
CHAPITRE I : INTRODUCTION AUX FLUCTUATIONS 
MACROECONOMIQUES 
 
 
I) Les horizons temporels en macroéconomie : 
   
A court terme et à long terme on remarque que le taux de croissance fluctue autour du taux de 
croissance moyen ( qui est de 0.5 % en France.). ces variations sont appelées fluctuations. 
Lorsque le taux de croissance est négatif, on parle de période de récession. Et l ensemble des 
fluctuations de l activité économique à court terme est appelé le cycle conjoncturel ou cycle 
économique. 
La théorie de la croissance économique à long terme repose sur la dichotomie classique : 
Les variables nominales (prix, offre de monnaie…) n’influencent pas les variables réelles 
(production et l’emploi). 
Cependant un certain nombre d’éléments montrent que cette dichotomie entre variables 
nominales( ou monétaires ) et variables réelles n’est pas vérifiée à court terme. 
Cela entraîne que la théorie classique ne peut pas expliquer les fluctuations à court terme. 
C’est pourquoi une autre théorie est utilisée pour analyser ces fluctuations.  
 
Mais pourquoi les modèles classiques reposant sur la dichotomie entre la sphère monétaire et 
la sphère réelle ne permettent-ils pas d’expliquer les fluctuations de l’activité à court terme 
alors qu’ils sont pertinents à long terme ? 
Cela est dû au comportement des prix : 
 A long terme : les prix sont flexibles, ils s’ajustent aux variations de l’offre et de la 
demande de bien pour que les facteurs de production ( capital et travail) soient 
complètement utilisés. 
 A court terme : de nombreux prix sont fixés à un niveau prédéterminé ( rigidité des 
prix) et ne peuvent pas s ajuster aux variations de l’offre et la demande entraînant ainsi 
une sous-utilisation des facteurs de production. 
 
Exemple : si la banque centrale réduit la masse monétaire de 5% : 
 
 A long terme : l’offre de monnaie influence les variables nominales mais pas les 
variables réelles, ce qui entraîne une baisse de 5% de tous les prix tandis que les 
productions et l’emploi restent identiques. 
Ainsi les mouvements de l’offre de la monnaie n’ont aucune influence sur les 
variables réelles( emploi+production) car les prix vont tout absorber. 
 
 A court terme : de nombreux prix ne vont pas s’ajuster aux variations de l’offre de 
monnaie.  
Ce qui veut dire qu’une baisse de 5% de la masse monétaire n’entraîne pas 
obligatoirement une baisse de 5% des prix. Les prix sont assez rigides. Cette rigidité 
est très importante car du coup, l’impact de la politique monétaire n’a pas les mêmes 
conséquences qu’a long terme sur le prix.