
Monsieur le Député, chers collègues, vous le constatez, nous sommes à l’aube d’une
réorganisation complète des soins de santé. Nous ne pouvons pas permettre que la
province ne soit pas le moteur de cette réorganisation. Nous devons peser de tout
notre poids pour :
- organiser les plages de temps disponible pour répondre à la demande dans
les temps sans immobiliser des entités complètes à chaque coin de la
Province (blocs opératoires, imagerie médicale, …)
- améliorer la communication interne entre les hôpitaux et surtout entre les
services,
- impliquer les services sociaux dès l’admission du patient,
Le premier exemple de véritable coopération entre hôpitaux luxembourgeois
est le projet de centre de rééducation fonctionnelle (CRF) dont vous avez
entendu parler et qui vise grâce à une convention à passer entre les trois
hôpitaux à concentrer en une seule demande la reconnaissance d’un centre de
rééducation lourde pour l’ensemble du territoire!
Cet exemple examiné de près montre à suffisance que d’une situation déficitaire sur
deux sites, Cha – 19.855.535 bef et CSL – 20.318.002 (l’IFAC n’ayant pas de lits
consacrés à la réadaptation), le regroupement d’un service, tout en maintenant le
même budget d’investissement et le même personnel affecté, ainsi que deux sites,
devrait réduire de façon drastique le déficit à court terme.
Une reproduction de ce type de système d’association de services devrait permettre
de rester compétitif et d’ainsi favoriser le maintien de services de qualité mais aussi
dans une certaine mesure de proximité.
D’autres axes pourraient également être envisagés, comme :
L’intervention d’organismes extérieurs dans le capital des intercommunales. A ce
jour, nous avons toujours raisonné par des interventions financières issues des
communes et de la Province. Sans entrer dans un débat tournant vers une
privatisation partielle de nos hôpitaux car ce n’est ni le moment ni l’objet de cette
intervention, il existe des outils publics, semi-public dont la vocation est de prendre
des participations dans le capital, d’intervenir sous forme de prêts subordonnés,
d’emprunts obligataires,…Un outil comme la SLF dont la Province de Luxembourg
est actionnaire pourrait être un des ces partenaires. D’autres pistes existent aussi en
direction de la SMAP et pourquoi pas de la Région ? En effet, même si comme le
Député l’a fait remarquer en commission on peut déplorer la régionalisation de fait de
la sécurité sociale que constitue de renvoi à la Région de compétence qui
ressortissent au pouvoir fédéral, un partenariat entre Communes, Province et Région
en matière de soin de santé n’est-il pas en Luxembourg une issue possible à la
situation actuelle. Nous sommes déjà intimement liés par l’intermédiaire du Crac, qui
par ailleurs assure un suivi in situ. Pourquoi ne pas aller au-delà et penser à une
recapitalisation associant nos trois pouvoirs et d’autres organismes publics tels que
ceux évoqués ?
De même, en ce qui concerne les montants d’investissements que l’ensemble des
hôpitaux doivent encore réaliser, (et qui se chiffrent en centaines de millions) et dans
cette perspective d’optimalisation des durées de séjours, il serait probablement utile