INTRODUCTION
ACTUALITÉ ET PROBLÉMATIQUE DU SUJET
« Il se trouve que la plupart des langues majeures, c’est-à-dire nationales, de
l’Europe appartiennent à la famille indo-européenne», fait observer Jean Pierre Levet dans
son article « La philologie européenne » (J. P. Levet, 2002, 64). Ayant beaucoup de traits
individuels quant à la culture, traditions, mœurs et ayant des passés différents les pays de
l’Europe ont beaucoup plus de traits linguistiques communes que l’on n’observe à la
première vue. « Un fond linguistique commun unit donc presque tous les habitants du
continent » (Ibid). Le verbe est présent dans toutes les langues indo-européennes et sa
place est une des plus importantes dans chacune.
Les études de parties de discours ne pouvaient pas négliger le verbe, qui fait le
centre de la phrase, même si les égards des linguistes sur d’autres parties de discours
différencient beaucoup et la classification des parties de discours soulève jusqu'à présent
de vives discussions. Albert Sechehaye, suivant les principes de logique et de psychologie
trouve, que le fondamental c’est le contenu conceptuel fonctionnel des parties de
discours ; G. Galichet étudie les valeurs de langue ; l'idée fondamentale de Ferdinand de
Saussure est que le langage est un système clos de signes, il étudiait les rapports entre le
signe et le signifiant, comme tout signe est défini par rapport aux autres, par pure
différence (négativement), et non par ses caractéristiques propres ("positives"). Le
linguiste Jean Dubois et les distributionnalistes Leonard Bloomfield, ainsi que L. Tesnière
accentuent la syntaxe et ils attribuent un rôle fort important au verbe, qui est le centre
de l’énoncé. Néanmoins, L. Tesnière trouve qu’il y a autant d’espèces de nœuds de la
phrase que de catégories de mots pleins (verbe, substantif, adjectif, adverbe); et ayant une
pratique de nombreuses langues, il reconnaît que le verbe n’est pas nécessairement le
centre organisateur de la phrase (C. Fuchs, P. Le Goffic, 1993, 33) dans toutes les langues.
En poursuivant l’opinion omni commune que le verbe est le pivot de la langue
française, nous observons que le sujet de verbe semi-auxiliaire restait en discussion. Le
sujet de verbe semi-auxiliaire est actuel puisqu’il est bien fréquent dans les œuvres de
littérature et le quotidien et sa place dans le français contemporain n’est jamais consentie
entre les linguistes.