
Le monde est confronté à de graves problèmes économiques caractérisés, malgré quelques
signes positifs, par une lente sortie de la crise économique, une inégalité croissante, un
manque flagrant de créations d’emplois, des taux de chômage élevés, notamment le chômage
des jeunes, et des situations budgétaires désastreuses de nombreux Etats. Les politiques
menées ne semblent en effet pas à même pour ramener l’économie sur le chemin de la
croissance durable avec, à la clé, la création d’emplois décents en nombre suffisant.
Alors que le discours politique prépondérant semble prôner des solutions à court terme, un
véritable retour de la situation ne peut être atteint que si l’on s’oriente vers des politiques de
moyen et de long terme visant, notamment, la création d’entreprises et la promotion de
l’esprit d’entreprise avec, à la clé, une augmentation de la création d’emplois décents par et
dans les PME.
Les PME signifient emploi et croissance !
Il faut pour cela que les partenaires sociaux réunis au sein de l’AICESIS contribuent à donner
aux décideurs politiques à travers le monde les orientations nécessaires pour assurer la
croissance, la prospérité et la stabilité du secteur économique le plus important, les PME.
Sans eux, il n’y aura pas de reprise ni de stabilité économique, sans eux, il n’y aura pas de
création d’emplois productifs, sans même parler d’emplois décents.
Le rôle des PME dans l’économie et la société
On peut dire que 99,9% des entreprises sont des PME (2/3 des entreprises mondiales selon le
rapport BIT 2013). Pourquoi alors se soucier autant des grandes entreprises ? En effet,
presque toutes les législations tant économiques que sociales et ayant trait à la vie des
entreprises prises à travers le monde semblent inspirées par le souci de vouloir réglementer
des aspects de la vie des grandes entreprises (finances, gouvernance, fiscalité, droits
sociaux…) alors que la logique voudrait qu’on traite d’abord le cas de la PME pour ensuite
éventuellement rajouter des couches au niveau législatif concernant les seules grandes
entreprises.
En Europe, parmi les plus de 20 millions d’entreprises, il n’y a que 43 700 entreprises de plus
de 250 employés. Par contre, plus de 19 millions d’entreprises occupent moins de 10
personnes (micro-entreprises). L’entreprise-type en Europe occupe 6 personnes, y compris le
propriétaire-entrepreneur, les PME comptent pour 2/3 de l’emploi privé et environ 60% de la
valeur ajoutée. 80% des emplois créés au cours des dix dernières années l’ont été dans les
PME
. Ces chiffres sont même davantage en faveur des PME dans d’autres régions du
monde.
L’Europe politique se plaît à parler d’un « Small Business Act » ou encore du principe du
« thinking small first » pour aussitôt oublier ces adages et retourner à la normale quand il
s’agit de fixer un cadre normatif, législatif et réglementaire. Et ce malgré toutes les évidences
quand il s’agit de promouvoir les PME avec leurs avantages quasi-naturels : esprit
d’entreprise, proximité, création d’emplois, de valeurs et de richesses.
Promouvoir la croissance économique et la création d’emplois décents à travers les PME
équivaut tout d’abord à respecter certains principes législatifs :
Penser petit d’abord ;
EC – Annual report on European SMEs