Section II : La politique monétaire
Pour contrôler la quantité de monnaie en circulation dans le circuit économique, une banque
centrale met à sa disposition un certain nombre d’instruments. Nous en citerons d’abord les plus
anciens :
1 – le taux de réescompte : c'est-à-dire le taux auquel les banques peuvent emprunter auprès de la
banque centrale en donnant des lettres de change. Le fonctionnement de cette opération est le
suivant : si une entreprise A achète une marchandise auprès d’une entreprise B, B peut faire un prêt
en demandant une lettre de change à A. Si B se trouve en difficulté de trésorerie, elle pourra
s’orienter vers son banquier pour lui demander de lui faire une avance, moyennant rémunération
(taux d’intérêt) c’est ce qu’on appelle une opération d’escompte. La banque pourrait se trouver à
son tour à court de liquidité et demander à la banque centrale de réescompter ladite lettre de
change. Ce taux de réescompte peut en cas de tensions inflationnistes être très élevé et occasionner
des pertes pour la banque. Ce qui pourrait la dissuader à distribuer des crédits et donc limite saa
contribution dans la création de monnaie.
2- L’open market : les opérations d’open market répondent à trois finalités : piloter les taux
d’intérêt, gérer la liquidité bancaire et donner un signal d’orientation de la politique monétaire. Il
s’agit pour la banque centrale de recourir à la technique des pensions via les appels d’offre. La
technique de l’open market fonctionne comme suit. Lorsqu’il y a surliquidité dans le circuit
économique, la banque centrale va vendre des titres à un taux intéressant, en passant par un appel
d’offre pour voir quelles sont les banques qui vont lui offrir un prix d’achat intéressant. Lorsqu’il y
a par contre un manque de liquidité, la banque centrale rachète ses bons à un prix intéressant en
fonction de la situation du marché. Ainsi, plusieurs types d’appels d’offre existent :
Les appels d’offre hebdomadaires: ils constituent l’instrument essentiel de
refinancement et de pilotage des taux à court terme.
Les appels d’offre mensuels : c’est une sorte de financement surtout destinée à
satisfaire les petits établissements ;
Des de réglage fin : elles permettent de piloter l’évolution des taux du marché
monétaire au jour le jour. Il peut s’agir encore de prise de pensions négociées au
gré à gré avec une contrepartie.
Des opérations structurelles. Il s’agit des titres de créances négociables. Pour les
banques, il s’agit des certificats de dépôt qui vont être émis sur le marché
monétaire et qui seront achetés par les entreprises et les particuliers. Comme la
vente se fera en dessous du prix du marché, pour attirer la clientèle, cela
correspond à une hausse des taux. Un rachat de certificat augmente donc la masse
monétaire.