seulement comme une essence, une détermination abstraite, mais comme une détermination
qui subit l’influence causale, matérielle et finalisée de son milieu qu’est la nature.
Passage à la philosophie de la nature :
Mécanisme, chimisme et téléologie constituent les catégories constitutives du biologique. A
partir de ce moment la pensée passe du concept à l’idée : l’idée absolue ou idée de l’absolu :
elle pense la détermination générale de toutes les déterminations, elle présuppose le monde
mécanique comme finalisé, à l’instar d’un grand organisme vivant.
C’est pour cela que le logique pur ne suffit plus, il lui faut étudier la nature comme telle, en
connaître ses lois pour véritablement maîtriser l’idée absolue, l’idée d’une identité des
différences dans une totalité organique de l’Etre. Pour ce faire le penser décide la nature
comme objet propice à son élévation vers la compréhension de l’Etre y compris dans ses
déterminations contradictoires qui se manifestent comme devenir.
II. La Philosophie de la Nature.
L’Etre consiste en une genèse dialectique de l’Esprit Absolu (qui a compris l’Etre en se
comprenant lui-même) moyennant une auto-spiritualisation du corps d’abord strictement
mécanique (soumis aux forces) qui devenant un corps physique (soumis aux lois de plus en
plus complexes de la nature) advient pour l’esprit qui le pense à la pensée de l’organisme qui
est le point d’aboutissement de la nature et le dernier moment avant l’Esprit libre, réfléchi.
L’organisme vivant est une identité qui comprend plus de déterminations différentes et au
départ hétérogènes que tout corps physique. En ce sens il suit un processus d’universalisation,
d’identification dans la différence et de différenciation dans et par l’identification de soi en
distinction de tout autre.
III. Philosophie de l’Esprit.
Toutefois si se dernier élève ainsi l’être au sentiment de soi il demeure à ce stade primitif : ce
qu’il fait ne relève que de la tendance inscrite dans la contingence des déterminations du
milieu et jamais de la décision libre. C’est par la confrontation des sentiments de soi entre eux
que l’être advient à la conscience de soi et, partant, à la délibération : la première délibération
est celle du maître qui nie sa tendance vitale, son instinct. Une autre délibération est celle du
vaincu demeuré en vie et qui certes se plie à la tendance, mais désormais selon une
représentation d’une liberté inexistante pour lui et qui, partant, devient désormais l’objet d’un
réel soucis. Une liberté strictement négative, abstraite en tant que non liberté effective mais
liberté qui en tant qu’abstraite va produire des discours qui vont, finalement, réaliser une
liberté plus haute et plus universelle que celle acquise par la force brute du maître.
L’Esprit suit donc trois moments :
A. L’esprit subjectif :
Où l’on passe du sentiment de soi propre au vivant naturel à la conscience de soi propre au
vivant non naturel, qui refuse de se soumettre à son instinct.
B. L’esprit objectif :