Pourquoi cette préparation pour ce troisième
accouchement ?
Un troisième bébé doit arriver : quelles joies ! Bien sûr, ce sera un accouchement
avec la sage femme libérale, un accouchement naturel sans péridurale, en étant libre de
marcher, de respirer, de changer de positions, de chanter...
Bien sûr, je l'allaiterai longtemps : je sais faire maintenant ! Pour le premier
bébé, les barrières mises par le personnel de la clinique, par le muguet (le candida) et
surtout par le manque d'expériences et de connaissances ont abouti sur un mois
seulement d'allaitement. Mais pour le deuxième bébé, la volonté de réussir cet
allaitement m'a dirigée vers l'association info-allaitement de La Rochelle : malgré une
mise au sein difficile au départ, les connaissances apprises au cours des réunions et la
précieuse aide et le savoir de Nicole Lartigue, la présidente, m'ont permis, de nourrir ma
fille pendant 18 mois. Ainsi, je ne m'inquiète pas pour l'allaitement car j'ai de
l'expérience, j'ai appris des astuces autrefois transmises de mère en fille et Nicole est
toujours présente pour m'aider en cas de difficulté.
En revanche, je pense que pour l'accouchement, je dois mieux me préparer ; je
vais de nouveau accoucher avec une sage femme libérale, comme pour mon deuxième
enfant. Certes, je garde de très bons souvenirs de ce deuxième accouchement naturel,
sans péridural : nous avons attendu que le bébé lui-même soit prêt à venir ; j'ai pu
marcher, respirer pendant les contractions, changer de positions et chanter à pleine voix
le répertoire lyrique de Mozart et de Verdi, puisque cela est mon métier. Ainsi j'ai été
heureuse de bien supporter les contractions. Mais la délivrance a duré deux longues
heures pendant que bébé faisait des interminables allers-retours entre l'intérieur et
l'extérieur, nous montrant à chaque sortie toujours un peu plus de sa chevelure brune.
J'obéissais studieusement à la sage-femme qui parlait de ne pas pousser mais de se
détendre et de laisser faire le bébé. Oubliant alors ma timidité et suivant le conseil de
mon mari, je me mis à chanter à pleine voix et surtout vers l'aigu ; ainsi j'arrivai à me
détendre malgré le besoin de pousser et chanter m'aida à supporter ces durs instants.
Puis, très inquiète pour mon bébé qui ne venait toujours pas, je passai outre les paroles
de la sage femme et me permis de pousser réellement et fortement pour enfin sentir dans
mes bras une jolie petite fille.
Alors je me questionne : aurais-je dû pousser avant ou de façon différente ? Que
voulait dire la sage-femme ? Existe-t-il une façon de pousser dans la détente ? Est-ce
que chanter a vraiment aidé bébé ? Un ostéopathe m'explique que certaines femmes
dont le bassin est libre peuvent laisser faire le bébé ; et je pense alors à mes sciatiques, à
mes raideurs. Comment mon bassin pourrait-il m'aider ? L'appréhension aussi me
pousse à m'interroger. Donc, je sais que pour ce nouvel accouchement, je dois me
préparer et mieux comprendre.