Lycée Claude Monet AEHSC Année 2009-2010
CHAPITRE 6 : MONNAIE ET FINANCEMENT DE L'ECONOMIE
o Bibliographie :
o 1) A lire :
o - M. Aglietta, Macroéconomie financière, La Découverte, Repères.
o - M. Bassoni et A.Beitone, Monnaie. Théories et Politiques, Synthèse +, Sirey.
o 2) A utiliser :
o - M. Béziade, La Monnaie et ses mécanismes, La Découverte, Repères.
o - G.Capelle-Blancard et alii, Les Marchés financiers en fiches, Optimum, Ellipses.
o - Y. Crozet et alii., Dictionnaire de banque et bourse, A.Colin, CURSUS.
o - S. Diatkine, Théories et politiques monétaires, A.Colin, CURSUS.
o - S. Diatkine, Institutions et mécanismes monétaires, A.Colin, CURSUS. (2 premières
parties).
o - J-P. Faugère et C. Voisin, Le Système financier français. Crises et mutations, Nathan,
CIRCA.
o - Le Financement de l’Economie, Cahiers Français, n°331, mars-avril 2006.
o - J. Rivoire, Histoire de la banque, PUF, QSJ.
o - J. Rivoire, Histoire de la monnaie, PUF, QSJ.
I. LA MONNAIE : DEFINITION, MESURE ET FORMES
1) LES DEFINITIONS DE LA MONNAIE
(a) Introduction
(b) La monnaie définie à partir de ses fonctions
A retenir : Fonction d'unité de compte (n-1 prix absolus contre n(n-1)/2 prix relatifs,
exemple du karü d'orge chez les Sumériens 3500 ans avant J-C), fonction
d'intermédiaire des échanges (le troc et la double coïncidence des désirs,
J.B. Say (1803)), fonction de réserve de valeur (préférence pour la liquidité).
(c) La monnaie comme phénomène institutionnel et social
L'approche individualiste
A retenir : L'école autrichienne et la monnaie comme institution sociale émergent
spontanément des relations marchandes entre les individus (F.A. Hayek,La Route de
la servitude (1944)), la monnaie comme bien public (indivisible, inappropriable)
(Laidler (1977)) et l'intervention de l'Etat.
L'approche holiste
A retenir : Marx (cycle MAM’ versus cycle AMA’), la monnaie comme "fait social
total" (M. Mauss), M. Aglietta et A. Orléan, La Violence de la monnaie (1982).
2) LES FORMES DE LA MONNAIE
a) Les différentes formes de la monnaie
A retenir : monnaie marchandise, monnaie métallique (bimétallisme,
monométallisme, loi de Gresham, monnaie fiduciaire (Billets comme certificats de
dépôt d'or, le monopole des banques d'émission (partiel en 1844 en Angleterre,
1848 en France), currency principle (Peel Act (1844)), banking principle, monnaie
divisionnaire), monnaie scripturale (écriture / mo manuelle, le dépôt à vue,
dématérialisation), "monnaie électronique".
b) Deux interprétations des évolutions des formes monétaires
A retenir : thèse de la dématérialisation contre prédominance des rapports sociaux.
3) LA MESURE DE LA MONNAIE
A retenir : Masse monétaire et agrégats monétaires.
II. DEMANDE DE MONNAIE ET OFFRE DE MONNAIE
1) LA DEMANDE DE MONNAIE
(a) L'analyse néo-classique et la monnaie comme voile
Le motif de transaction
A retenir : L. Walras, Traité de la monnaie (1883), motif de transaction, motif de
précaution.
Le revenu comme déterminant de la demande de monnaie et la dichotomie sphère
monétaire / sphère réelle
A retenir : I. Fisher, The Purshasing power of money (1907), théorie quantitative
de la monnaie (TQM), MV = PT (ou MV + M'V' = PT), offre de monnaie exogène,
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vitesse de circulation de la monnaie constante, volume des transactions fixé car
dépendant de facteurs réels, analyse dichotomique, la monnaie est un voile
(neutralité de la monnaie), le niveau général des prix déterminé par la quantité de
monnaie en circulation, A.C. Pigou, The Value of money (1917), Md=k.P.Y
(fonction de demande de monnaie), le revenu comme déterminant unique de la
demande de monnaie,
(b) L'analyse keynésienne : la monnaie demandée pour elle-même
Motif de spéculation et taux d'intérêt
A retenir : J.M Keynes, Traité sur la monnaie (1930), Théorie générale de l'emploi
de l'intérêt et la monnaie (1936), motif de spéculation, incertitude radicale,
préférence pour la liquidité, relation inverse demande de monnaie / taux d'intérêt,
effet balançoire, rôle des anticipations de taux d'intérêt.
Le taux d'intérêt comme canal de transmission entre sphère monétaire et sphère réelle
A retenir : Interdépendance sphère monétaire / sphère réelle, le taux d'intérêt
comme déterminant de l'investissement et variable équilibrant le marché de la
monnaie.
(c) La demande de monnaie est-elle stable ?
2) LES MECANISMES DE LA CREATION MONETAIRE
(a) Agents et opérations à l'origine de la création monétaire
A retenir : Création monétaire, les agents créateurs de monnaie (établissements de
crédit, Trésor public, Banque de France), les sources de création monétaire
(opérations avec l'extérieur, opérations avec le Trésor, Crédits à l'économie).
(b) Le pouvoir de création monétaire des banques et ses limites
A retenir : Les crédits font les dépôts, destruction de monnaie, la compensation
bancaire, les banques de second rang, la demande de billets par les agents non
financiers, le refinancement bancaire, les réserves obligatoires.
(c) Multiplicateur ou diviseur de crédit ?
A retenir : Multiplicateur de crédit (MM=m.BM avec m=1/(r+b-rb)), offre de
monnaie exogène, politique de base monétaire, diviseur de crédit (BM=d.MM),
Kaldor, Le Fléau du Monétarisme, système "en banque", offre de monnaie
endogène, politique de contrôle administratif des crédits et/ou des taux d'intérêt.
III. L'EMERGENCE ET LA CONSTITUTION DES SYSTEMES FINANCIERS DE LA
REVOLUTION INDUSTRIELLE A NOS JOURS
1) DEVELOPPEMENT ET HIERARCHISATION DES FONCTIONS BANCAIRES AU XIXEME
SIECLE
(a) L'évolution avant le XIXème siècle
A retenir : La condamnation du prêt à intérêt (Aristote, Saint Thomas d'Aquin), les
banques italiennes à la Renaissance (les Medici), Jacques Coeur, Thomas Gresham,
les Fugger, l'émergence de la monnaie-papier et les faillites bancaires aux XVIIème
et XVIIIème (Palmstruck en 1666, orfèvres anglais), Banque d'Amsterdam (1683),
Banque d'Angleterre (1694), la Caisse des Emprunts (1674), système de Law (1716-
1720), assignats (1789-1796), Banque de France (13 février 1800).
(b) Le changement de rôle des banques au XIXème siècle
A retenir : La haute banque (Baring, Rothschild), banques commerciales, banques
de dépôts, banques d'affaires, banques mixtes, loi de 1826 sur les joint stock banks,
le Big five (National Provincial Bank, Westminster Bank, Midland Bank, Barclays,
Lloyds) en Angleterre, Société Générale de Crédit Mobilier des frères
Pereire (1852), le Crédit Lyonnais (1863)...etc en France, les Quatre D (Deutsche
Bank, Diskontogesellschaft, Dresdner Bank, Darmstädter Bank) en Allemagne, la
Caisse d'Epargne de Paris (1818), les caisses d'épargne-construction, le crédit
coopératif.
(c) Le monopole d'émission des banques d'Etat
A retenir : Cours forcé / cours légal, le Bullion Commitee (1810), Banking
School / Currency School, Peel Act (1844), question de l'indépendance de la Banque
centrale, Free banking, Banque d'Italie (1893), Reichsbank (1875).
2) LE DEVELOPPEMENT DES MARCHES DE CAPITAUX JUSQU'A LA FIN DU XIXEME SIECLE
A retenir : Marchés monétaire / financier, Marchés primaire / secondaire, agents de
change, l'émission de la Compagnie des Indes orientales (1599), création du Stock
Exchange de Londres (1773), Bourse de Paris (1724), Bourse de New-York (1792),
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rôle peu important des marchés de capitaux (faibles besoins de capitaux à long
terme, fort taux d'autofinancement, question de la législation sur les sociétés) même
si les choses changent quelque peu à partir du milieu du XIXème siècle (rôle des
sociétés de chemins de fer).
3) LES SYSTEMES FINANCIERS AU XXEME SIECLE
(a) Economie d'endettement et économie de marchés financiers
A retenir : J.R. Hicks, notion de système financier, les caractéristiques distinctives
des 2 "'modèles" (taux d'autofinancement, finance indirecte / finance directe
(J. Gurley et E. Shaw, Money in a theory of finance (1960)), Banque centrale
prêteur ultime et contraint / refinancement sur le marché monétaire, offre de
monnaie endogène / offre de monnaie exogène).
(b) Constitution des systèmes bancaires et évolution des marchés de capitaux
A retenir : Achèvement du processus de monopolisation de l'émission de billets, la
Banque centrale sous tutelle de l'Etat en France (question des "200 familles" et
réforme de 1936, nationalisation de 1945) ; Glass Steagall Act (1933) (commercial
banks / investment banks), Mc Fadden Act (1927) et Banking Act (1933), aux
Etats-Unis ; création de l'IRI (1932), et loi bancaire de 1936 en Italie ;
nationalisations de 1945, lois bancaires de 1941 et 1945 (spécialisation bancaire) et
réforme Debré-Haberer (1966-67) en France ; la banque universelle en Allemagne ;
un régime libéral et la marche vers la banque universelle en Grande-Bretagne.
IV. MUTATION DES SYSTEMES FINANCIERS A PARTIR DES ANNEES QUATRE-VINGT
1) LES PRINCIPAUX CHANGEMENTS
(a) Mutations du système bancaire
A retenir : Loi bancaire de 1984 (décloisonnement et homogénéisation,
l'établissement de crédit comme cadre juridique marquant l'universalisation du
système bancaire) ; la loi du 4 août 1993 sur l'indépendance la Banque de France,
réorientation de l'activité bancaire.
(b) Libéralisation et innovations financières sur les marchés de capitaux
Les innovations financières
A retenir : La multiplication des OPCVM (ex : les trackers) ; le développement des
marchés dérivés (à terme, d’options, swaps, MONEP (1987), MATIF (1986))
Les mutations institutionnelles
o Les évolutions dans la réglementation des marchés
A retenir : Introduction du Second Marché en 1983 ; Réforme du marché monétaire
de 1986 ; Réforme de la Bourse en 1988 ; Création du Nouveau Marché en 1996 ;
Loi sur la modernisation des activités financières de 1996 ; entrée en vigueur de la
MIFID en 2007.
o Les évolutions dans l’organisation des bourses de valeurs
A retenir : Création d’Euronext en 2000, instauration de la liste unique en 2005,
fusion d’Euronext et du NYSE en 2007
2) IMBRICATION DES ACTIVITES BANCAIRES FINANCIERES
a) Une désintermédiation limitée par le développement de l’intermédiation de marché
b) La titrisation : la mobiliérisation de créances bancaires
A retenir : Les Trois D (Désintermédiation, Décloisonnement, Déréglementation)
complexification des circuits de financement (intermédiation de
bilan / intermédiation de marché), mobiliérisation, titrisation, marchéisation.
3) L'IMPORTANCE DU ROLE DE L'ETAT DANS LA MUTATION FINANCIERE
4) VERS UNE HOMOGENEISATION DES SYSTEMES FINANCIERS ?
A retenir : Pays proches d'une économie d'endettement (Japon, France) / pays
proche d'une économie de marchés financiers (Etats-Unis), le cas du Japon (rôle
des keiretsu : exemple de la banque Dai Ichi Kangyo au centre du groupe DKB), le
cas des Etats-Unis, rapprochement d'économies de marchés financiers dans les
années quatre-vingt mais maintien d'une certaine diversité.
V. SYSTEMES FINANCIERS, CROISSANCE ECONOMIQUE ET FLUCTUATIONS
1) DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE : QUELLE CAUSALITE ?
A retenir : Les travaux empiriques sur la corrélation entre développement financier
et croissance économie : Goldsmith (1969) sur 35 pays entre 1860 et 1963, Levine
et Zervos (1998) sur 47 pays entre 1976 et 1991.
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2) ECONOMIE D'ENDETTEMENT ET TRENTE GLORIEUSES
3) ECONOMIE DE MARCHES FINANCIERS : MEILLEURE ALLOCATION DES RESSOURCES
CONTRE RISQUES ACCRUS
(a) L'efficacité du marché
Marchés efficients et théorie des choix de portefeuille
L’allocation optimale des ressources
A retenir : Rôle croissant des marchés et meilleure allocation des ressources (baisse
du coût de l'intermédiation, réorientation de l'épargne, réallocation des risques).
(b) L’instabilité financière
Les multiples illustrations d’instabilité du système financier
A retenir : Crise des caisses d’épargne aux Etats-Unis à la fin des années 1980,
faillite de la Barings en 1995 ; Crise du système financier japonais dans les années
1990 ; Les krachs boursiers de 1987 et de 2000 ; Les crises financières généralisées
(crise asiatique de 1997, crise russe de 1998 ; les défaillances des fonds spéculatifs
(LTCM, Amaranth) ; les scandales financiers (Vivendi en 2000, Enron en 2001,
Worldcom en 2002, EADS en 2006) ; La crise des subprimes en 2007. (voir
http://jeromevillion.free.fr, rubrique ‘Statistiques’ : le CAC 40 commenté)
Les comportements à la source de l’instabilité : mimétisme et finance comportementale
Le risque systémique
Les krachs boursiers de 1987, de 2000
La crise des subprimes (2007)
Le rôle des hedge funds : 1000 mds USD pour la spéculation en 2006
o Le cas LTCM en 1998 : crise asiatique, dévaluation du rouble, hausse des taux d’intérêt
=> quasi-faillite, sauvetage de Fed.
o Le cas Amaranth en 2006 : pas d’ouragan => pas de montée des prix du gaz naturel =>
6,4 mds USD perdus.
La nouvelle gouvernance des entreprises et les pratiques comptables frauduleuses
o Le cas Enron en 2001 : pertes masquées sur les marchés de l’électricité, agences de
notation complaisantes, complicités politiques.
o Le cas Worldcom en 2002 : révélation de fraudes comptables portant sur 4 mds USD =>
le géant américain des télécommunications se place sous la protection du chapitre 11 de la
loi américaine sur les faillites.
La reréglementation
A retenir : Ratio Cooke en 1988, Bâle II en 2008 ; Loi Sarbane-Oxley aux Etats-
Unis en 2002.
(c) Instabilité financière et instabilité économique
Une bulle spéculative stimule-t-elle l’activité économique ?
Les effets d’un krach boursier sur l’activité économique
Le rôle du prêteur en dernier ressort
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