OCR Document - Petit élevage amateur Houffalize

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L'ELEVAGE de la CAILLE DOMESTIQU E
Avant tout, une précision s'impose: il ne faut pas confondre la caille domestique avec la caille
sauvage.
La caille domestique est un oiseau d'importation. Il fut introduit relativement récemment en Europe, au
début dans les régions méditerranéennes.
La caille domestique est originaire d'Asie, et principalement des pays comme la Chine et le Japon.
C'était au départ, un oiseau de volière qui devint par la suite un oiseau d'utilité au point de vue de la
ponte et de la chair.
La caille domestique est réellement une espèce tout à fait différente de la caille sauvage. Elle se
distingue surtout par les joues rouge châtain du mâle; chez la femelle, par une ligne foncée qui court de
la commissure du bec jusqu'à la base de l'œil. Le mâle possède une poitrine garnie de belles plumes
rougeâtres; la femelle possède un plumage plus terne, comme souvent chez les oiseaux.
La caille domestique, dont le poids dépasse facilement à l'âge adulte les 150 g, se présente comme un
oiseau massif et trapu; les ailes sont relativement petites par rapport au reste du corps. C'est pourquoi, en
vol, leurs battements sont très rapides.
La caille domestique possède une qualité remarquable, sur laquelle est basée toute la spéculation
économique : elle peut pondre toute l'année. Mise dans de bonnes conditions de logement, de chaleur et
de nourriture, elle peut donner 350 œufs par an, et même parfois plus.
Sa détention, par un amateur, peut se faire dans différents buts. D'abord, pour la production d'œufs.
Ceux-ci possèdent des qualités gustatives exceptionnelles et une fois que l'on en a goutés, il est difficile
de s'en passer.
Ces œufs constituent un accompagnement original de l'apéritif. Les autres utilisations sont identiques à
celles des œufs de poules.
On détient également la caille pour sa chair. Celle-ci étant particulièrement savoureuse, rappelle très fort
le gout du gibier.
Une condition essentielle pour mener à bien cet élevage, est de respecter les exigences de l'oiseau au
point de vue de la température.
Il est absolument indispensable de maintenir celle-ci au moins à 22° (quelques degrés en plus ne feront
pas de tort).
Bien entendu, certains vont lever les bras au ciel en disant qu'à l'heure actuelle, il n'est pas question de
maintenir un local à cette température. A ceux-là, je répondrai que l'élevage de la caille domestique
demande tellement peu de place qu'il est parfaitement possible d'y consacrer un petit réduit (par exemple
un coin de garage de seulement 2 m2). Cela suffit à une production déjà très intéressante. Il faudra
simplement prendre soin d'isoler de manière impeccable cet endroit. Bien entendu, il sera éclairé
convenablement, et pourra être ventilé.
Nous avons vu une telle réalisation chez un éleveur amateur, et la chaleur dégagée par les éleveuses
permettait le maintien d'une température ambiante suffisante.
Si on possède déjà une certaine expérience dans l'élevage (par exemple des poules), une bonne manière
de commencer un élevage de caille est l'achat d'œufs à couver.
Après les avoir laissés reposer pendant 24 heures, on les confie à un incubateur et on agit de la même
manière qu'avec les œufs d'une poule.
Après plus ou moins 17 jours, les cailleteaux naissent. Ils peuvent être placés dans une éleveuse à
poussins, mais celle-ci doit être adaptée aux véritables miniatures que sont les cailleteaux.
Pour ce faire, on emploiera du treillis à maille soudée de 5 mm de côté ou du treillis plastique.
Pour débuter convenablement, il ne faut pas avoir peur de chauffer à 40° les deux premiers jours, puis de
ramener la température pour arriver à 32/33° après une semaine.
Après une quinzaine de jours, la température peut être ramenée à 25/28° et après un petit mois, 22 à 24°
sont suffisants.
Bien entendu, l'éleveur averti surveillera ses sujets afin d'adapter ses connaissances de base aux besoins
de ses élèves. Il faudra faire extrêmement attention au mobilier de l'éleveuse. Encore une fois, celui-ci
doit être adapté à la taille des cailleteaux.
Au début, il faut les nourrir dans des récipients dont le bord n'a pas plus de 1 cm de haut.
Après 5 semaines, les sujets seront placés dans des espèces de cages batteries qu'il est très facile de
réaliser soi-même. On les construira en bois. Le fond sera constitué de fin treillis (1 cm2 pour la surface
des trous est l'idéal).
La hauteur de cette cage sera de 10 cm.
A cet effet, la solution la plus facile pour élaborer la façade à laquelle on accrochera mangeoire et
abreuvoir est la suivante : il faut construire un cadre constitué de deux lattes à pannes superposées. Sur
celles-ci, on en cloue une troisième, puis une quatrième.
Il ne reste plus qu'à enlever la 3e latte et on obtient ainsi un espace de 2,5 cm par ou les bêtes peuvent
passer la tête pour se nourrir. On peut aussi prévoir une planche de 10 cm de haut et y découper des trous
de 2,5 cm.
Pour les adultes, la hauteur peut être portée à 12/13 cm.
Les reproducteurs seront séparés du lot principal. Ce dernier sera nourri avec de l'aliment «cailleteaux»
ou à défaut « dindonneaux » jusqu'au sacrifice (plus ou moins six semaines).
Les futurs reproducteurs recevront une nourriture moins engraissante après le premier mois.
Dès 45 à 50 jours, les femelles vont se mettre à pondre.
Les mâles seront aptes à la reproduction dès qu'ils présentent près du cloaque une bourse rougeâtre.
Attention! Certains mâles ne présentent jamais cette chose.
Les mâles seront élevés seuls et séparés des femelles. Il faut prévoir un mâle pour trois à quatre femelles.
Il suffit de présenter le mâle à la femelle tous les jours pour obtenir des œufs fécondés, et le cycle
recommence.
Voici données très brièvement, quelques indications sans doute incomplètes sur l'élevage de la
caille domestique.
J'espère qu'au moins ceci incitera quelques éleveurs à tenter l'expérience. Cela en vaut la peine.
RDCF
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