : un haut niveau d’inflation correspond à un faible niveau de
chômage.
Interprétation keynésienne : lorsqu’il y a inflation alors que les salaires sont rigides,
les coûts réels du travail sont en baisse. Par conséquent le facteur travail est plus utilisé.
Interprétation néoclassique : les hauts salaires (inflation) trouvent leur origine dans un
chômage faible, puisque les employés sont en position de force pour négocier.
Friedman et le NAIRU : Friedman nie l’existence d’une illusion monétaire efficace
qui pousserait les actifs à trouver un travail à un salaire plus élevé du fait de l’inflation. Selon
lui, le chômage revient vite à son niveau « naturel », seule l’inflation et ses effets néfastes
restent.
II) Objectifs et instruments de la politique monétaire.
Note : les banques centrales évitent les déflations : elles ne peuvent relancer l’économie en
proposant des taux en dessous de zéro !
UK US : la politique monétaire est un instrument de stabilisation contracyclique tant que
l’inflation est contenue.
UE : puisque l’Europe considère son niveau de chômage élevé comme structurel, elle se
contente de jouer de la politique monétaire pour stabiliser l’inflation. (article 105 TCE).
Dans les années 60, l’objectif des BC européennes était d’assurer des taux d’intérêt stables
afin de favoriser la croissance et l’investissement. Dans les années 80, l’objectif principal est
devenu le contrôle de l’inflation. Aujourd’hui, il est lié à des objectifs de croissance
monétaire.
Objectifs généraux :
- accompagner la croissance du PIB par la croissance de la masse monétaire
- fixer et respecter une cible d’inflation, afin de faciliter les anticipations des agents
économiques
III) Le financement monétaire des pouvoirs publics : un objectif dangereux qui justifie
l’indépendance des banques centrales.
Le financement direct des pouvoirs publics.
Il se fait via l’émission d’obligation d’Etat que la banque centrale rachète ensuite. La dette est
ainsi monétisée.
Le seigneuriage.
La « planche à billet » est rarement une source de revenu substantielle pour l’Etat.
La taxe d’inflation.
Un Etat endetté peut être tenté de laisser couler l’inflation si sa dette est en monnaie nationale.