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Lors de la représentation à la Scène Nationale de Poitiers le 17 décembre 2013
LE BLOG A EMILE (Lansman)
Emile Lansman, éditeur et observateur privilégié du théâtre et de la littérature (dramatique)
francophones, souhaite vous faire partager une part de ses activités de terrain, attirer votre
attention sur des informations qui pourraient vous intéresser et dévoiler ses coups de coeur : lieux
visités, spectacles, lectures, événements, personnalités... Voir également les autres blogs associés
(CED-WB, Promotion-Théâtre...)
lundi 8 juillet 2013
14h10
: L'ETRANGER
/
REMINISCENCES, d'après Albert Camus.
beaucoup.
J'ai déjà vu plusieurs adaptations du roman portées à
la scène. J'ai aimé celle-ci pour la qualité du
"montage", pour la manière dont le comédien nous
livre cet étrange récit multi-sens sans en faire trop,
pour la présence aussi d'un trio musical qui, sans être
trop envahissant, sert bien la création des
atmosphères des différentes séquences. A conseiller à
ceux qui aiment l'auteur ou qui ont envie de
redécouvrir ce roman qui reste dans la mémoire
littéraire collective... mais qu'on ne lit plus forcément
http://emile08.blogspot.fr/2013/07/
Mis en ligne le 24 juillet 2013
« Nous sommes tous des condamnés à mort ».
Alger. 1942. Procès d’assises. Meursault, l’antihéros par excellence, – ici, le narrateur sacrifié, – est
confronté à ses juges… et au regard des jurés, en l’occurrence les spectateurs.
Meursault, le bel indifférent pourrait-on dire…
Indifférent à tout, à la mort de sa mère, à l’amour de Marie et même à son propre destin.
Olivier Malrieu signe là une superbe adaptation du chef d’œuvre d’Albert Camus, adaptation
interprétée par Pierre-Jean Peters qui signe également une solide mise en scène laissant la part belle
au texte d’une force poignante et qui joué dans le désordre n’en est que plus percutant.
Le comédien dans un jeu hallucinant de vérité, endosse tour à tour l’ensemble des personnages, du
Procureur Général à l’avocat de la défense en passant par Camus lui-même.
Le tout ponctué par une ambiance musicale étonnante assurée par trois bons musiciens, aux guitare
et percussions, Jean-Pierre Jullian, Adrien Dennefeld et Guillaume Séguron.
Appartenant avec Le Mythe de Sisyphe ainsi que les pièces de théâtre Caligula et Le Malentendu au
cycle de l’absurde, cette œuvre superbement adaptée et réalisée ne laisse personne dans
l’indifférence. C’est du lourd !
Le public l’a bien compris qui longtemps applaudira.
PierPatrick
http://www.madmoizelle.com
Alfrédette à Avignon, jour 2 – l’Etranger de Camus et les aléas de la
technique
Pondu par Alfredette le 11 juillet 2013
À Avignon, Alfrédette a assisté à une formidable adaptation de
l’Étranger de Camus, perturbée par des soucis techniques.
L’occasion de demander aux professionnels du théâtre s’ils ont
connu ce genre d’aléas drôles et originaux !
Il est des spectacles que l’on oublie, et d’autres dont on se souvient à peine. Avignon est
ainsi fait : souvent, les détenteurs d’une accréditation passent plus d’heures à s’abreuver de
spectacles qu’à dormir, et le souvenir de certaines représentations ne dure que ce que
durent les roses (surtout quand on oublie de les mettre dans de l’eau). Mais certaines
représentations demeureront gravées en nos tripes. En sortant hier de celle
de l’Étranger de Camus*, j’ai senti que je venais de vivre une heure mémorable de
théâtre– voici donc le récit d’un après-midi singulier.
La représentation a commencé comme commencent toutes les représentations. Le public
est entré, le noir s’est fait dans la salle. Côté jardin, Pierre-Jean Peters, comédien, incarnait
tout à la fois un procureur sadique, un Raymond Sintès drolatique, un confesseur apeuré, un
Meursault d’une humanité remarquable.
Côté cour, trois musiciens, guitaristes, percussionnistes et contrebassistes faisaient de la
pièce de théâtre une oeuvre cinématographique. L’adaptation d’Olivier Malrieu, auteur de
théâtre, était d’une extrême fidélité au texte de Camus, et je me délectais de voir s’incarner
l’Etranger avec justesse et passion.
C’est alors que toutes les lumières se sont éteintes au beau milieu d’une scène. Dans
la salle, l’on ne distinguait plus rien. Seuls les bips réguliers d’un ordinateur en état de bug
chronique remplaçaient les éclairages défaillants. Lorsque les lumières sont revenues, elles
n’étaient jamais au bon endroit : elles éclairaient tantôt le public, tantôt des parties vides de
la scène, tantôt rien du tout.
Un malaise s’est ressenti dans la salle, et alors que l’on pensait que le spectacle s’arrêterait
net, Pierre-Jean Peters a continué de jouer, imperturbable, en dépit des lumières
aléatoires, des bruits de l’ordinateur qui ponctuaient le monologue, de la rumeur qui montait
du public. À la fin du spectacle, Pierre-Jean a croulé sous les applaudissements. Malgré le
noir forcé dans lequel la salle avait été plongée, l’Étranger était un triomphe.
Agnès Spiquel - Présidente de la Société des Etudes Camusiennes
La page blanche de la scène. Sur la marge de gauche, une petite table à laquelle viendra de
temps en temps s'asseoir celui qui écrit L'Étranger. Sur la marge de droite, trois musiciens qui
accompagnent les mots et le silence avec des sons aux nuances infinies. Au milieu, un homme, seul
et multiple : Pierre-Jean Peters est tous les personnages du roman – et, pour chacun, on dirait qu'il
change de corps. Mais il est surtout Meursault et, puisque tout est vu depuis le procès, un Meursault
mûri et dense car déjà condamné à mort ; mais les moments de bonheur passé sont intensément
présents, par exemple en cet instant de pure grâce où il esquisse des pas de valse dans l'évocation
d'un dialogue avec Marie.
Le texte de L'Étranger n'est pas donné en entier ; c'eût été trop long. Mais le sens profond de
l'œuvre, souligné par Camus lui-même, est mis en évidence car tous les événements de la première
partie sont directement confrontés à ce qu'en fait le procès. Le va-et-vient entre les deux parties est
à la fois fidèle au roman et scéniquement efficace.
Dix ans de compagnonnage de Pierre-Jean Peters avec L'Étranger s'achèvent ainsi. L'acteur,
cette fois, est aussi le metteur en scène. Pierre-Jean Peters ne s'est pas approprié l'œuvre de Camus ;
il s'est approprié à elle : il s'est rendu capable de nous donner ce Meursault-là.
Avignon Off 2013 – La sélection des Tadornes et des spectateurs lors
des Offinités Publiques.
Publié le 26 juillet 2013 | Par tadorne
C’est le dernier week-end du Festival Off d’Avignon. Les contributeurs du Tadornes ont animés au
cours du festival, « Les Offinités Publiques« , rencontres critiques interactives avec les spectateurs.
Nous vous communiquons le document que nous distribuons lors de ce rendez-vous. Il ne traduit pas
la dynamique de nos échanges mais peut vous aider à élaborer votre programmation.
Nous vous souhaitons une belle fin de festival.
Pascal Bély – Sylvie Lefrère – Sylvain Saint-Pierre – Bernard Gaurier – Laurent Bourbousson.
Les spectacles recommandés : http://www.festivalier.net/2013/07/avignon-off2013/
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