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97.html
le 25 février 2011
Etudiants chinois La grande loterie
Leur nombre a été multiplié par dix depuis 2000 : près de 29 000 Chinois étudient
aujourd'hui en France. Le résultat spectaculaire d'une volonté politique qui a sa face
cachée : niveau insuffisant en français, intermédiaires douteux et coût élevé
Lorsqu'il est descendu de l'avion, l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle lui a paru
désert. Et Paris, une ville miniature. Wei Wang, 23 ans, est arrivé en France en
septembre 2009 pour étudier la gestion dans une école de commerce parisienne.
C'est la première fois qu'il quittait la Chine, et sous son air sérieux se lit encore tout
l'égarement et la surprise d'un tel dépaysement. Le jeune Pékinois s'est tout de même
fait une vie, à Paris. Dans le 13e arrondissement, le " quartier chinois ", il partage son
appartement avec deux camarades pékinois. Il se mélange peu aux autres étudiants, "
un problème de traduction ", dit-il. Car Wei ne maîtrise ni la langue de Molière ni
celle de Shakespeare. Mais cela ne l'a pas empêché de braver les obstacles pour venir
étudier en France et de réussir sa première année. Pour valider la seconde, il s'est
inscrit à des cours de français dans un institut privé, facturés 4 000 euros l'année. A
ce budget s'ajoutent l'inscription à l'école et un coût de la vie " au moins trois fois
supérieur à celui de Pékin ", a-t-il calculé. Ses études en France sont un sacrifice
financier, dont il espère tirer profit dans trois ans, lorsqu'il se présentera à ses futurs
employeurs, en Chine. Alors, il se l'est juré, il ne quittera pas le sol français sans
diplôme.
Les étudiants chinois sont près de 29 000 en France. Soit dix fois plus qu'au début de
la décennie. Ils sont devenus la deuxième population d'étudiants étrangers derrière
les Marocains (31 500) et devant les Algériens (21 800). Tout commence au début des
années 2000. Les universités françaises lancent le pari d'ouvrir leurs portes à la
Chine, dont le dynamisme économique suscite toutes les convoitises.
A l'origine de cette stratégie, une ambition présidentielle. Le premier à donner la
consigne d'ouvrir les vannes est Jacques Chirac. Lors d'une visite dans une
prestigieuse université de Shanghaï en 2004, il déclare, devant un parterre
d'étudiants : " La France souhaite vous accueillir plus nombreux dans ses grandes
écoles et ses universités. " En novembre 2010, Nicolas Sarkozy reprend ce mot
d'ordre en assurant à son homologue chinois Hu Jintao que la France souhaitait voir
doubler le nombre d'étudiants chinois. Plus d'étudiants chinois, toujours plus, mais à
quel prix ? Car le trafic supposé de diplômes à l'université de Toulon a révélé, en
2009, le degré d'opacité du système. Tout comme la plainte déposée en juillet 2010
par l'université Paris-XIII pour " trafic d'influence, escroquerie et corruption " dans
une affaire de fraude à l'inscription d'étudiants chinois. Pour faire la lumière sur
l'ensemble de la chaîne incontrôlée d'admission des étudiants chinois en France, les
ministres de l'enseignement supérieur et des affaires étrangères ont commandé, en
décembre 2009, un rapport auprès de leurs inspections générales. Déposé à
l'automne 2010, il n'a toujours pas été rendu public.
Pour venir en France, Wei Wang a dû passer un test de français, un " entretien
d'évaluation ", et se procurer une préinscription universitaire, condition d'obtention
du visa d'études. Comme la plupart des étudiants chinois désireux d'étudier en
France - en général, les recalés d'un examen d'entrée ultra-sélectif dans
l'enseignement supérieur chinois -, il a fait appel à une agence qui propose un
accompagnement administratif, une préinscription et une préparation aux tests de
l'ambassade de France, moyennant finances. Le " package " peut atteindre 4 000
euros. Près de 400 agences de ce type existeraient en Chine, placées sous la tutelle du
ministère de l'éducation chinois. Leur business repose sur la négociation et la vente
de préinscriptions universitaires. Jusque-là, rien d'illégal. Sauf que, dans leur forfait,
sont parfois incluses les réponses au test de français. C'est l'un des points abordés par
le rapport des inspections générales, révélé en partie par Le Point en novembre 2010
et que Le Monde a pu consulter, les tests de l'ambassade, au milieu des années 2000,
n'étaient " pas fiables ". Diffusées sur Internet, les réponses au questionnaire étaient
apprises par coeur. A cette tricherie s'ajoutaient des " vérifications d'identité très
brèves " et du " copinage ", se souvient Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à
l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de la Chine.
En 2008, l'ambassade de France alerte le Centre international d'études pédagogiques
(CIEP) de fuites concernant le test. Les autorités chinoises, elles, n'en sont pas
averties. " Il s'agissait de procédures françaises, elles n'étaient pas concernées ",
estime un ancien diplomate français en Chine. Sauf que la crise franco-chinoise bat
son plein pendant les Jeux olympiques de Pékin. La diplomatie française a-t-elle
cherché à éviter de mettre de l'huile sur le feu ? " Avec les Chinois, on n'ose pas trop
évoquer les contentieux potentiels, ils seraient capables de vite réagir ", observe M.
Brisset. Toujours est-il qu'à la suite de cette alerte, quelques mesures sont prises. Les
tests de français seraient renouvelés " en moyenne toutes les six semaines ", selon
Eric Chevreul, responsable de l'agence Campus France Chine, chargée d'organiser ces
tests.
Bémol au sein de l'administration centrale, certains hauts fonctionnaires regrettent
une procédure qui n'a pas changé fondamentalement. Pour obtenir son visa, Wei
Wang s'est simplement renseigné sur les types de questions posées lors de l'entretien
: " Le jury demande quels sont nos projets ou nos loisirs par exemple. "
Que se passe-t-il pour les étudiants qui, visa et préinscription en poche, arrivent en
France ? Le rapport dévoile la suite. Les étudiants s'inscrivent en cours de " français
langue étrangère " (FLE) à l'université. Cours qu'ils suivent six mois, un an, parfois
deux. Puis ils cherchent à s'inscrire à l'université. C'est là que la plupart découvrent le
pot aux roses : la préinscription n'est pas une garantie d'inscription définitive,
l'université n'assurant aucun suivi.
Apparaît alors cette catégorie désignée sous le terme d'" étudiants flottants " qui,
soit disparaissent dans la nature, soit cherchent à s'inscrire
désespérément quelque part. Comment ? En passant par des " interlocuteurs ",
comme on les appelle au ministère de l'enseignement supérieur. C'est là qu'ils
retrouvent les fameuses agences du départ et leurs relais en France. Le rôle
d'encadrement des instituts Confucius est souligné par plusieurs enseignants. Ces
Alliances françaises à la chinoise se sont multipliées ces dernières années. Le premier
a été inauguré en 2005 à Poitiers. Il en existe une quinzaine aujourd'hui, tous
installés sur des campus universitaires. Une vaste loterie se met alors en place pour
ces étudiants qui ne maîtrisent toujours pas le français. " La plupart baragouinent
quelques mots. J'ai même eu une étudiante qui ne savait pas dire "bonjour" et,
pourtant, possédait une attestation de bilinguisme de l'ambassade ", rapporte Eric
Vernier, maître de conférences à l'université Littoral Côte d'Opale. Certains se
retrouvent dans des formations qu'ils n'ont pas choisies. " Les Chinois qui arrivent
dans mon département de droit pensent qu'ils vont étudier le commerce international
", se désole une enseignante.
En déplacement à Pékin en juillet 2010, Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement
supérieur, reconnaissait les " faiblesses " du système, et affichait sa volonté de
développer une mobilité encadrée, dans le cadre de partenariats entre universités.
Aujourd'hui, 20 % des étudiants chinois viennent en France grâce à des partenariats
interuniversitaires, 80 % d'entre eux ne sont pas encadrés. Reste à savoir pourquoi
les universités accueillent des étudiants qui ne répondent pas à leurs critères
d'admission. Les moyens attribués aux universités restent, pour partie, fondés sur les
effectifs d'étudiants. " Depuis la loi d'autonomie des universités, des pans entiers de
formation et de recherche sont menacés de disparition ", dénonce Stéphane Tassel,
secrétaire général du Snesup (FSU). Certains directeurs de formation en péril font le
choix de recruter des étudiants chinois, quel que soit leur niveau, pour sauver leur
filière.
Ce sont surtout les universités exclues des pôles de recherche et d'enseignement
supérieur (PRES) qui intéressent les agences chinoises. Ces petites universités ont
besoin des étudiants étrangers pour survivre. Selon le rapport des inspections
générales, les agences cherchent à passer " des accords avec des universités ou leurs
centres de FLE ". Elles constituent de fait leurs " filières d'approvisionnement en
étudiants chinois ". Et sont parfois rémunérées par ces centres, toujours selon le
rapport.
Pour ces raisons structurelles, nombre d'universitaires sont dubitatifs sur la volonté
des pouvoirs publics de réguler les flux d'étudiants chinois. Si l'ouverture sur la Chine
repose sur de beaux principes - la richesse des échanges culturels, etc. -, on explique
au ministère des affaires étrangères que les étudiants chinois sont un "
investissement à long terme : il faut former les futurs interlocuteurs chinois en cadres
d'entreprises françaises ".
Les étudiants chinois sont les premières victimes de ce système. Leur séjour en
France leur coûte très cher. Outre le " package " de départ, les frais annuels
d'inscription pour un diplôme universitaire de FLE, fixés librement par les
universités, peuvent atteindre 3 000 euros. A l'Institut supérieur de l'automobile et
des transports (ISAT) de Nevers, en plus des 500 euros de droits d'inscription, les
étudiants déboursent 4 500 euros de " frais d'accueil " à une association baptisée
Isatiens du monde, qui a reçu le soutien financier du conseil régional de Bourgogne.
Ce cas est loin d'être isolé. Pas étonnant que " beaucoup d'étudiants chinois
considèrent qu'ils ont acheté leur diplôme ", remarque un enseignant sous couvert
d'anonymat. Un précieux sésame qui coûte cher, obtenu à l'usure, souvent " en
trichant de manière éhontée ".
Dans les commentaires :
Membre d'un institut Confucius en France, je connais nombre "d'étudiants" chinois et
à la question, pourquoi avoir choisi la France plutôt que l'Angleterre ou l'Allemagne,
la réponse est claire, parce que les frais d'inscription en université sont les moins
chers d'Europe compte tenu des aides perçues. Cela n'a rien à voir avec le
"rayonnement culturel de la France".
….qui est pitoyable, c'est que dans les pays concernés, les services culturels de nos
ambassades affichent comme une particulière réussite de coopération éducative le
chiffre croissant de "visa pour études en France".
On importe les recalés du système universitaire mandarin.
Mes deux voisines sont colocs chinoises : ça couche avec tous ce qui bouge en
espérant faire un enfant ou au mieux le mariage ! Pas toujours gratuitement pour les
voisins, mais les tarifs sont correct...
Ni les meilleurs, partis aux USA, ni les meilleurs restés en Chine. Les plus mauvais,
après ceux qui partent en Grande-Bretagne, au Canada, etc. Immigration tolérée...
les Chinois "payent" pour avoir un diplôme de français et leur visa.
Pays qui sombre dans l'autosatisfaction obscurantiste.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/04/un-rapport-sur-l-accueil-des-
etudiants-chinois-enterre_1435171_3224.html
D'après les conclusions de ce rapport, les étudiants chinois s'expatriant en France
seraient principalement des "recalés" du système chinois, ce qui expliquerait leur
faible niveau d'études par rapport aux autres étudiants étrangers. Les meilleurs
étudiants, explique le rapport, restent dans le système universitaire chinois, très
sélectif, ou intègrent des filières d'excellence à l'étranger.
La réalité c'est que les universités françaises sont très mal notées en Asie. Les
mauvais élèves de Chine ou de Corée ne peuvent choisir que les facs les
moins cotées (et moins chères), donc françaises, et dans le bas de gamme
: la fac de toulon sur fond de corruption.
En dehors des filières sélectives, les étudiants chinois qui se rendent en France sont
généralement ceux qui n'ont pas réussi en Chine et n'ont pu aller aux Etats Unis, au
Royaume Uni et en Allemagne. Notre système universitaire, peu sélectif et gratuit, est
donc fort attractif pour les agences qui proposent leurs services d'intermédiation
pour plusieurs milliers d'Euros. Il faut cesser de gaspiller l'argent des contribuables,
refuser ces étudiants ou leur facturer leurs études avec marge.
Faut-il en conclure que les universités françaises cherchent à gonfler leurs
attractivités réelles ?
Étant prof d'université, je confirme: la sélection (langue + capacités) des étudiants
chinois en France laisse à désirer...
Les grandes écoles??? Bcp de Chinois y viennent pour y faire leur MBA, en anglais
cela s'entend. Et là, la sélection se fait avant tout par l'argent, vu le prix de ces
formations... J'y suis passé et puis vous affirmer que leur niveau était très moyen!
http://histoireuniversites.blog.lemonde.fr/2009/04/16/etudiants-chinois/
Le nombre des étudiants étrangers se maintient à 159.500 en 2007-2008, mais ils
représentent désormais 15% des inscrits (Frydel et Papon, 2008). Le taux d’étudiants
étrangers est d’autant plus fort que le niveau d’études est élevé : ils représentent
10,5% des inscrits en licence, 19,9% des inscrits en master, 38,9% des doctorants. Il
est également fort dans les disciplines scientifiques que délaissent les étudiants
français : le taux d’étudiants étrangers est de 12,1% dans le cursus licence de
sciences ; il est de 24,1% dans les masters de sciences”.
http://www.derwesten.de/nachrichten/campus-und-karriere/Warum-Studenten-
aus-China-heftig-umworben-werden-id3793570.html 7 oct 2010
Dabei steht Deutschland nicht unbedingt auf Platz eins der Wunschliste: Ein
Studienplatz in den USA gilt immer noch als erste Wahl. Nach Statistiken der Unesco
studierten vergangenes Jahr rund 100 000 Chinesen an den Universitäten und
Colleges zwischen New York und Kalifornien. In Japan waren es mehr als 80 000, in
Australien und Großbritannien jeweils rund 50 000…Seither haben rund 1,4
Millionen Chinesen im Ausland studiert. „Jeder siebte Auslandsstudent ist ein
Chinese“, stellte die Unesco fest. Anders als in den ersten Jahren kommen die
meisten aber nicht mehr mit einem Stipendium. Rund 90 Prozent sind mittlerweile
Selbstzahler. Für die neue chinesische Oberschicht ist ein Auslandsstudium keine
finanzielle Hürde mehr…..Eltern, die ihren Kindern die schwere Aufnahmeprüfung
für Chinas Universitäten ersparen wollen, schicken ihre Sprösslinge schon in jungen
Jahren auf Internate im Ausland…Insgesamt sind bislang aber weniger als 30
Prozent der Auslandsstudenten wieder heimgekehrt.
Bij de commentaren:
Ich bin an einer Universität beschäftigt und habe nur schlechte Erfahrungen
gemacht.
Meistens sind die Chinesen sprachlich sehr schlecht qualifiziert. Deutsche schlecht,
englisch noch schlechter.
Einige von Ihnen sind zudem auch noch arrogant.
Bei einigen Doktoranden frage ich mich, wie die Ihr Diplom geschaft haben.
Bei den Indischen Studenten sieht das ganze nicht viel besser aus. Das Englisch kann
man nur schlecht verstehen, weil die Ihren Dialekt mit einbinden.
Die Bachelor und Masterstudiengänge wurden nur geschaffen, um auch diesen
Leuten ein Studium zu ermöglichen. So langsam hat auch die Wirtschaft das erkannt
und verlangt wieder mehr Diplom Studiengänge.
Im Übrigen kann ich den Beitrag von #10, Horsta, nur bestätigen - insbesondere
hinsichtlich der Fremdsprachenkenntnis und des Auftretens chinesischer
Gäste/Studenten - da ist die Bezeichnung "arrogant" eher ein Euphemismus!.. An die
obrigen, selbsternannten Wirtschaftsexperten.
Das ein Fachkräftemangel herrscht steht ausser Frage und insbesodere bei der jungen
Generation. Dies zeigt sich doch auch darin das zunehmend Senior Consultants von
Unternehmen eingestellt werden, um einen demografisch bedingten Know How
verlusst zu unterbinden….Viel spannender ist doch die Frage: "Warum wollen die ca.
70 % der chinesischen Absolventen nicht wieder zurück in ihr Heimatland?"… schon
abenteuerlich, daß so viel Geld für das Studium reicher Chinesen verschwendet wird
und man dann auch noch jammert, daß noch mehr getan werden müsste…Ist es nicht
pervers, daß reiche Chinesen, die zu dumm für eine Aufnahmeprüfung daheim sind
hier studieren können, und Deutsche, die (wie z.B. ich) mehrere Aufnahmeprüfungen
an deutschen Hochschulen bestanden haben (künstlerische Fächer), aus Geldmangel
nicht studieren können?... den studierenden China-Looser "Selbstzahler"
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