Dossier sur l’innovation Intitulé « Voiture solaire sans essuie-glaces » Présenté par Brahim ZARDOUA I-Introduction Le prix du carburant augmente, et les gens sont de plus en plus désintéressés par l’utilisation des voitures (à carburant). Etant salarié chez un grand constructeur automobile d’envergure international, j’ai décidé avec l’aide d’un autre collègue de l’entreprise d’imaginer dans un premier temps puis de le mettre en pratique, un projet innovant qui pourra remplacer la voiture à carburant, et qui sera facilement accessible. Dans ce dossier, nous allons présenter et décrire le produit imaginé, comment le protéger de la contrefaçon, les différents partenaires scientifiques, industriels et commerciaux, comment financer le projet et enfin comment industrialiser et commercialiser le produit fini. II- Présentation et description du produit imaginé Nous avons imaginé comme produit, une « voiture à panneaux solaires sans essuie-glaces, en forme de baleine ». Toutes les parties externes visibles de la voiture (toit, capot, coffre, portières) seront faites de panneaux photovoltaïques afin de collecter le maximum d’énergie lumineuse possible issue du rayonnement solaire. D’autre part, les panneaux photovoltaïques doivent être des semi-conducteurs possédant le meilleur rendement possible de même qu’une très bonne résistance aux chocs similaire à celle des matériaux utilisés pour fabriquer les parties externes d’une voiture classique. Un autre aspect de cette voiture est, que les vitres avant et arrière ne possédant pas d’essuie-glaces, ce qui la rendra unique. Ce dernier aspect est symbolique puisque la voiture est avant tout solaire ! Et lorsque le temps n’est plus ensoleillé, la voiture est rechargée avec de l’électricité traditionnelle. Par conséquent le véhicule doit être équipé d’une pile rechargeable avec de l’électricité d’origine solaire et de l’électricité traditionnelle. Enfin, la forme baleine du véhicule le rendra plus esthétique. Les phares avant du véhicule sont représentés par les yeux de la baleine. III- Protection de l’invention Afin de protéger notre invention de toute utilisation par les concurrents, nous allons déposer une demande de brevet auprès de l’INPI. Pour mener à bien cette procédure, nous allons consulter un spécialiste en la matière : ingénieur brevet qui s’occupera de la rédaction du document. Pourquoi consulter un ingénieur brevet ? D’abord parce que toute demande mal rédigée risque d’être rejetée et donc l’innovation tombe dans le domaine public et tout le monde peut copier l’idée et la mettre en pratique ensuite. Ensuite, les revendications et notamment la revendication principale doit être la plus large possible, car une revendication courte risque de ne pas couvrir toute l’invention et donc ne sera pas efficace vis-àvis de la contrefaçon. Le titre que nous attribuerons au brevet doit couvrir au maximum l’invention : « Voiture solaire en forme de baleine, sans essuie-glace où les panneaux solaires couvre toutes les parties externes visibles de la voiture ». Nous avons donc associé un ensemble d’éléments nouveaux qui n’existaient pas auparavant et qui donneront au véhicule une valeur toute particulière. D’autre part, le slogan qui accompagnera la commercialisation du produit et qui sera « Voiture éconologique : mieux rouler pour mieux vivre » sera également protégé comme une marque auprès de l’INPI. IV- Partenaire(s) industriel(s) et scientifique(s) Comme le produit contient des éléments nouveaux, nous allons faire appel à des entreprises (centres R&D) afin de lancer les recherches nécessaires pour l’élaboration des différents matériaux que nous avons imaginés pour ce produit. Vitres sans essuie-glaces : ce type de verre n’existe pas jusque là, nous allons donc contacter des entreprises spécialistes de la verrerie afin d’intensifier les recherches sur un tel matériau. L’entreprise dont il s’agit est Saint-Gobain, le leader mondial de la verrerie, une partie des recherches va être financée par notre entreprise en plus d’autre sources complémentaires de financement (cf. plus loin les sources de financement).D’autres recherches vont être lancées pour tester la résistance de ce matériau. Panneaux photovoltaïques : en ce qui concerne le matériau utilisé pour la fabrication des panneaux solaires, il est constitué de semi-conducteurs. Nous allons contacter l’IRDEP (Institut de Recherche et Développement sur l’Energie Photovoltaïque – Site de Chatou) qui effectue des recherches sur une nouvelle gamme de matériaux utilisés pour cette fin. De ce fait, notre contribution en matière de financement permettra d’accélérer les recherches et l’achat des matières premières nécessaires pour l’élaboration du matériau final. Assemblage : C’est la dernière phase avant de commercialiser le produit. Cette partie sera gérée par notre entreprise elle-même. V- Financement du projet La principale source de financement du projet est l’entreprise elle-même, supposant qu’elle a retenu mon projet. Un projet innovant est toujours risqué, et le risque est inversement proportionnel à sa faisabilité. Plusieurs types de demandes de financement complémentaires peuvent être déposées. A commencer par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) dont le demandeur doit avoir un projet de recherche clair et détaillé. Cette source de financement doit concerner des recherches sur le matériau qui doit aboutir à la vitre sans essuie-glaces, ainsi que les recherches concernant les matériaux résistants chez Saint-Gobain. Nous devons envoyer un dossier de demande de financement à l’ANR et nous allons détailler les activités de l’équipe de Saint-Gobain qui sera en charge des recherches sur les matériaux. Outre l’ANR, et pour financer les recherches sur les semi-conducteurs et leur installation au niveau du véhicule, nous allons faire appel à l’Oséo (établissement public chargé de soutenir l’innovation et le croissance des PME) : nous formulerons une demande de prêts à taux zéro. Par ailleurs, Le reste de l’argent sera demandé au Conseil Général d’Ile De France. Pour toutes ces sources de financement, Nous devons au préalable faire appel à un membre d’un organisme spécialisé dans l’aide au financement des projets d’innovation, qui sera chargé d’accompagner le projet et qui constitue une aide pour l’accès à ce financement (donne notamment des informations sur les dates pour les appels d’offre, les adresses de sites d’organisme de financement, des conseils pour rédiger le dossier de financement...). Une fois les financements accordés, notre entreprise devra signer une convention avec tous les organismes finançant les projets. Dans le cas où la demande de financement est refusée, nous solliciterons le ministère de l’industrie et notamment le FCE (Fond Interministériel de soutien aux projets de recherche et développement collaboratifs des pôles de compétitivité qui dépend du ministère de l’industrie). Dans nos demandes de financement, nous allons souligner le côté écologique de la voiture contribuant ainsi au développement durable et pouvant constituer une alternative à la voiture à essence polluante. Le reste de l’argent sera emprunté aux banques, et qui contribuera au financement des dépôts de brevets et des achats de licences. VI- Industrialisation et commercialisation du produit Une fois les différentes parties du véhicule sont élaborées après les différentes phases de recherche, nous allons commencer la phase d’industrialisation. En ce qui concerne notre produit, la stratégie que nous allons adopter est la suivante : nous allons d’abord produire des petites quantités en vue de tester la vente du produit d’abord en France, puis si le projet aboutit, nous allons l’industrialiser à grande échelle en France, ensuite l’exporter à l’étranger notamment dans les pays ensoleillés et riches. L’industrialisation devra se faire sur les différents sites de l’ex-constructeur d’automobiles. Vient ensuite la phase de commercialisation. Mais avant de commercialiser le produit, nous allons acheter la licence puisque la « voiture solaire » est déjà brevetée. Pour faire connaitre le produit, nous n’utiliserons point la publicité, car une telle opération nous coûtera cher et pourra alourdir la facture du client rendant encore le produit plus cher. Nous allons donc choisir une autre alternative à la publicité : un slogan publicitaire mentionnant le nom de la société qui a fabriqué le véhicule et ses coordonnées sur la vitre arrière, en contrepartie son prix sera réduit. D’autre part, l’entreprise vendante s’engage à rembourser un pourcentage fixé du prix payé dans le cas où l’acheteur amène un autre acheteur. Le prix remboursé sera fonction du nombre d’acheteurs ayant été amené par l’acheteur en question. Ainsi, l’argent qui aurait servi à financer la publicité, sera déduit du prix de notre produit, ce qui rendra ce dernier moins cher et facilement accessible. De plus, des centres de vente seront ouverts là où il y a plus d’acheteurs. Pour cela, des études de marketing seront menées, notamment dans les grandes villes. Références : Sites web : http://www.gestionprojet.org/ http://www.oseo.fr/aides-entreprise/financement-projet-innovation.htm http://www.bretagne-innovation.tm.fr/ http://liris.cnrs.fr/~cnriut08/actes/articles/1009.pdf http://www.inpi.fr/ http://www.agence-nationale-recherche.fr/ http://www.jinnove.com/ Documents de cours fournis par Mme Christine FENOUIL