Document 2

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EPREUVE COMPOSEE.
1. Mobilisation des connaissances.
 Expliquez ce qu’est une fonction de production (3 pts.)
 Qu’appelle-t-on croissance extensive et croissance intensive ? (3 pts).
2. Etude de documents.
Après avoir présenté le document, vous identifierez les sources de la croissance économique
des principaux pays de l’OCDE. (4 pts).
Taux de croissance annuels moyen(1), 1985-2010 (en %) et contributions en points de %
PIB
Facteur capital
Facteur travail
PGF
France
1,8
0,7
0,2
1,0
Irlande
4,4
0,9
0,9
2,7
Etats-Unis
2,6
0,9
0,7
1,1
Italie
1,4
0,8
0,2
0,4
Belgique
2,3
0,7
0,2
1,3
Corée du Sud
6,1
1,7
0,6
3,8
Source :Tableaux de bord , OCDE, 2012.
3. Raisonnement sur dossier documentaire.
A l’aide de vos connaissances et des documents, vous expliquerez comment la croissance de
la productivité est un facteur de croissance. (10 pts).
Document 1
Contribution des facteurs de production à la croissance
Taux de croissance annuels moyens en %
19661970
19711980
19811990
1991-1995
19962008
Etats-Unis
PIB
3,4
3,2
3,1
2,4
2,8
Travail
1,6
1,6
1,7
1,3
1,1
Capital
0,6
0,5
0,3
0,2
0,5
Productivité globale des facteurs
1,2
1,1
1,1
0,8
1,2
Union européenne à 15
PIB
5,0
3,2
2,4
1,7
1,9
Travail
-0,7
-0,6
0,1
-0,7
0,9
Capital
1,8
1,4
0,7
1,0
0,5
Productivité globale des facteurs
3,8
2,4
1,5
1,4
0,5
.
Document 2
Les pays industrialisés ont connu des gains de productivité d’une ampleur fantastique depuis 1870 : la
production par emploi a été multipliée par environ 12 en France et 8,5 aux États-Unis sur ces 130 années.
Les « Trente glorieuses » de l’après Seconde Guerre mondiale au 1 er choc pétrolier sont les années fastes de forte
croissance de la productivité. C’est la fameuse « grande vague » de productivité, évoquée par Gordon, déferlant
sur les États-Unis dès 1913. Puis, succèdent des années de fort ralentissement de la productivité, dès le milieu
des années soixante aux États-Unis, et après le 1er choc pétrolier dans les différents pays industrialisés. Le
rattrapage des niveaux de productivité américains par les économies européennes et japonaise s’amorce au début
des années 50 pour se poursuivre jusqu’au début des années 90, sans être interrompu par le 1er choc pétrolier.
Puis s’opère une réelle rupture des évolutions relatives de productivité au cours des années quatrevingt-dix : une
accélération de la productivité aux États-Unis et au contraire un ralentissement dans les pays européens. […]
Les écarts de gains de productivité entre l’Europe et les États-Unis : la production et la diffusion des TIC…
L’impact de la production et de la diffusion des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur
les gains de productivité du travail transite par trois canaux : grâce à l’augmentation des performances des
processeurs la baisse rapide des prix des TIC amplifie la forte hausse des volumes produits par ces secteurs et
permet des gains de productivité globale des facteurs dans ces secteurs et dans l’économie avec le renforcement
de leur part dans le PIB ; la diffusion des TIC permet aussi d’augmenter la productivité globale des facteurs des
secteurs non-TIC qui utilisent intensément ces technologies, comme les assurances, la finance, la grande
distribution ou l’aéronautique, grâce notamment à une meilleure coordination des acteurs du processus de
production ; l’investissement en TIC entraîne une hausse du stock de capital TIC disponible par emploi
(substitution du capital au travail) et un renouvellement plus rapide des matériels et aurait un effet positif sur la
productivité du travail. Rapports de Patrick Artus et Gilbert Cette, Productivité et croissance, Conseil d’Analyse
Économique, n°4, 2004.
Document 3.
Pour assurer une forte croissance, la Chine dispose de facteurs de production déterminants : une main-d’œuvre
abondante, bon marché et de plus en plus qualifiée ; des capitaux fournis à la fois par une épargne nationale
élevée et par des investissements étrangers qui ont afflué massivement dans le pays depuis plus d’une décennie.
Mais, si on fait une analyse classique de la contribution des différents facteurs à la production, on peut conclure
que la croissance économique observée durant ces 20 dernières années est redevable pour les trois-quarts aux
gains enregistrés dans la productivité du travail qui a parallèlement été multipliée par 3,9 (ce qui représente une
augmentation annuelle de 7 % contre 9,4 % pour le PIB). Toutefois, le recours à l’analyse des productivités
partielles des facteurs, celle du travail notamment, peut conduire à des appréciations erronées sur les gains de
l’efficacité productive, car les gains de la productivité du travail résultent en partie de la croissance du capital par
tête. Ainsi, la méthode comptable fondée sur le concept de fonction de production permet de mieux analyser les
contributions des facteurs (travail, capital et progrès technique) à la croissance. En utilisant une fonction de
production du type Cobb-Douglas, on peut ainsi répartir le taux de croissance annuel des 20 dernières années
(9,4 %) comme suit : 1,1 % pour le travail, 5,4 % pour le capital et 2,9 % pour le progrès technique, ce dernier
étant une mesure globale des progrès d’efficacité dans l’utilisation des facteurs (productivité totale des facteurs).
Ainsi, l’utilisation massive des capitaux a contribué à plus de la moitié de la croissance en Chine depuis vingt
ans. Ceci est confirmé par la décomposition du PIB en emplois finals : la part des investissements dans le PIB est
passée de 32 % au début des années 80 à plus de 44 % en 2004, avec une forte hausse ces dernières années (elle
était encore de 36 % en 2000), tandis que la part de la consommation est passée dans les mêmes temps de 61 % à
53 %. L’économie chinoise souffre donc de plus en plus d’une insuffisance de la demande intérieure qui pourrait
freiner la croissance future, notamment si ses produits connaissaient des difficultés à l’exportation vers les
marchés traditionnels (amé- ricains et européens) dans un contexte de remontée du protectionnisme et du grand
déficit commercial américain à son égard.
Françoise Hay et Yunnan Shi, « la Chine au cœur de la
croissance mondiale » in Françoise Hay et Yunnan Shi (dir.), La Chine, Forces et faiblesses d’une économie en
expansion, PUR, 2006
Correction E.C.
Exercice 1 : Mobilisation des connaissances : reformuler ces phrases pour qu’elles
deviennent exactes.
1. Le PIB est de 3,1 %
2. La croissance du PIB est due au capital travail.
3. La croissance du PIB est due au facteur travail.
4. La croissance du PIB est due à la productivité.
5. La croissance intensive du PIB est due à la productivité.
6. La croissance extensive du PIB est due au facteur travail et au facteur capital.
Exercice 2 : Etude de documents statistiques.
1. Il faut obligatoirement commencer à étudier une ligne et/ou une colonne. Laquelle ?
Pourquoi ? Que peut-on en dire en une phrase et une seule phrase ?
2. Doit-on expliquer ce que sont les contributions ?
3. Doit-on faire un calcul ?
4. Y-a-t-il une corrélation visible dans ce tableau ?
5. Quel est le principal facteur de croissance ? Peut-on faire un calcul ? Quel est le type
de croissance ?
6. Pourquoi l’Italie et les USA se distingue-t-ils ?
Exercice 3 : Raisonnement.
1. Combien de variables sont-elles mises en jeu dans le sujet ?
2. Dans un schéma d’implication du type X
Y , qu’est-ce que X, qu’est-ce
que Y ?
3. Faut-il définir les termes ?
4. Le doc. 1 donne-t-il une explication de cette relation ?
5. Même question pour le document 2 ?
6. Même question pour le document 3 ?
7. Que nous apporte le document 1 pour répondre au sujet ?
8. Même question pour le document 2.
9. Même question pour le document 3.
10. Si l’on paraphrase les documents a-t-on répondu à la question ?
11. La croissance de la productivité accroît-elle l’offre ? Comment ? Inventez un exemple
très simple.
12. A partir de l’exercice ci-dessous dîtes comment la croissance de la productivité accroît
la demande ?
T.1. : l’entreprise produit 10 chaises avec 10 salariés. Chaque chaise est vendue 100 €. Les
C.I. s’élèvent à 400.
T.2. l’entreprise produit 20 chaises toujours avec 10 salariés. Le prix de vente n’a pas changé.
Le montant des C.I également.
Calculez la V.A. au T1 : _________________________________________
Calculez la V.A au T 2 : _________________________________________
A combien se monte le surplus de V.A. : ______________________________
Répartition de la V.A. au T1.
V.A. :
Rémunération du
travail : 60 %
E.B.E : 40 %
Prix de vente :
10 €.
____________
_____________
s
C.F.si Si
aucune
épargne : ____
F.B.C.F.si EBE est toute
réinvestie : ____
Répartition de la V.A. au T2.
V.A. :
Nouvelle
Rémunération du
travail : 60 %
Nouveau EBE :
40 %
____________
_____________
Nouvelle C.F. aux
mêmes conditions
___________
Nouvelle F.B.C.F. aux
mêmes conditions
___________________
Nouveau Prix de vente :
Si le surplus n’est pas
redistribué
__________
Mobilisation des connaissances.
1. Fonction de production :
 c’est une relation mathématiques entre certains facteurs de production et la production
réalisée grâce à ces facteurs.
 Facteurs : K, L, p, N.
 D’une manière générale si les facteurs s’accroissent, alors la production s’accroit.
 Si on multiplie par deux les facteurs de production, alors la production, toutes choses
restant égales par ailleurs, est multipliée par deux : ce sont les rendements constants.
 Définir les rendements décroissants
 Définir les rendements croissants en expliquant que c’est grâce à la productivité..
2. Croissance extensive et intensive.
 La croissance extensive : la production s’accroît parce que l’entreprise a accru son
nombre de salariés (facteur travail) ou parce que l’entreprise a accru son nombre de
machines (facteur capital).
 La croissance intensive : la production parce que la productivité s’est accrue. Donnez
un exemple simple.
Etude de documents.
 Présentation.
 Une phrase pour commenter la première colonne : la croissance économique (à
définir) est différente d’un pays à l’autre. Trois types de pays : forte croissance,
moyenne et faible.
 Le taux de croissance annuel est la somme des contributions : faire un calcul.
 Corrélation entre croissance de la productivité et croissance : avec un exemple simple
on explique. On note que c’est une croissance intensive. Croissance pauvre en
emplois.
 Deux cas particuliers : USA et Italie : croissance extensive. On explique.
Comment la croissance de la productivité est un facteur de croissance.
Partie 1 : Quel constat.
§ : Définir la fonction de production ; l’écrire sous forme mathématique simple
§ Montrer qu’il existe plusieurs façons d’accroître la production. D’abord la croissance
extensive.
§ Croissance intensive : montrer le lien entre croissance de la productivité (PGF) et la
croissance. Définir PGF : terme polysémique : résidu et mesure du P.T..
§ Analyse du doc. 1 :
 Pour l’UE la croissance est essentiellement intensive. Expliquez et faire un calcul.
 Pour les USA : montrer qu’on est plus dans une croissance extensive. Mais que la
croissance de la productivité accroît quand le PIB.
§ Même idée pour le doc. 2. : Relevez la première phrase.
§ Même idée pour le doc. 3 : les ¾ de la croissance chinoise est due à la croissance de la
productivité.
Partie 2 : Quelles explications ?
§ La croissance de la productivité accroît l’Offre, toutes restant égales par ailleurs. Exemple
simple.
§ La croissance de la productivité accroît la demande. Schéma plus haut.
Partie 3 : Quelles sont les sources de la croissance de la productivité ?
§ Doc. 2 : un nouveau progrès technique : les TIC et leurs effets. Exemple simple.
§ Doc. 3 : L’investissement dans un nouveau capital fixe plus performant. En Chine mais
aussi en europe : on passe de la chaîne de montage aux robots.
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