passé culturel, le dialogue a donc largement contribué aux relations des
musulmans avec les autres et a contribué à l’évolution de son héritage.
La civilisation islamique s’ouvre aux autres et elle est complémentaire , les
musulmans s’inspirent pour cela de la jurisprudence islamique et ont pour
principe de base la tolérance.
Aujourd’hui, instaurer un dialogue islamique avec les autres est un moyen de
défendre l’Islam, il permet aussi de mettre en évidence son éthique, et sa culture
dans ce contexte de brassage culturel.
C’est d’autant plus vrai que le message universel que porte l’Islam tout comme
la responsabilité de le faire connaître implique nécessairement la connaissance
des autres, la découverte de ce qu’ils ont comme culture et compréhension ;
l’autarcie intellectuelle est donc contraire aux règles naturelles de la société
humaine ,le dialogue apparaît dès lors comme
l’un des moyens d’interaction les plus importants, avec le respect total des
règles de diversité de façon à assurer l’équilibre universel.
La grande majorité des problèmes qui tourmente les sociétés sont communs à
tout homme, cela permet aux musulmans de faire connaître leur acquis culturel
en matière de règlement et de jurisprudence ; leur permettant ainsi d’orienter la
pensée humaine dans le cadre d’échanges de différents points de vue liés aux
causes humaines.
Par la même c’est pour eux l’opportunité de faire connaissance avec des leaders
religieux, des sociologues, des humanistes ou encore des académiciens ; de
renommée internationale ils ont une influence sur la vie de tous les jours et
expriment par ailleurs leur volonté de coopérer avec les musulmans.
L’ouverture des musulmans aux autres en appelant au dialogue, ou y répondre
lorsqu’ils y sont conviés, ne signifie en rien qu’il délaisse une partie des réalités
religieuses instaurées dans la croyance ou la jurisprudence, ou encore qu’ils la
soumettent à la critique ou la réforme ; sachant que la devise du musulman, s’il
traite avec le non musulman, est définie dans la parole de Dieu « A vous votre
religion, et à moi, ma religion ».
Compte tenu que le dialogue entre les musulmans et les non musulmans
implique l’ouverture (qui plus est, est un principe de base de l’Islam), tout
comme elle implique l’obligation de s’adapter à l’évolution des relations entre
les cultures, c’est un moyen pour lui de protéger son identité de la
mondialisation.
Il est donc impératif que les leaders religieux qui sont acteurs du dialogue et de
ce qui s’y rattache, s’arrêtent sur les expériences passées en matière de dialogue,
pour pouvoir déterminer ce qui a été source de régression et ce qui a eu une
incidence négative sur ses résultats.
A partir de cette analyse, ils doivent être à même de définir une stratégie pour
l’avenir qui délimiterait les domaines du dialogue et ses variantes ; cette
stratégie devra renforcer la foi en Dieu, inciter au Bien, développer les bonnes
mœurs ou encore éradiquer le Mal, ce qui servirait l’intérêt de tous.